Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

Journal 71

Tous les dimanches, le Journal de Saône-et-Loire publie mon carnet de route. La catégorie Journal 71 recueil l'ensemble des articles.

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Zakopane, une station de montagne traditionnelle.

Je continue mon voyage à Zakopane, une ville du Sud de la Pologne. Elle est la capitale des Tatra, les montagnes les plus hautes du pays et qui font partie de la chaîne des Carpates, à la frontière avec la Slovaquie

Sa situation est un argument touristique depuis plus de 150 ans. Un prête a conseillé aux paysans d'aménager une partie de leur grange en pension, avant que Tytus CHALUBINSKI, un médecin, recommande la région aux malades de la tuberculose et incite les musiciens traditionnels à animer les restaurants. Au début du 20° siècle, Stanislaw WITKIEWICZ est l'homme qui a marqué Zakopane. Cet écrivain voulait faire face au développement régulier de la région et éviter qu'elle ne perde son identité.

Il s'oppose à un style de construction inspiré du Tyrol ou de la Suisse et propose ce qui devient le « style Zakopane» ». Il adapte l'architecture locale pour des maisons à étages, avec des toits pointus et des rebords au-dessus de chaque rangée de fenêtres. Les huisseries, les poutres et les balcons peuvent êtres sculptées. Chapelle de Jaszczurówce est construite dans ce style qui donne un cachet unique à cette station de montagne qui utilise avec bonheur le bois, une ressource locale et écologique, pour son développement. Depuis les années 1990, la géothermie est encouragée par la municipalité pour remplacer le charbon grâce à des prêts à taux zéro.

Le parc qui s'ouvre à la sortie de la ville est lié à l'histoire locale. La chasse aux marmottes et aux chevreuils est interdite à partir de 1869 : les touristes s'ajoutent à la chasse vivrière et menacent l'écosystème. L'idée de préserver les forêts autour de Zakopane est née en 1885 mais il faut attendre 1947 pour que le parc naturel des Tatra soit créé. Les voitures sont interdites dans le parc. Une carriole à cheval, encore coutante dans la région, est menée par un conducteur en tenue traditionnelle et permet de relier les départs des randonnées.

  • Conseil de la semaine : Le bois est un matériau naturel qui permet de stocker du carbone et de limiter le changement climatique, contrairement à d'autres matériaux de construction. Choisissez de préférence des essences locales, sinon exigez un label FSC, qui garantit que la forêt est gérée avec une méthode proche de la nature. Ce label est soutenu par les associations de défense de l'environnement.

Avenir climat, un projet Franco-indien

Depuis samedi dernier, le projet Avenir climat s’est internationalisé avec l’arrivée à Varsovie de Purvi MAKWANA, une indienne de 25 ans habitant Bombay. J’ai connu Purvi en 2004, lors de mon premier voyage en Inde. Elle travaillait à Dahannu, au nord de Bombay, avec des communautés de pécheurs, agriculteurs et les habitants d’un bidonville pour demander la fermeture d’une centrale à charbon implantée dans une zone naturelle.

Nous sommes restés en contact grâce à Internet et lorsque j’ai eu l’idée de voyager pendant plus d’un an pour rencontrer les témoins du climat en Europe et en Asie, je lui ai demandé si elle souhaitait participer. Notre idée est de comparer nos points de vue et nos expériences pour mener un vrai projet de coopération entre Nord et Sud.

Les pays du Sud sont souvent des ex-colonies qui doivent faire face aux multiples problèmes d’accès à l’éducation, à l’alimentation et à la santé pour une large partie de leur population. C’est la première fois que Purvi quitte son pays. Venant d’une grande ville comme Bombay, elle ne ressent pas de choc culturel, même si les rues lui semblent incroyablement vides. Il y a par contre une grande différence entre les campagnes européennes et indiennes. Ici, tout lui semble propre et bien organisé, et les gens sont polis et bien élevés.

La différence vient plus de la solidarité, les européens lui semblent individualistes et superficiels par rapport à la solidarité des indiens. Cela se traduit selon elles dans les politiques misent en place au niveau européen, qui visent plus à développer la compétition économique qu’à aider les pays pauvres.

L’Inde, tout comme l’Union Européenne, doit faire face à ses responsabilités pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Elle est fière de la constitution indienne, mais la corruption est un problème. En appliquant la loi et en garantissant les besoins vitaux de la population, son pays pourrait éviter un développement inégal et polluant.

Nous serons en France, et notamment en Bourgogne, à la mi-septembre, sa dernière étape avant de regagner l’Inde. Il est incomparablement plus facile d’obtenir des visas si vous êtes porteur d’un passeport européen plutôt qu’indien. Notre coopération d’un an est pour le moment réduite à ces 3 mois en Europe. Purvi m’aidera pendant cette durée à éditer des vidéos et à tenir un carnet de route en anglais sur le site internet http://avenirclimat.info.

  • Conseil de la semaine : Vous partez en vacances ? Prenez le temps de voyager et éviter l’avion, le véhicule le plus polluant par passager transporté. Si vous ne pouvez pas faire autrement, compenser vos émissions de gaz à effet de serre. Vous pouvez faire un don à une association spécialisé qui financera un projet écologique : http://www.co2solidaire.org/

A Budapest il faut éviter de nouvelles catastrophes

J'arrive à Budapest dans l'après-midi et, une fois posé mon sac chez des amis, je pars en direction du Danube. Le fleuve est moins large qu'à Belgrade, mais il est dominé par l'imposant château des rois de Hongrie, en plein centre ville, et lui donne un air majestueux.

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Nous sommes le 21 juin, des concerts ont lieu le long des rives. A la nuit tombée, les lumières de la ville et de la fête se reflètent dans l'eau et le Danube transforme encore une fois le visage de la ville. Les rives ont été moins paisibles en 2006. A l'occasion d'une fête nationale, les hongrois se sont massés sur des kilomètres le long des rives le 20 août. Un orage est annoncé, mais il est trop tard pour annuler. La tempête arrive avec plus de violence que prévues, et la panique aidant, des personnes sont tuées. Pour Alexa BOTAR des Amis de la Terre en Hongrie, ce type d'évènements extrêmes peut devenir plus fréquent avec le changement du climat. Les températures et les précipitations sont en train de se modifier en Hongrie avec des chutes de pluies violentes et des étés plus secs. Une étude à également montré que la Hongrie a connue une élévation de la température moyenne annuelle plus élevé que le reste des pays européen au siècle dernier.

Pour lutter contre le changement climatique, les Amis de la Terre en Hongrie sont sur tous les fronts. Ils ont mené une campagne de pétition en demandant aux citoyens de s'exprimer sur les 5 points principaux que devraient contenir une loi « climat ». Les 11 000 signataires ont demandé entre autre à ce que d'avantages de crédits soient accordés aux énergies renouvelable et à l'isolation des bâtiments. Lorsque les députés se sont réunis au parlement pour discuter de la loi, les Amis de la Terre ont assemblés 1 500 dessins d'enfants venus de tout le pays et représentants leur vison du climat du futur : une carte de la Hongrie de 25 m par 15 mètres a ainsi été constituée au pied du parlement.

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Le long du Danube

Le Danube est le deuxième plus long fleuve d'Europe, avec 2 902 km. Il traverse dix pays de sa source en Allemagne jusqu'à son embouchure en Roumaine dans la mer Noire Je suis allé à Russe, le principal port fluvial bulgare, pour essayer de faire du bateau stop et voir de plus près ce grand fleuve.

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Je voudrais remonter le courant jusque vers Bratislava en Slovaquie. Malheureusement la complexité des frontières et des assurances font que les compagnies de fret et les capitaines de péniche refusent de me prendre. Un capitaine bulgare m'explique entre deux verres de vin « maison » que l'état du fleuve à partir de la Serbie est très pollué par les activités industrielles. Selon lui, la période communiste a été néfaste pour l'écosystème. Notre vocabulaire avec une dizaine de mots allemands, italien et anglais est limité et je ne peux pas approfondir la discussion. Je pars en mini-bus pour Bucarest, la capitale Roumaine, où un train de nuit m'emmènera à Belgrade. La capitale Serbe est située le long du fleuve.

J'arrive avec deux heures de retard à Belgrade, le passage de la frontière a pris un peu de temps. Une fois la frontière passée, des Roumains ont débarqué leurs marchandises. Ils vont vendre des chaussures et acheter des cigarettes. Tout un marché s'étend autour de cette première gare Serbe dont je n'ai pu retenir le nom. Je visite la forteresse de Kalemegdan, à la confluence du Danube et de la Sava. Elle domine toujours le vieux Belgrade, steri grad, au sud, et la nouvelle ville, novi grad, qui étend ses quartiers d'immeuble en béton, immenses et rectilignes, au nord. À l'ouest, une petite forêt le long de la rive marque la séparation avec une zone industrielle. Belgrade est surtout célèbre pour ses barges le long de la Sava, qui hébergent cafés, restaurants et boîtes de nuit. Les rythmes retentissent toute la nuit dans une capitale qui mérite le détour.

Kalemegdam : le site de la forteresse est occupé depuis 2300 ans, et fut détruit 44 fois durant son histoire. Elle permet de contrôler la confluence de la Sava et du Danube, et offre toujours un magnifique point de vue sur Belgrade. L'ambassade de France est située face à l'une des entrées de son parc.

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Veliko Tarnovo, la capitale médiévale de la Bulgarie

Je continue cette semaine de visiter la Bulgarie, je suis arrivé à Veliko Tarnovo. Cette ville étudiante de 15 000 habitants est surtout connue pour avoir été la capitale du second empire bulgare (1185 – 1422).

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L’histoire débute par une rébellion contre un nouvel impôt pour payer le mariage de la fille du roi Bela III de Hongrie. La population des Balkans refuse de payer et les frères Asen et Pierre construisent à Tarnovo une chapelle dédiée à Saint Dimitri pour fédérer la révolte. Après leur victoire, la ville devient la capitale d’un nouvel empire mettant fin à la domination de l’empire byzantin.
La forteresse de Tsarevets a accueillis le siège de l’empire. Le site est entouré par la rivière Yantra et est habité depuis 2000 ans avant JC. Elle abrite 22 églises et 4 monastères durant l’empire et est comparée à Rome. Après un siège de 3 mois, la forteresse tombe face à l’empire Ottomans. En 1876, au moment de la révolte d’avril, la ville devient le siège de l’église nationale bulgare (chrétien orthodoxe). La ville perd de son importance en 1879, lorsque la constitution du nouvel état bulgare est déclaré et la capitale transférée à Sofia.

Moins peuplés, les environs de la ville sont gagnés à nouveau par la forêt qui avait pratiquement disparu. Le tremblement de terre de 1913 à beaucoup détruit la ville, secoué par des répliques pendant près de 2 semaines. Les usines modernes sont situées près de la rivière, et le paysage est préservé.
La ville est maintenant l’une des principales destinations pour tous les types de touristes. Des tours operateurs amènent des groupes d’Europe de l’ouest qui regardent le son et lumière animant tout le site de la forteresse. Des voyageurs indépendants, voyageant sac au dos comme moi, en profitent gratuitement depuis la rue. Ces derniers restent quelques jours ici, et continue leur route vers Bucarest en Roumanie, ou Istanbul en Turquie.

Koprivshtitsa, la Bulgarie du 19e siècle

Je suis arrivé jeudi à Koprivshtitsa, à une centaine de km de Sofia. En 3 heures, un vieux bus allemand a traversé villes et villages et grimpe doucement dans les Stara Planina. Ces « vieilles montagnes » traversent le pays jusqu'à la Mer Noire et sont visibles de partout.

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Au milieu des forêts de pin, le village tient une place particulière dans le cœur des bulgares. En 1876, le 20 avril exactement, une révolte contre les Ottomans marque le début d'un nationalisme et servira de point de départ à un mouvement d'indépendance. Le pont de pierre où le premier coup de pistolet aurait été tiré est l'un des monuments les plus visités du village.
Je suis venu faire étape pour quelques jours dans ce musée à ciel ouvert au rythme paisible. La majeure partie du village de 2 600 habitants a été préservée dans l'état où il devait être au 19e siècle. Les murs sont constitués des pierres charriées par les torrents et le bois de la forêt environnante est largement utilisé : immenses portails sculptés, murs des greniers et des maisons à étages, fenêtres…

Je suis hébergé chez une vieille dame qui me loue une chambre. Elle remplit son formulaire réglementaire et cherche en vain un visa bulgare dans mon passeport : nous sommes européens tous les deux. L'entrée de la Bulgarie dans l'Union européenne est visible, le drapeau bleu étoilé est presque aussi étendu que le drapeau national. Les panneaux officiels portent tous ce logo et je vois aussi des travaux cofinancés : maison traditionnelle, modernisation d'une usine…
En me baladant en direction du marché, je rencontre l'employé municipal qui balaie les rues en compagnie de son cheval, tirant la remorque. La traction animale est encore courante, j'en ai même vu une fois au centre de Sofia, servant au transport de tout type de marchandises. Il côtoie les véhicules fonctionnant au GPL, très répandu car moins cher que l'essence.

Un petit vélo dans la tête.

Mon arrivée à Sofia lundi soir marque mon retour en Europe. Je participe mardi à un colloque sur les nouvelles technologies de l’énergie pour lutter contre le changement climatique, ouvert par le ministre de l’industrie et l’ambassadeur d’Allemagne en Bulgarie. Les débats concernent en fait le pétrole, le charbon et le nucléaire, avec des représentants des universités, de la banque mondiale… Les présentations n’abordent pas le climat et je préfère présenter le travail de Yolanda Rienderhoff.



De nationalité hollandaise, elle habitait à Amsterdam et est venue travailler à Sofia sans vouloir quitter son vélo, en passant par le Portugal. Elle effectue ici un volontariat européen et doit organiser un trajet à vélo qui partira le 2 juillet de Sofia et arrivera un mois plus tard au festival ECOTOPIA en Turquie., au bord de le mer Noire.

Ce festival a débuté en 1989 en Allemagne et est organisé en alternance dans un pays d’Europe de l’est puis de l’ouest. Il rassemble entre 200 et 600 personnes, sans qu’une association particulière soit en charge de l’organisation : ce sont les participants qui construisent un camp pour 2 semaines avec toilettes sèches, garderie pour les enfants et cuisine de plein air. Une monnaie alternative est appliquée, calculée en fonction du niveau de vie de votre pays. L’un des thèmes des débats l’an dernier portait sur « la justice écologique et les migrations du à la déforestation ».

Si Yolanda est une habituée des voyages à vélo, ce n’est pas le cas de tout le monde. L’organisation du parcours permet à des débutants d’expérimenter ce mode de transports écologique, une centaine de personnes peut y participer. Le long du parcours, les étapes organisées permettent de rencontrer des associations et de participer à leurs actions locales.

  • Conseil de la semaine : consommez des produits locaux, de saison et bio. Ils ont nécessité moins de pétrole pour chauffer une serre, produire des phytocides ou pour traverser un continent. Des groupes de consommateurs existent, comme La maison du développement durable à Autun ou Le cabas bio au Creusot, et vous pouvez participer aux commandes groupées.



Retrouvez tous les articles sur mon compte FlickR, dans l'album Carnet de route.

Le détroit du Bosphore, une autoroute maritime dangereuse

Le Bosphore relie en 30 km la mer de Marmara à la mer Noire. C’est également un carrefour pour le transport international entre la mer Caspienne et la mer Méditerranée, ou l’Europe de l’Est. Ce détroit profond au maximum de 100 m et peu large est placé sous la souveraineté de la Turquie depuis les accords de Montreux en 1936. En échange, la Turquie garantit le libre-accès à tous les navires, mais depuis cette époque le trafic a été multiplié par 10 et atteint près de 50 000 navires par an et il pourrait encore augmenter de 40 %.



Depuis le quartier où je réside en ce moment, Sultanahmet, je peux voir de jour comme de nuit le passage incessant de tous types de bateaux : ferries qui relient les différents quartiers de la ville comme des bus, bateaux de pécheurs, mais aussi pétroliers, tankeurs, céréaliers et paquebots de croisière. J’ai même vu un porte-hélicoptère de l’armée britannique.

La Turquie doit éviter que la catastrophe écologique, car près de 4500 navires qui empruntent le Bosphore chaque année transportent du pétrole ou d’autres produits dangereux. Une marée noire ou une explosion ferait de nombreuses victimes ou de gigantesques dégâts car la ville d’Istanbul est traversée par le détroit.

Un des ferries relie les zones habitées du Bosphore, je l’ai emprunté et j’ai vu beaucoup de tours d’observation le long du parcours. Des bateau pilote existent pour guider les navires, mais ils ne sont pas obligatoire et, par mesure d’économie, peu utilisé. Un oléoduc est aussi construit entre la mer caspienne et la mer méditerranée, vers Ceyhan sur la côte turque, qui parviendra peut-être à limiter les risques. Le prix du pétrole et l’épuisement des stocks aura peut-être son rôle à jouer aussi.

Conseil de la semaine : 50% des trajets en vile font moins de 3 km, et 1 litre d’essence produit 2,4 kg de CO2. Utilisez plutôt la marche à pied ou les transports en commun.

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L'efficacité énergétique, une solution vitale pour le climat

J'ai rendez-vous à Istanbul avec Hilal ATICI, la chargée de campagne pour le climat de Greenpeace en Turquie. Cette campagne était axée sur la sensibilisation, mais l'été 2007 a permis à tous les turcs de se rendre compte par eux-mêmes de l'impact du changement climatique : la capitale, Ankara, s'est retrouvée sans eau potable pendant plusieurs semaines du fait de la sécheresse.


Greenpeace International a reconstitué l'arche de Noé sur le Mont Ararat lors de la dernière réunion du G8 pour signifier qu'il ne reste pas beaucoup de temps pour agir, et que les Etats ont une responsabilité.

A l'actif de Greenpeace également : une pétition qui a recueilli 200 000 signatures en un mois et 10 000 personnes qui manifestent à Istanbul pour réclamer une action de la part de l'Etat, ce qui est assez rare en dehors des manifestations politiques.

Pour Hilal, un grand pas a été accompli, car elle peut maintenant travailler sur la réduction des gaz à effet de serre. La Turquie est le plus mauvais élève de l'OCDE, avec une augmentation de 72 % des émissions depuis 1990. Le secteur de l'énergie (transport, électricité) est en grande partie public, et les politiques peuvent donc avoir un impact majeur.

Une loi sur les énergies renouvelables existe depuis 2005, favorable pour l'éolien mais pas assez pour l'énergie photovoltaïque. Un autre pas a été franchi en 2007 avec une loi sur l'efficacité énergétique, mais qui a besoin d'être améliorée. Enfin, la Turquie a déclaré être prête à rentrer dans les négociations du protocole de Kyoto. Pour Hilal, l'enjeu est « d'arriver à découpler le développement du pays de la consommation d'énergie ».

Conseil de la semaine : Proscrire les lampes halogènes. Une grande partie de l'énergie est dissipée sous forme de chaleur, inutilement. Elles sont très gourmandes (330 à 500 W) soit autant qu'une vingtaine de Lampes à Basses Consommations de 15 W.

L’eau manque aussi à Chypre.

J'ai envie de me mettre au vert, après un voyage qui s'est déroulé principalement dans des grandes villes et un voyage au proche-orient le mois dernier dans des zones assez désertiques. J'arrive donc à Troodos. Ce parc naturel chypriote couvert de pins noirs centenaires s'étend sur 1 % du territoire au sommet de l'île, avec le Mont Olympe à 1952 mètres. Quelques jours après mon passage vers la mer morte, je suis au point culminant de mon voyage.



Toutes les personnes rencontrées m'ont parlé des problèmes d'eau. Depuis une trentaine d'année, Chypre connaît un développement important et la population de l'île augmente, notamment en raison du tourisme. Les ressources en eau étant en quantité limité, une partie des habitants ont des coupures d'eau quotidienne. Une des solutions envisagées est de désaliniser l'eau de mer, mais cette solution nécessite beaucoup d'énergie, et il faudrait importer du pétrole, de plus en plus cher.

J'ai regardé le film « la onzième heure » réalisé par Nadia Conners en 2007, avec Leonardo Di Caprio. Des experts interrogés reprennent l'idée que la population mondiale a augmentée grâce à la facilité d'utilisation de l'énergie fossile : charbon, pétrole, gaz. La révolution industrielle puis la période des 30 glorieuses ont bénéficié de cette énergie peu chère et facilement disponible pour augmenter la qualité et donc l'espérance de vie. Mais les nouveaux modes de consommation ne sont plus compatibles avec notre écosystème, et nous modifions maintenant de manière irréversible notre climat.

Conseil de la semaine : Faire la vaisselle à la main demande un peu de méthode. Aller du moins sale au plus sale, en fermant le robinet au moment du lavage permet d’économiser l’eau. Il faut mettre juste ce qu’il faut de nettoyant (écolabelisé bien sûr) pour ne pas polluer les eaux usées ensuite.
Lien à voir : les Verts - Chypre. Pour lire l'article, cliquez ici.

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