Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

Journal 71

Tous les dimanches, le Journal de Saône-et-Loire publie mon carnet de route. La catégorie Journal 71 recueil l'ensemble des articles.

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A la découverte de la plus ancienne forêt d'Europe

Le village polonais de Bialowieza, à la frontière avec la Bélarussie, est unique en Europe. Les maisons de bois s'alignent dans les rues, aux portes d'une immense forêt dont la partie centrale est un site classé comme patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Cette centaine d'hectares est la dernière relique d'une forêt qui a recouvert les plaines du nord et centre de l'Europe après la dernière période glaciaire jusqu'au début de l'ère chrétienne. La chasse est réglementée depuis le XIVe siècle, réservée pour les rois, et aucun habitat permanent n'a existé.

Le symbole de la forêt est le bison. Le plus gros mammifère d'Europe vit à nouveau en liberté dans la région, après son extinction par l'armée allemande en 1915. Il a été réintroduit à partir d'animaux offerts en cadeau à des parcs animaliers privés.

Au sein de la zone protégée, la forêt continue sa vie naturelle, aucune gestion n'est effectuée. Les énormes feuillus et résineux se mélangent, entremêlés d'arbres morts. Ils représentent des usines à biodiversité car ils servent d'habitat pour des insectes et mousses qui ne vivent que sur ce support, toujours évacué des forêts gérées par l'homme.

Renata Kosinska travaille pour le parc. Elle me parle des espèces d'amphibiens qu'elle étudie et qui ne vivent que dans cette forêt dont les zones humides ont été préservées de tout travail mécanique. Comme en France, les périodes de sécheresse favorisent les attaquent d'insectes sur les résineux. La biodiversité plus importante que la moyenne dans la forêt de Bielowieza permet d'accroître le nombre de prédateurs et d'équilibrer ainsi l’écosystème.

Bogumila Jedrzejewska dirige une section d'études des écosystèmes de l'institut de recherche des mammifères, spécialement créé dans le village pour effectuer le suivi scientifique de la forêt. Selon elle, le changement climatique se traduit principalement par un réchauffement des températures hivernales, ce qui améliore les conditions de survie des espèces et augmente leur nombre.

Poznan, COP14 : Tout reste à faire, tout est possible



La conférence des Nations-unies sur le climat s'est achevée à Poznan vendredi soir sans qu'aucunes décisions importantes de réduction des gaz à effet de serre ne soient prises. Al Gore est intervenu dans l'après midi devant une foule compacte. Le prix Nobel de la Paix a rappelé à la fois le tournant que doit prendre l'humanité, et les engagements d'Obama. La lutte contre le changement climatique est un engagement moral et spirituel.
Nos enfants ont droit à un futur vivable. C'est le devenir de notre civilisation qui est dans la balance. Les personnes politiques ont les cartes en mains et ne font rien. Il est tant que les chefs de gouvernements s'investissent à insister Al Gore.

La crise financière doit être une chance à saisir pour développer une nouvelle économie tournée vers les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, des milliers d'emplois peuvent être créés. Il est dur de démarrer le mouvement, pour les États-Unis comme pour les autres pays, mais une fois la décision prise, il sera possible d'atteindre le seuil symbolique des « 350 ppm ».
C'est la concentration de CO2 dans l'atmosphère qui garantira la continuité des écosystèmes. Nous l'avons déjà dépassé, et notre mode de vie actuel risque de nous emmener à plus de 450 ppm.
Le doute peut nous habiter, mais il faut s'inspirer des luttes de Gandhi ou de Martin Luther King. Il faut répandre le message à tous les niveaux. Al Gore a salué les actions des associations qui ont permis de bloquer la construction de nouvelle centrale thermique au charbon. Obama lui a également confirmé son engagement pour participer aux négociations internationales.
Rendez-vous est pris pour l'année prochaine à Copenhague.

Conseil de la semaine.
Pour les fêtes de fin d'année, limitez vos plats de viande. La production de protéine animale nécessite la production de plusieurs dizaines de protéines végétales, le bilan énergétique n'est pas très efficace.

Notre futur à rendez-vous à Poznan



Je suis à Poznan, Pologne. Nous sommes en hiver et la ville sent le charbon : c’est l’une des seules sources d’énergie pour le chauffage. Je participe à la COP14 dans le cadre de l’UNFCCC. Vous êtes perdu ? Vous n’êtes pas les seuls. La 14ème conférence des parties est une réunion de la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique. C’est là que les pays se retrouvent une fois par an pour discuter de l’application du protocole de Kyoto pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Chose rare dans ce type de réunions internationales, certaines négociations sont ouvertes aux organisations non gouvernementales (les associations). Plus de 10 000 personnes participent donc à l’évènement au sein d’un complexe de 6 bâtiments sur plusieurs niveaux, reliés entre eux par des galeries remplies de dessins d’enfants du monde entier. L’anglais est omniprésent, plus ou moins teintés des accents du monde entier.

Du 1er au 12 décembre, des dizaines de réunions ont lieu. Certaines sont liés à la discussion pour adopter un programme de travail jusqu’à la prochaine réunion annuelle, où chaque mots et signes de ponctuation sont amendés. D’autres réunions de préparation réunissent les groupes de pays. Celui des états iliens est particulier : malgré le faible poids de sa population, il arrive à faire entendre sa voix. Ce sont les premiers pays qui seront rayés de la carte à cause de la hausse du niveau de la mer.

Les associations effectuent un travail de lobbying en réseau. Un pays s’oppose à un type de projet ? Le réseau repère la personne clés de la délégation de ce pays, trouve un associatif expert dans le domaine ciblés, et organise une rencontre dans un couloir ou lors d’une réunion de travail. Explications après explications, le travail avance doucement. Vous pouvez suivre mon parcours durant la COP14 sur mon site http://avenirclimat.info.

Conseil de la semaine.
Vous voulez offrir un cadeau de noël original et sans déchet : pourquoi ne pas participer à la protection d’une forêt ? Vous pouvez rejoindre les personnes qui font partie du Groupement forestier pour la sauvegarde des feuillus du Morvan. Renseignement auprès d’Autun Morvan Ecologie au 03 85 86 26 02.

De retours sur la route. Direction : la Pologne

Je suis rentré de la première partie de mon voyage fin août. Durant 7 mois j'ai recueilli une cinquantaine de témoignages en Europe et au Moyen Orient.



Je me suis rendu compte que des personnes sont actives dans chaque pays pour lutter contre le changement climatique, en développant la sensibilisation des habitants ou en conseillant leur gouvernement. Bien souvent, une catastrophe naturelle très médiatisée est nécessaire pour que tout un pays prenne conscience de l'impact du changement climatique et décide d'agir. Malheureusement, les programmes d'actions n'ont pas encore l'ampleur nécessaire. Il est nécessaire d'agir tous ensemble ! Je pars aujourd'hui pour 4 semaines en Pologne. Ma première étape est Poznan. Je vais participer à la réunion de négociation des Nations Unies pour le protocole de Kyoto. Au sein de la délégation d'une association, je vais filmer certains de leur membre venant d'Afghanistan, de l'Inde, du Népal, du Cambodge mais aussi du Maroc. Mon but est d'observer leur découverte de ce moment particulier où 6 000 personnes du monde entier, et autant de journaliste, viennent préparer le futur de notre climat. J'ai prévu ensuite de pénétrer au cœur de la forêt de Bielowieca, la plus ancienne forêt encore naturel d'Europe. C'est un parc unique au monde avec les derniers bisons en liberté. Je devrais avoir la chance de pénétrer au cœur de la zone protégé ou seuls les scientifiques ont l'autorisation de circuler. C'est pour moi un pas vers l'inconnu : comment vit une forêt que l'homme n'a jamais exploitée ?

Je suis de retour en France en janvier, le temps d'obtenir mes visas pour partir vers l'Asie, la deuxième partie de mon voyage. Au programme : 17 nouveaux pays, près d'un an pour recueillir de nouveau témoignages et plus de 35 000 km. Toujours en me déplaçant sans avion pour limiter mes émissions de gaz à effet de serre et pour profiter au maximum des différentes cultures que je rencontrerai.

Agrocarburants, la fausse solution

Je suis de retour en France après 200 jours de voyage.

J'ai rencontré Morgane ODY à Hamburg en début de semaine. Elle travaille pour Via Campesina, une organisation internationale de paysans auquel adhère la confédération paysanne en France. Elle était à Bali en Indonésie en décembre 2007 lors de la convention de l'ONU sur le changement climatique. À cette occasion, elle a rencontré les adhérents locaux de son organisation qui lui ont fait part de leur problème. Les communautés paysannes vivent sur des terres coutumières sans droits de propriété. Le gouvernement indonésien les a chassés pour louer les terres à une entreprise privée qui va déforester le terrain puis planter des palmiers à huiles qui serviront à produire des agrocarburants. Ce système de confiscation des terres puis de déforestation pour produire des agrocarburants a propulsé en quelques années seulement l'Indonésie en tête des pays émetteurs de gaz à effet de serre.

Les paysans ont expliqué que dépossédé de leurs terres, ils sont forcés de fuir en ville pour essayer de trouver un revenu pour se nourrir. Ils perdent le rapport à la terre, sont séparé de leur communauté et dépendent des autres pour se nourrir, ce qui est un changement complet de leur mode de vies. Certaines familles sont forcées d'envoyer une de leur fille au Moyen Orient comme domestique pour nourrir la famille.

Pour Morgane, les agrocarburants sont une des fausses solutions pour le climat. Elle ne comprend pas que l'on puisse préférer nourrir une voiture européenne plutôt qu'une famille indonésienne. C'est également selon elle une forme d'agriculture dangereuse pour le climat qui est exporté du modèle Européen. Le modèle européen conduit selon elle à une surproduction et à une surconsommation d'eau et d'énergie, car les paysans sont devenus des exploitants agricoles, obligeant la terre à produire plus qu'elle ne peut le faire naturellement.

En Bavière, un mode de vie plus écologique

J’ai passé ma semaine à Augsburg, une ville du Sud de la Bavière. Les rues de la ville me semblent riches, remplies des modèles de luxe des voitures de marque allemande. Quel contraste avec les villes que j’ai visité précédemment ! Mais le vélo est également très répandu. J’ai rencontré Benjamin, étudiant. Il m’explique que le vélo est pour lui le meilleur moyen de transport. Les places de parking sont rares et chères, et quatre roues ne permettent pas de circuler plus vite que deux. « De toute façon, pour les courtes distances, rien ne sert d’utiliser la voiture » : il parle des 3 km qui séparent son appartement de l’université.

Les problèmes mécaniques ne l’ennuient pas beaucoup : « je fais du vélo depuis tout petit avec mes parents, et j’ai appris à réparer mon vélo. Sinon, vous pouvez faire réparer votre vélo pour très peu cher ». Je rencontre toutes sortes de vélo, mais mon préféré est celui des parents qui transportent leur bébé dans une petite remorque. La ville est assez plate, et il n’y est pas difficile de pédaler. Il me semble que les pistes cyclables sont nombreuses, et les barres pour fixer un vélo pullulent sur les trottoirs, mais ce n’est pas suffisant pour Benjamin, qui regrettent un retard dans l’équipement de sa ville.

Lorsque je prends le train régional, je passe devant des wagons à moitié vides. Des strapontins et des espèces de ceintures de sécurités équipent les murs. Ces dernières servent à attacher les vélos, leur propriétaire pouvant s’asseoir à côté s’il le souhaite.

Je n’ai pas eu le temps de faire une étude complète sur le bilan écologique de la Bavière, mais ses habitants semblent au moins intégrer un mode de vie écologique impressionnant, et je n’ai pas la place pour parler des panneaux solaires, du tri sélectif des déchets ou des nombreux magasins bio. ben@avenirclimat.info

Conseil de la semaine : triez le métal. Si vous buvez des boissons dans des cannetes en aluminium, il faut en recycler 670 pour de fabriquer le cadre d’un vélo. Préférez quand même les jus de fruit fait maison : ils ne nécessitent pas d’emballage et moins de transport.

Les enfants ne jouent plus dans la neige à Prague

Jessy est canadienne. Elle est venue travailler comme professeur d’anglais à Prague il y a deux ans. Elle trouve les transports en communs très pratique ici, comparé à la ville d’Ottawa d’où elle est originaire. Les métros, tramway et bus quadrillent la ville, les arrêts sont fréquents et le service fonctionne toute la nuit. Elle aime voir le mélange des styles lorsqu’elle rentre d’une soirée : jeunes à casquettes se mélangent aux smokings venant de l’opéra. Les voitures ne sont pas nombreuses dans la ville, en dehors de quelques grands axes de circulations : les rues historiques n’étaient pas prévues pour les voitures, puis l’époque communiste a favorisé les transports en commun, seul un quart des tchécoslovaques ayant une voiture.

Même si les transports en commun sont nombreux, il reste beaucoup à faire pour lutter contre le changement climatique.

Carolina est une amie de Jessy. Elle habitait avec ses parents à côté de Vaclavske Namesti, une très longue place entourée d’une avenue qui descend du musée national vers la vielle ville. Elle se souvient que sa mère l’emmenait faire de la luge sur la place tous les hivers. La neige était alors suffisamment épaisse pour permettre aux enfants de jouer en plein centre ville. Malheureusement depuis deux ans qu’elle est à Prague, et bien qu’elle n’ait plus vraiment l’âge de faire de la luge, Jessy n’a pas vu plus de trois jours de neige par an, et elle n’a jamais été suffisamment épaisse pour permettre à une luge de glisser…

Un français expatrié à Berlin m’avait également dit que les brise-glaces de la Spree, le fleuve qui traverse la ville et démarquait par endroit Berlin ouest et est, n’étaient plus utile. Il ne fait plus assez froid pour que la circulation soient rendus impossible en hiver. En Tchéquie comme en Allemagne, les années sont de plus en plus chaudes.

  • Conseil de la semaine : Triez le papier chez vous, à votre travail ou dans votre association. 1 tonne de papier trié produira 600 kilos de papier recyclé, tout en consommant jusqu’à 4 fois moins d’énergie. Renseignez vous auprès de votre commune ou de l’ambassadeur du tri pour connaître le point de dépôt le plus proche de chez vous.

Pour une justice climatique

Je rencontre Enes et Tad à Berlin cette semaine. Ils font partie du groupe « media et presse » au sien d’un réseau d’association qui organise un camp sur la thématique du climat à Hamburg à partir du 15 août.

Ce réseau s’inspire d’un camp identique qui existe depuis trois étés dans la banlieue de Londres. Le mouvement altermondialiste en Allemagne est aussi dynamisé depuis la mobilisation d’environ 150 000 personnes l’an dernier à Heiligendamm, où se réunissait le G8.

Le réseau allemand réunis des associations du milieu écologique et social pour développer de nouvelles positions et stratégies afin de « résister à une économie qui se développe en produisant des gaz à effet de serre ».

L’un des thèmes abordés durant le camp sera la lutte contre le racisme et les discriminations. Selon Enes et Tad, l’Union Européenne est l’un des principale responsable des émissions de gaz à effet de serre et donc du changement climatique. Les politiques actuelles ne permettraient pas de limiter à moins de 2°C la hausse des températures sur notre planète d’ici 2050, ce qui aura pour conséquences de modifier les écosystèmes.

Les terres cultivables peuvent êtres inondées par la mer ou des pluies torrentiels, dans d’autres endroits les déserts vont s’étendre, chassant des millions de personnes de leur lieu de vie. Ces réfugiés climatiques existent déjà et devraient être 100 millions à la fin du siècle selon une estimation de l’ONU. Cela représente la plus grande migration de toute l’histoire de l’humanité.

Enes et Tas dénoncent également un ensemble de lois prises par l’Union Européenne pour protéger ses frontières. Ils iront manifester devant le centre de détention provisoire d’Hamburg pour dénoncer d’une part le manque d’entraide avec les populations victimes du changement climatiques et d’autre part la répression contre les sans-papiers en Europe.

  • Conseil de la semaine : les halocarbures représentent 10 % des émissions de gaz a effet de serres et proviennent notamment des climatisations. N'utilisez pas de climatisation a la maison mais isolez et utilisez stores extérieur, brises soleil, volets... pour empêcher le soleil de rentrer dans vos pièces. Plantez des végétaux a feuilles caduques qui vous protègeront des rayons du soleil en été et laisseront passer la lumière et la chaleur en hiver.

En Bavière, on prépare le changement.

J’arrive Jeudi à Hof, une petite ville allemande de 40 000 habitants. Je suis étonné par les maisons, les voitures et les rues qui me semblent très moderne et en bon état après mon passage en Europ de l’Est. L’Allemagne est un état fédéral où les Lander ont des pouvoirs plus étendus que les régions françaises. Je rencontre Pablo SCHINDELMANN au Bayerisches Landesamt für Umwelt, l’institut pour l’environnement du Lan de Bavière, qui a été délocalisé pour que ses 350 employés participent à la dynamisation de la région, à 20 km de l’ancienne Allemagne de l’Est.

L’institut travaille sur la collecte et la diffusion des données sur l’environnement, mais à aussi un rôle de conseils pour les politiques locales. Pablo travaille dans une unité de 3 personnes dont le rôle est à la fois d’amener les différents services à se réorganiser et à conseiller les élus locaux pour qu’ils puissent adapter leurs actions pour lutter ensemble contre le changement climatique. Comme il aime à plaisanter, il « aide les bataillons à se mettre en ordre de marche pour le combat ».

Le métier exact de Pablo est « consultant en changement ». L’institut a établis que le Land de Bavière devra faire face à une hausse des températures moyennes en hiver de plus de 2°C en 2050 par rapport à la moyenne de 1971-2000. Pour que les températures n’augmentent pas plus dramatiquement, il faut modifier les comportements et les transformer les activités qui émettent les gaz à effet de serre.

Pablo anime les réunions internes de l’institut pour que les services comprennent les enjeux et proposent eux-mêmes les scénarios d’études et de conseils qui seront efficace, par exemple pour comprendre l’impact des pluies d’orages sur l’érosion, l’un des risques naturels qui augmentera dans les années à venir. Il faudra ensuite cartographier les risques et qu’il anime des réunions locales pour que les habitants et les élus locaux décident des actions à mener.

  • Conseil de la semaine : Participer aux réunions des structures de concertations locales, avec votre mairie ou une association. Comprenez les enjeux et si le climat n’en fait pas partie, demandez pourquoi. Vous pourrez ensuite réfléchir à son impact sur le projet et proposer des moyens de lutter. L’agence régionale pour l’environnement et le développement soutenable en Bourgogne, ALTERRE Bourgogne, propose des documents pour le public sur plusieurs thèmes. http:// http://www.alterre-bourgogne.fr

14 000 km en transport en commun avec Avenir climat

Je passe ma troisième semaine en Pologne. Je voyage depuis plus de 160 jours et j’ai plus de 14 000 km au compteur. J’ai utilisé la voiture (en covoiturage uniquement), le camping car à Rome, le ferry en Grèce, le bateau de pêche à Venise, le bus un peu partout et notamment dans le désert en Jordanie, le taxi-limousine à Bethléem, les trains de nuits, les minibus déglingués des Balkans, le tram de Sofia, le métro de Bucarest et l’autostop en Pologne : rien que des transports en communs accessible à tous.

J’ai pu traverser 18 pays et j’ai dormis dans 48 villes ou villages dans des hôtels, chez des amis ou des personnes rencontrés sur la route. J’ai rencontré des centaines de personnes parlant des dizaines de langues et écrivant avec l’alphabet latin, hébreu, grec, arabe ou cyrillique. Heureusement, avec un peu d’anglais et quelques mots d’allemands j’ai pu me faire comprendre partout. Il reste tout de même les menus des petits restaurants en dehors des zones touristiques, ils ne sont pas traduits et les plats qui arrivent sont souvent une surprise. J’ai eu une soupe de tripes en Bulgarie qui était en fait très bonne.

J’ai passé quelques moments sous le niveau de la mer morte à – 400 mètres, et le point culminant doit être à 1 952 m avec le Mont Olympe sur l’île de Chypre. J’ai parcourus deux continents entre l’Europe et l’Asie (avec le Moyen Orient) et nagé dans 3 mers : la mer méditerranée, la mer rouge puis la mer baltique. Les emballages plastiques sont la principale pollution, ils sont visibles partout. Il est vraiment nécessaire d’en acheter moins et de ne pas les jeter dans la nature.

J’ai pu réaliser plus de 55 reportages sur le changement climatique, dont 25 vidéos sont déjà en ligne. La consommation d’énergie et le transport sont les principaux sujets abordés car ce sont les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre et responsables du changement climatique. Les témoignages sont sur le site web du projet http://avenirclimat.info

  • Conseil de la semaine : Les lingettes produisent 3 à 6 fois plus de déchets que les produits traditionnels comme une éponges ou un torchon et coutent plus cher. Les objets jetables ne sont en général pas très écologique, préférez ceux qui durent.

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