Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

Dimanche 29 juin 2008

A Budapest il faut éviter de nouvelles catastrophes

J'arrive à Budapest dans l'après-midi et, une fois posé mon sac chez des amis, je pars en direction du Danube. Le fleuve est moins large qu'à Belgrade, mais il est dominé par l'imposant château des rois de Hongrie, en plein centre ville, et lui donne un air majestueux.

jsl 29 06 08 2



Nous sommes le 21 juin, des concerts ont lieu le long des rives. A la nuit tombée, les lumières de la ville et de la fête se reflètent dans l'eau et le Danube transforme encore une fois le visage de la ville. Les rives ont été moins paisibles en 2006. A l'occasion d'une fête nationale, les hongrois se sont massés sur des kilomètres le long des rives le 20 août. Un orage est annoncé, mais il est trop tard pour annuler. La tempête arrive avec plus de violence que prévues, et la panique aidant, des personnes sont tuées. Pour Alexa BOTAR des Amis de la Terre en Hongrie, ce type d'évènements extrêmes peut devenir plus fréquent avec le changement du climat. Les températures et les précipitations sont en train de se modifier en Hongrie avec des chutes de pluies violentes et des étés plus secs. Une étude à également montré que la Hongrie a connue une élévation de la température moyenne annuelle plus élevé que le reste des pays européen au siècle dernier.

Pour lutter contre le changement climatique, les Amis de la Terre en Hongrie sont sur tous les fronts. Ils ont mené une campagne de pétition en demandant aux citoyens de s'exprimer sur les 5 points principaux que devraient contenir une loi « climat ». Les 11 000 signataires ont demandé entre autre à ce que d'avantages de crédits soient accordés aux énergies renouvelable et à l'isolation des bâtiments. Lorsque les députés se sont réunis au parlement pour discuter de la loi, les Amis de la Terre ont assemblés 1 500 dessins d'enfants venus de tout le pays et représentants leur vison du climat du futur : une carte de la Hongrie de 25 m par 15 mètres a ainsi été constituée au pied du parlement.

jsl 29 06 08 3

Dimanche 22 juin 2008

Le long du Danube

Le Danube est le deuxième plus long fleuve d'Europe, avec 2 902 km. Il traverse dix pays de sa source en Allemagne jusqu'à son embouchure en Roumaine dans la mer Noire Je suis allé à Russe, le principal port fluvial bulgare, pour essayer de faire du bateau stop et voir de plus près ce grand fleuve.

jsl 22 06 08 2



Je voudrais remonter le courant jusque vers Bratislava en Slovaquie. Malheureusement la complexité des frontières et des assurances font que les compagnies de fret et les capitaines de péniche refusent de me prendre. Un capitaine bulgare m'explique entre deux verres de vin « maison » que l'état du fleuve à partir de la Serbie est très pollué par les activités industrielles. Selon lui, la période communiste a été néfaste pour l'écosystème. Notre vocabulaire avec une dizaine de mots allemands, italien et anglais est limité et je ne peux pas approfondir la discussion. Je pars en mini-bus pour Bucarest, la capitale Roumaine, où un train de nuit m'emmènera à Belgrade. La capitale Serbe est située le long du fleuve.

J'arrive avec deux heures de retard à Belgrade, le passage de la frontière a pris un peu de temps. Une fois la frontière passée, des Roumains ont débarqué leurs marchandises. Ils vont vendre des chaussures et acheter des cigarettes. Tout un marché s'étend autour de cette première gare Serbe dont je n'ai pu retenir le nom. Je visite la forteresse de Kalemegdan, à la confluence du Danube et de la Sava. Elle domine toujours le vieux Belgrade, steri grad, au sud, et la nouvelle ville, novi grad, qui étend ses quartiers d'immeuble en béton, immenses et rectilignes, au nord. À l'ouest, une petite forêt le long de la rive marque la séparation avec une zone industrielle. Belgrade est surtout célèbre pour ses barges le long de la Sava, qui hébergent cafés, restaurants et boîtes de nuit. Les rythmes retentissent toute la nuit dans une capitale qui mérite le détour.

Kalemegdam : le site de la forteresse est occupé depuis 2300 ans, et fut détruit 44 fois durant son histoire. Elle permet de contrôler la confluence de la Sava et du Danube, et offre toujours un magnifique point de vue sur Belgrade. L'ambassade de France est située face à l'une des entrées de son parc.

jsl 22 06 08 3

Dimanche 15 juin 2008

Veliko Tarnovo, la capitale médiévale de la Bulgarie

Je continue cette semaine de visiter la Bulgarie, je suis arrivé à Veliko Tarnovo. Cette ville étudiante de 15 000 habitants est surtout connue pour avoir été la capitale du second empire bulgare (1185 – 1422).

jsl 15 06 08 2

L’histoire débute par une rébellion contre un nouvel impôt pour payer le mariage de la fille du roi Bela III de Hongrie. La population des Balkans refuse de payer et les frères Asen et Pierre construisent à Tarnovo une chapelle dédiée à Saint Dimitri pour fédérer la révolte. Après leur victoire, la ville devient la capitale d’un nouvel empire mettant fin à la domination de l’empire byzantin.
La forteresse de Tsarevets a accueillis le siège de l’empire. Le site est entouré par la rivière Yantra et est habité depuis 2000 ans avant JC. Elle abrite 22 églises et 4 monastères durant l’empire et est comparée à Rome. Après un siège de 3 mois, la forteresse tombe face à l’empire Ottomans. En 1876, au moment de la révolte d’avril, la ville devient le siège de l’église nationale bulgare (chrétien orthodoxe). La ville perd de son importance en 1879, lorsque la constitution du nouvel état bulgare est déclaré et la capitale transférée à Sofia.

Moins peuplés, les environs de la ville sont gagnés à nouveau par la forêt qui avait pratiquement disparu. Le tremblement de terre de 1913 à beaucoup détruit la ville, secoué par des répliques pendant près de 2 semaines. Les usines modernes sont situées près de la rivière, et le paysage est préservé.
La ville est maintenant l’une des principales destinations pour tous les types de touristes. Des tours operateurs amènent des groupes d’Europe de l’ouest qui regardent le son et lumière animant tout le site de la forteresse. Des voyageurs indépendants, voyageant sac au dos comme moi, en profitent gratuitement depuis la rue. Ces derniers restent quelques jours ici, et continue leur route vers Bucarest en Roumanie, ou Istanbul en Turquie.

Dimanche 8 juin 2008

Koprivshtitsa, la Bulgarie du 19e siècle

Je suis arrivé jeudi à Koprivshtitsa, à une centaine de km de Sofia. En 3 heures, un vieux bus allemand a traversé villes et villages et grimpe doucement dans les Stara Planina. Ces « vieilles montagnes » traversent le pays jusqu'à la Mer Noire et sont visibles de partout.

jsl 08 06 08 2



Au milieu des forêts de pin, le village tient une place particulière dans le cœur des bulgares. En 1876, le 20 avril exactement, une révolte contre les Ottomans marque le début d'un nationalisme et servira de point de départ à un mouvement d'indépendance. Le pont de pierre où le premier coup de pistolet aurait été tiré est l'un des monuments les plus visités du village.
Je suis venu faire étape pour quelques jours dans ce musée à ciel ouvert au rythme paisible. La majeure partie du village de 2 600 habitants a été préservée dans l'état où il devait être au 19e siècle. Les murs sont constitués des pierres charriées par les torrents et le bois de la forêt environnante est largement utilisé : immenses portails sculptés, murs des greniers et des maisons à étages, fenêtres…

Je suis hébergé chez une vieille dame qui me loue une chambre. Elle remplit son formulaire réglementaire et cherche en vain un visa bulgare dans mon passeport : nous sommes européens tous les deux. L'entrée de la Bulgarie dans l'Union européenne est visible, le drapeau bleu étoilé est presque aussi étendu que le drapeau national. Les panneaux officiels portent tous ce logo et je vois aussi des travaux cofinancés : maison traditionnelle, modernisation d'une usine…
En me baladant en direction du marché, je rencontre l'employé municipal qui balaie les rues en compagnie de son cheval, tirant la remorque. La traction animale est encore courante, j'en ai même vu une fois au centre de Sofia, servant au transport de tout type de marchandises. Il côtoie les véhicules fonctionnant au GPL, très répandu car moins cher que l'essence.

Dimanche 1 juin 2008

Un petit vélo dans la tête.

Mon arrivée à Sofia lundi soir marque mon retour en Europe. Je participe mardi à un colloque sur les nouvelles technologies de l’énergie pour lutter contre le changement climatique, ouvert par le ministre de l’industrie et l’ambassadeur d’Allemagne en Bulgarie. Les débats concernent en fait le pétrole, le charbon et le nucléaire, avec des représentants des universités, de la banque mondiale… Les présentations n’abordent pas le climat et je préfère présenter le travail de Yolanda Rienderhoff.



De nationalité hollandaise, elle habitait à Amsterdam et est venue travailler à Sofia sans vouloir quitter son vélo, en passant par le Portugal. Elle effectue ici un volontariat européen et doit organiser un trajet à vélo qui partira le 2 juillet de Sofia et arrivera un mois plus tard au festival ECOTOPIA en Turquie., au bord de le mer Noire.

Ce festival a débuté en 1989 en Allemagne et est organisé en alternance dans un pays d’Europe de l’est puis de l’ouest. Il rassemble entre 200 et 600 personnes, sans qu’une association particulière soit en charge de l’organisation : ce sont les participants qui construisent un camp pour 2 semaines avec toilettes sèches, garderie pour les enfants et cuisine de plein air. Une monnaie alternative est appliquée, calculée en fonction du niveau de vie de votre pays. L’un des thèmes des débats l’an dernier portait sur « la justice écologique et les migrations du à la déforestation ».

Si Yolanda est une habituée des voyages à vélo, ce n’est pas le cas de tout le monde. L’organisation du parcours permet à des débutants d’expérimenter ce mode de transports écologique, une centaine de personnes peut y participer. Le long du parcours, les étapes organisées permettent de rencontrer des associations et de participer à leurs actions locales.

  • Conseil de la semaine : consommez des produits locaux, de saison et bio. Ils ont nécessité moins de pétrole pour chauffer une serre, produire des phytocides ou pour traverser un continent. Des groupes de consommateurs existent, comme La maison du développement durable à Autun ou Le cabas bio au Creusot, et vous pouvez participer aux commandes groupées.



Retrouvez tous les articles sur mon compte FlickR, dans l'album Carnet de route.

Dimanche 25 mai 2008

Le détroit du Bosphore, une autoroute maritime dangereuse

Le Bosphore relie en 30 km la mer de Marmara à la mer Noire. C’est également un carrefour pour le transport international entre la mer Caspienne et la mer Méditerranée, ou l’Europe de l’Est. Ce détroit profond au maximum de 100 m et peu large est placé sous la souveraineté de la Turquie depuis les accords de Montreux en 1936. En échange, la Turquie garantit le libre-accès à tous les navires, mais depuis cette époque le trafic a été multiplié par 10 et atteint près de 50 000 navires par an et il pourrait encore augmenter de 40 %.



Depuis le quartier où je réside en ce moment, Sultanahmet, je peux voir de jour comme de nuit le passage incessant de tous types de bateaux : ferries qui relient les différents quartiers de la ville comme des bus, bateaux de pécheurs, mais aussi pétroliers, tankeurs, céréaliers et paquebots de croisière. J’ai même vu un porte-hélicoptère de l’armée britannique.

La Turquie doit éviter que la catastrophe écologique, car près de 4500 navires qui empruntent le Bosphore chaque année transportent du pétrole ou d’autres produits dangereux. Une marée noire ou une explosion ferait de nombreuses victimes ou de gigantesques dégâts car la ville d’Istanbul est traversée par le détroit.

Un des ferries relie les zones habitées du Bosphore, je l’ai emprunté et j’ai vu beaucoup de tours d’observation le long du parcours. Des bateau pilote existent pour guider les navires, mais ils ne sont pas obligatoire et, par mesure d’économie, peu utilisé. Un oléoduc est aussi construit entre la mer caspienne et la mer méditerranée, vers Ceyhan sur la côte turque, qui parviendra peut-être à limiter les risques. Le prix du pétrole et l’épuisement des stocks aura peut-être son rôle à jouer aussi.

Conseil de la semaine : 50% des trajets en vile font moins de 3 km, et 1 litre d’essence produit 2,4 kg de CO2. Utilisez plutôt la marche à pied ou les transports en commun.

Retrouvez tous les articles sur mon compte FlickR, dans l'album Carnet de route.

Dimanche 18 mai 2008

L'efficacité énergétique, une solution vitale pour le climat

J'ai rendez-vous à Istanbul avec Hilal ATICI, la chargée de campagne pour le climat de Greenpeace en Turquie. Cette campagne était axée sur la sensibilisation, mais l'été 2007 a permis à tous les turcs de se rendre compte par eux-mêmes de l'impact du changement climatique : la capitale, Ankara, s'est retrouvée sans eau potable pendant plusieurs semaines du fait de la sécheresse.


Greenpeace International a reconstitué l'arche de Noé sur le Mont Ararat lors de la dernière réunion du G8 pour signifier qu'il ne reste pas beaucoup de temps pour agir, et que les Etats ont une responsabilité.

A l'actif de Greenpeace également : une pétition qui a recueilli 200 000 signatures en un mois et 10 000 personnes qui manifestent à Istanbul pour réclamer une action de la part de l'Etat, ce qui est assez rare en dehors des manifestations politiques.

Pour Hilal, un grand pas a été accompli, car elle peut maintenant travailler sur la réduction des gaz à effet de serre. La Turquie est le plus mauvais élève de l'OCDE, avec une augmentation de 72 % des émissions depuis 1990. Le secteur de l'énergie (transport, électricité) est en grande partie public, et les politiques peuvent donc avoir un impact majeur.

Une loi sur les énergies renouvelables existe depuis 2005, favorable pour l'éolien mais pas assez pour l'énergie photovoltaïque. Un autre pas a été franchi en 2007 avec une loi sur l'efficacité énergétique, mais qui a besoin d'être améliorée. Enfin, la Turquie a déclaré être prête à rentrer dans les négociations du protocole de Kyoto. Pour Hilal, l'enjeu est « d'arriver à découpler le développement du pays de la consommation d'énergie ».

Conseil de la semaine : Proscrire les lampes halogènes. Une grande partie de l'énergie est dissipée sous forme de chaleur, inutilement. Elles sont très gourmandes (330 à 500 W) soit autant qu'une vingtaine de Lampes à Basses Consommations de 15 W.

Dimanche 11 mai 2008

L’eau manque aussi à Chypre.

J'ai envie de me mettre au vert, après un voyage qui s'est déroulé principalement dans des grandes villes et un voyage au proche-orient le mois dernier dans des zones assez désertiques. J'arrive donc à Troodos. Ce parc naturel chypriote couvert de pins noirs centenaires s'étend sur 1 % du territoire au sommet de l'île, avec le Mont Olympe à 1952 mètres. Quelques jours après mon passage vers la mer morte, je suis au point culminant de mon voyage.



Toutes les personnes rencontrées m'ont parlé des problèmes d'eau. Depuis une trentaine d'année, Chypre connaît un développement important et la population de l'île augmente, notamment en raison du tourisme. Les ressources en eau étant en quantité limité, une partie des habitants ont des coupures d'eau quotidienne. Une des solutions envisagées est de désaliniser l'eau de mer, mais cette solution nécessite beaucoup d'énergie, et il faudrait importer du pétrole, de plus en plus cher.

J'ai regardé le film « la onzième heure » réalisé par Nadia Conners en 2007, avec Leonardo Di Caprio. Des experts interrogés reprennent l'idée que la population mondiale a augmentée grâce à la facilité d'utilisation de l'énergie fossile : charbon, pétrole, gaz. La révolution industrielle puis la période des 30 glorieuses ont bénéficié de cette énergie peu chère et facilement disponible pour augmenter la qualité et donc l'espérance de vie. Mais les nouveaux modes de consommation ne sont plus compatibles avec notre écosystème, et nous modifions maintenant de manière irréversible notre climat.

Conseil de la semaine : Faire la vaisselle à la main demande un peu de méthode. Aller du moins sale au plus sale, en fermant le robinet au moment du lavage permet d’économiser l’eau. Il faut mettre juste ce qu’il faut de nettoyant (écolabelisé bien sûr) pour ne pas polluer les eaux usées ensuite.
Lien à voir : les Verts - Chypre. Pour lire l'article, cliquez ici.

Dimanche 4 mai 2008

Le changement climatique, une nouvelle source de risque pour le moyen orient.

Ladeene Freimuth, des Amis de la Terre - EcoPeace, est basée à Tel Aviv en Israël. Elle n’a pas un travail facile. Son équipe est répartie sur trois pays et l’un de ses directeurs se trouve parfois dans l’impossibilité de se déplacer. Il travaille à Bethlehem en Palestine. Le mur de sécurité en cours de construction et les autorisations de déplacements qu’il doit obtenir de l’armée israélienne font qu’il reste la majeure partie de l’année confiné dans sa ville. Son dernier collègue à Amman. Ce bureau est le plus calme, la Jordanie étant l’un des rares pays de la région à ne pas être en conflit avec ses voisins.


Pour lire l'article, cliquez ici.

L’une des activités de l’association est de mener des actions similaire de chaque côté des frontières pour améliorer l’environnement quotidien et permettre aux personnes de mieux se connaître. Les frontières actuelles ne prennent pas en compte les écosystèmes, notamment les aquifères si rares et précieux dans la région. Des écoles palestiniennes, jordaniennes et israéliennes sont transformées en modèle sobre pour la consommation d’eau et pour recuilir l’eau de pluie. Des documents similaires traduits dans les trois langues sont diffusés par les enseignants pour apprendre à gérer cette ressource, parfois inaccessible à la maison.

Pour Laureen Freimuth, le changement climatique à un effet multiplicateur sur les conflits, exacerbant le manque d’eau et les tensions entre les états liés par les mêmes ressources hydrologique, une même géographie et partageant des frontières communes : « les populations pauvres et vulnérable, nombreuses dans la région, seront celles qui devront faire face au plus grand risque ».

Conseil de la semaine : Le lavage du linge représente 12 % de la consommation d’eau des ménages. Utilisez des boules de lavages ou de vielles balles de tennis. Glissées avec le linge dans le tambour vous pouvez économisez 30% d’eau et 20% de lessive.

Dimanche 27 avril 2008

Jérusalem, 23° étape du projet

Je viens de battre des records pour mon voyage. Celui du temps de passage à la frontière tout d’abord : il m’a fallu 7 h pour obtenir mon visa israélien. Je suis donc parti à midi d’Amman en Jordanie ce jeudi, et je suis arrivé à 21h30 à Tel Haviv en Israël pour faire environ 200 km. Le fait que je me sois arrêté chez des connaissances en Syrie puis au Liban n’a pas du jouer en ma faveur.



Je suis resté pendant tout ce temps sous le niveau de la mer, puisque le poste frontière d’Allenbuy est proche de la mer morte, à l’altitude de -417 m, ce qui est un deuxième record pour mon voyage.
La seule conséquence ennuyeuse de ce contretemps est que je n’ai pas pu réaliser d’interview pour les lecteurs du Journal ce dimanche.

Jérusalem, où je suis arrivé vendredi, est ma 23ème étape. Lors de mon départ à Autun le 3 février, je n’avais pas prévus de venir au moyen-orient.
Après la Turquie début avril, je devais continuer mon voyage en direction de l’Europe de l’est accompagné de Mademoiselle Purvi MAKWANA, une militante associative de Bombay. Je l’ai rencontré lors du Forum Social Mondial pendant mon premier voyage en Inde en 2004. Lorsque j’ai préparé mon projet, j’ai souhaité l’associer pour partager nos points de vue : moi venant d’un pays riche et elle d’un pays en plein développement.
Sa nationalité indienne représente une difficulté car nous devons faire face à une course d’obstacle administrative pour qu’elle obtienne ces visas.
Notre objectif est toujours de nous retrouver à Istanbul, point de contact entre l’Europe et l’Asie, si possible dans 3 semaines. En attendant, j’en profite pour découvrir le moyen-orient.
Depuis mon étape d’Izmir en Turquie, j’ai la chance d’être hébergé et d’éviter les hôtels. Pouvoir vivre de cette façon est une chance pour essayer de comprendre la vie de cette partie du monde.

Pour lire l'article, cliquez sur ce lien.

- page 4 de 6 -