J'ai quitté Istanbul lundi matin. il a fallu 1 heure pour quitter la ville de 12 millions d'habitants, l'autoroute traversant des quartiers entiers de nouvelles constructions : immeuble, pavillon, villa... Les constructions se font par lots, c'est impressionnant. Le passage à la frontière a été lent, surtout du côté turc, mais sans problème. Le bus à peine rempli d'une douzaine de personnes à mis 1 heure à passer, après avoir longé une file de 3 km de camion en attente pour rejoindre la Bulgarie.

Même si la transition c'est faite en douceur, j'arrive dans un pays vert, traversant des paysages de culture très reposants. A l'arrivée à Sophia je retrouve Stephan, un bulgare croisé dans mon hôtel du troodos, vers le mont Olympe, au somme de Chypre. Nous passons la porte des Lions, un pont gardé aux quatre angles par d'immenses sculptures, au-dessus d'un minable cours d'eau transformé en canalisation à ciel ouvert.

Les rues de Sofia sont vertes : il y a des arbres partout, ais-je l'impression. Nous déposons rapidement mon sac à l'hôtel, une vieille maison dans une vieille rue, avec des bâtiments qui sont en train de tomber en ruine, mais sous le soleil tout me semble joli. Le centre ville à deux pas est plein de monuments dont l'architecture européenne me fait sentir comme à la maison : je suis de retour en Europe.

Mon premier plat sera une chopska, une salade de légumes frais (concombre, tomates, salades...) avec du fromage râpé. Ça fait du bien, je n'ai rien mangé depuis la veille à midi, et j'ai fini mes lira turcs la veille au soir à la vodka avec l'équipe de mon hôtel à Istanbul...

Mardi, je vais à la sortie de la ville en bus, datant des années 80, mais qui déservent toute la ville et au-delà. Je passe devant des immeubles datant de la période communiste dans des quartiers qui n'ont pas changés, vieilles ladas, herbes folles et grandes avenues.

Je m'arrête au centre des congrès pour une conférence sur les technologies avancées de l'énergie contre le changement climatique, c'est la meilleure traduction que je peux faire. Discours d'ouverture du ministre de l'industrie qui insiste sur la croissance économique du pays, et allocution de l'ambassadeur allemand. Les 3 sessions de la journée sont principalement orientées sur le nucléaire, avec des intervenants de BNP Paribas, de l'agence international de l'énergie à Vienne, de la banque mondiale, sur les nouvelles centrales au fioul ou au "charbon propre". Des enseignants de l'université de technologie de Sofia interviennent aussi, avec des représentant des services de l'état et des experts indépendants.

Ce que j'ai retenu des 6 h de débat, c'est que l'Union Européenne à des objectifs d'efficacité énergétique et d'énergie renouvelable pour lutter contre le changement climatique, et que les industriels (ENEL, producteur d'énergie polluante d'Italie, est très présent et finance la conférence) cherche un moyen de s'adapter sans changer leur pratique. Du coup, je préfère rester à l'hôtel le lendemain et bosser avec mon portable que de retourner là-bas au milieu des pollueurs et "saigneurs".

Je vais me balader jeudi matin vers un lac au Sud de Sofia. Une conduite forcée donnant sur le lac sert à produire de l'énergie hydrolique pour la capitale. Le soir je rencontre Yo, une copine d'Amsterdam qui est arrivée en vélo à Sofia pour bosser comme Volontaire Européen. Lisez mon article de ce dimanche dans le Journal de Saône-et-Loire pour en savoir plus. Elle prépare le bike-tour pour rejoindre le festival Ecotopia qui aura lieu cette année en Turquie.

Yo m'héberge dans l'appart qu'un ami lui prête, et nous allons ce soir à une critical mass, une manifestation qui peut rassembler 500 cyclistes, pour réclamer moins de voitures et plus de place pour les vélos en ville. J'en avais déjà fait une à Rennes quand j'avais retrouvé Carole et Fabian, et une autre à Nicosie lors de mon passage à Chypre.

Sinon, j'ai fait un peu d'organisation sur le blog, avec l'aide de Franck. L'ancienne rubrique Presse a fait place à une rubrique Journal 71, dans le menu Témoignage. Vous pouvez y retrouver ma chronique hebdomadaire dans le Journal de Saône-et-Loire. Les autres articles sont maintenant dans la rubrique Presse du menu Soutenir. Vous y trouvez les articles des autres qui parlent du projet avenir climat, notamment mes passages dans les radios française et suisse.