Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

Lundi 27 juillet 2009

Départ pour le camp climat

J'ai enfin quitté le groupe d'AVAAZ (voir mon billet du 14/08/10 : c'est quoi AVAAZ ?) et je pars ce matin pour le camp climat à Notre Dame des Landes (44). Je suis partis Vendredi midi de Berlin, j'ai fait une pause à Strasbourg et une autre à Auxy, et je serai ce soir enfin prêt pour aider à monter ce 1er camp français qui se déroulera du 3 au 9 aout. Je pars avec des amis qui font un détour par ici avec leur camping car pour m'aider à emmener du matériel (grosse tentes, caisse à outils, bâches, toiles...)

banniere camp climat

Je vais participer aux débats et aux actions contre le projet fou d'aéroport. Pour plus d'information sur ces deux points, visitez les sites de la Semaine de résistance et du Camp climat..

Je vais organiser Vendredi 7 aout à 18h30 un atelier pour le collectif jeune Urgence climatique, Justice social. C'est ce qui m'a occupé depuis une semaine. Basé sur une base politique commune (cf. appel ci-dessous), des organisations de jeunesse se regroupent pour informer et mobiliser les jeunes sur les campus, en villes et dans les campagnes en vue de la COP15, la réunion de l'ONU sur le climat en décembre à Copenhague.

Je ne sais pas si je pourrais faire des mises à jour du blog d'ici la mi-aout, mais je vous tiendrai informé des résultats de ce camp climat ! Radio Sterni fera peut être une émission depuis le camp, restez attentif !

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mardi 14 juillet 2009

G8 et AVAAZ

Bonjour,

Je vous écris de retour de Rome, je suis à Berlin. Je viens de passer quelques jours en Italie pour participer au G8 avec l'équipe d'Action Factory à laquelle je participe (voir mon billet du 14/08/10 : c'est quoi AVAAZ ?).

Le G8 2009 en ItalieG8 action

Après la France en 2003 et l'Écosse en 2005, j'ai participé à mon troisième G8. Ce "club" (il n'y a pas d'autre définition officielle) des puissants réunis la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Russie, les États-Unis, le Canada et le Japon.

C'est à ce moment que sont choisit les politiques qu'ils veulent impulser au sein du FMI, de la Banque Mondiale ou des négociations climat au sein de l'ONU. Dans ses dernières déclarations, la réunion préparatoire du G8 sur l'énergie parlaient de liberté de commerce, de garantir la production d'énergies fossiles et nucléaire. Les politiques d'énergies renouvelables, d'efficacité énergétique et d'économies d'énergie sont vus uniquement pour la sécurité des pays du Nord. Rien sur l'aide des pays touchés par le changement climatique ou pour les réfugiés climatique.

Depuis des années, la contestation augmente contre cette réunion qui décide de l'avenir du monde en dehors de toute démocratie. La presse et la société civile sont tenus à l'écart des réunions, et seuls les conférences de presse laisse filtrer le peut d'information que souhaite chaque délégation.

Il y a 8 ans, l'Italie accueillait déjà le G8 à Gênes. Un manifestant avait été tué par la police. L'école Diaz qui abritait le centre des média indépendant avait cerné puis 'nettoyés' de ces ordinateurs et occupants, du sang maculait les murs et le sol. Des dizaines de manifestants avaient été retenus en prison et torturé (interdiction de s'assoir, refus de médicament, arrachage de piercing...) ou humilié (mise à nues des femmes devant les policiers, salut fasciste à faire...).

Cette année, Berlusconi a choisis la zone de l'Aquila pour accueillir le G8. La zone est dévasté par le tremblement de terre. J'ai vu les camps de tentes, les bâtiments en ruines et la présence de l'armée. Les habitants souhaitent reconstruire leur ville mais ont de plus en plus de mal à supporter le couvre feux, les contrôles incessant, la limitation de l'expression (télé arrêté la nuit, interdiction de diffuser des tracts, contrôle des réseaux de téléphonie...), etc. Toute manifestation non autorisé est impossible tant la zone est militarisé (garde civile, toutes les armées, police pénitentiaire, police municipale...). Tous les accès à l'autoroute depuis Rome, à 120 km, sont contrôlés par la police. Des hélicoptères surveillent Rome en permanence. Les accords de Schengen ont été levé et le contrôle aux frontières de l'Italie est à nouveau appliqué. Des arrestations 'préventives' d'activistes ont lieu grâce aux lois anit-terroristes, etc.

Dans ces conditions, et pour la première fois depuis Gênes, aucune coordination des militants n'a été possible, que ce soit du côté des grandes ONG comme attac ou le WWF, ou des activistes plus radicaux comme les anarchistes. Aucun centre de convergence, d'hébergement ou d'information n'a pu être mis en place. Deux espaces occupés à Rome ont servis de point de ralliement pendant 3 jours avant d'être vidés par la police et les personnes présentes arrêtées.

Pendant ce temps à L'aquila, des amis accrédités au sein du G8 expliquaient que les médias disposaient des 3 bars à thèmes, d'un centre de remise en formes, de massages, dans un luxe qu'ils ne connaissaient pas.

Présence d'AVAAZ durant le G8

G8 controle Dans ce cadre, j'ai participé à l'équipe d'Action Factory financé par Avaaz pour demander un accord ambitieux à Copenhague en décembre 2009 dans le cadre des négociations de l'ONU. Je ne suis pas sur de rester dans ce groupe d'Avaaz, je l'avais rejoint à la mi-mai en faisant un virage depuis Sofia en Bulgarie. Nous avons une semaine de discussion en groupe pour faire le point sur la ligne politique d'AVAAZ, sur notre relation de groupe avec AVAAZ et enfin sur notre fonctionnement interne pour tendre faire une organisation plus horizontale.

AVAAZ est une ONG américaine qui n'a aucune ligne politique clair. Depuis 1 mois, je n'arrive pas à avoir de réponse par mail ou en discutant avec ses membres dirigeants. En dehors d'organiser des pétitions par email, je ne sais pas ce qu'elle souhaite faire. Ces messages sont très peu ambitieux (un bon accord à Copenhague, garder le climat frais...) et n'ai appuyé par aucun document de réflexion ou de campagne autre qu'une pétition de temps à autre.

Elle annonce 3 millions de membres alors qu'il n'y a aucun adhérent mais une liste de 3 millions d'adresses emails. Si vous ou vos amis faites parties de ces listes, je vous encourage à vous renseigner sérieusement avant de continuer, et à demander des détails sur l'utilisation de leur financement avant de faire un don (budget annuel annoncé par Ben Wickler, le dirigeant de 28 ans : 5 millions de dollars pour une équipe de 10 permanents).

Si vous avez plus d'info que moi, merci de me les communiquer.

Le travail fait en Italie

L'une des 2 actions d'Action Factory étaient un striptease sur les escaliers de la place d'Espagne à Rome. Vous pouvez voir les photos et les articles dans les médias ici : http://www.flickr.com/photos/europeactionfactory et https://sites.google.com/a/actionfactories.org/eu-actionfactory/Home/media

Je pense que l'impact en dehors des articles dans la presse est quasiment nul. Suite à cette action, puisque je tenais la bannière, la police a contrôlé mon identité durant 2h, dan la rue puis au poste de police. 2 autres personnes ont été contrôlé avec moi. En principe, rien de devrait nous arriver, il nous est juste reproché de ne pas avoir demandé d'autorisation.

Mes photos de la ballade à Rome est aussi en ligne, ainsi que le trajet de Berlin à Rome en passant par Innsbruck car j'ai conduis le van de matériel du groupe. http://www.flickr.com/photos/benkamorvan

Dernier lien : http://radiosterni.qsdf.org/, une webradio avec une émission spécial climat avec Avenir Climat le jeudi 23 juillet à partir de 20h30

Merci à tous de me suivre !

Lundi 29 juin 2009

Le programme d'Avenir climat pour les mois à venir

Paris

Je pars demain pour Paris :

Berlin

Mercredi, départ pour Berlin où je rejoinds à nouveau l'Action Factory, un groupe de militants piloté et financé par une ONG américaine, Avaaz. (voir mon billet du 14/08/10 : c'est quoi AVAAZ ?). J'avoue que j'ai un peu de mal avec cette organisation, mais je me sens obligé de continuer vu que j'ai changé de route en Bulgarie. Je me fixe comme objectif de participer jusqu'à la mi-juillet, après le G8. J'aviserai ensuite.

  • Je me sens mal à l'aise car les "actions" mises en place et financées sont principalement de se faire prendre en photo pour passer dans les médias avec un message. Pour moi c'est de la communication, et je doute de l'impact quand les cibles sont des chefs d'Etat ou de gouvernement. J'espère même que ce n'est pas un article de presse qui décide de la politique !
  • Le deuxième problème est le leadership dans le groupe, piloté par 2-3 personnes. On a une organisation politique pyramidale pré-existante que j'ai rarement vue au préalable ! Le planning est fixé à l'avance et très chargé avec grosso modo une semaine de préparation pour 1 journée d'action en flux continue. Du coup les membres d'Action Factory n'ont quasiment aucun débat politique, militant pour des 'green jobs' sans que ce terme ne soit expliqué ou comprit, et listent notre empereur Sarko 1er comme un "allié" dans la lutte contre le changement climatique !
  • Troisième problème : le manque d'expérience au sein du groupe. Sur la quinzaine de jeunes, très peu de militants ont de l'expérience ou une conscience politique de base. Le groupe est international, avec peu de connaissance du militantisme en Europe. Résultats : demande d'accréditation pour le G8 comme si c'était l'ONU, et des actions locales sans tenir compte des militants locaux (lors du MEF à Paris, ou récemment à Berlin).
  • Pour les points positifs : possibilité d'agir 'tout frais payé', sans se préoccuper de financer hébergement, restauration, transport et matériel pour l'action. Découvrir des jeunes de plusieurs pays avec des cultures différentes. Être impliquer activement dans des évènements européens. Apprendre certains aspects du militantisme que je n'avais pas pratiqué pour le moment (préparation d'action médiatique, cibler des personnes politiques). Découvrir la diversité des accents anglais, américains, néo-zélandais, australiens, ajouté aux mots d'argots, un vrai bordel ! Découvrir les réseaux anglo-saxons, leur campagne +1.5°C et 350 ppm (qui sont audacieux ou utopique, mais pas mauvais)...

Asie

Cet automne et jusqu'à la fin de l'année, a près mon étape Action Factory, je vais reprendre mon trip en direction de l'Asie. L'idée d'Avenir climat est toujours de comparer des initiatives européenne et asiatique de lutte contre le changement climatique. Avec mon objectif de "voyage sans avion", je me trouve un peu mal en ce moment avec l'Iran et dans une moindre mesure le Pakistan qui sont impossible ou difficile à traverser. J'ai 3 options pour rejoindre l'Inde et l'Asie du Sud-est :

  • passer par le Nord avec le Transsibérien dès la fin de l'été de Moscou à Pékin. Je fais mon tour en Asie dans le sens horaire et je termine par l'Inde dans 1 an. Il faut que sa colle avec le projet de documentaire en Inde.
  • passer au Moyen-Orient pour rejoindre l'Inde, mais vous connaissez un bateau qui fait Dubai - Bombay, vous ? ou même Masqat - Bombay ? (à vos atlas !)
  • passer par l'Ukraine puis l'Asie centrale et rejoindre la ville-carrefour et mythique de Kachgar (ou Kashgar, Kashi...) en Chine, puis plein Sud sur le Cachemire indien. Pas simple, et très long.

Copenhague

Reste la grande question du mois de Décembre. Je mettais fixé l'objectif de passer Noël les pieds dans l'eau chaude sur une plage en Thaïlande... C'était en décembre dernier, lorsque j'étais en Pologne et qu'il faisait nuit à 15h. Après avoir bossé 2 semaines à Bonn avec le programme Adopt a Negociator, j'espère rester au sein de leur équipe jusqu'à Copenhague, et qu'ils me payent ma participation à la COP15, ce qui incluent surtout le billet d'avion Asie-Danemark !

Projets

D'ici là, j'ai quelques projets sur le feu :

  • Radio Aligre m'a proposé une chronique hebdo. Il faut que je prépare quelques sujets et que je m'y mette. Avec de la chance, ce sera une source de financement complémentaire pour le voyage si cette radio associative arrive à récolter des subventions. J'aurais du même coup des sons à diffuser sur mon blog ou d'autres radio.
  • J'aimerai bien trouver un groupe de 2-3 technophiles pour monter un site pour suivre les négociations climat (et hop, 3 infinitifs dans une phrase !). L'idée est d'adapter un type de journalisme de lien avec du web 2.0, rassembler un paquet de médias avec des blogs, photos, vidéos, sons, twett, mailing list ... et permettre à l'internaute de réagir sur un site communautaire.
  • J'ai rencontré Sébastien, directeur de la maison de l'environnement de Dijon. Il est intéressé pour co-produire une expo pour début 2011, qui tournerait ensuite en location. L'idée est de parler de changement climatique en utilisant comme accroche un bourguignon parti sac au dos en Europe et Asie (le 'Nicolas Bouvier du climat' qu'il a dit, à peine plus pire que 'le missionnaire du climat'...). On veut présenter la nécessité de lutter collectivement contre le changement climatique, les écogestes étant indispensable mais insuffisant.
  • Karim et Frédérique réfléchissent à une action de soutien pour le voyage, un concert ou un repas d'ici cet hiver, qui permettrait de financer le projet car les subventions publiques qui nous ont lancé sont terminé (il faut que je fasse le bilan d'ailleurs).
  • Je dois écrire des articles pour plusieurs magazines, qui pourrait éventuellement les publier et les payer, une autre façons de faire connaitre Avenir climat et de se financer : Vents du Morvan Terra Eco, l'Age de faire...

(voir mon billet du 14/08/10 : c'est quoi AVAAZ ?)

Dimanche 28 juin 2009

Le point sur le voyage pour gensdumorvan.fr

Le nouveau site http://www.gensdumorvan.fr, un réseau social pour le Morvan, Son but est d'entretenir le lien social en soutenant les efforts de solidarité locale et en facilitant la circulation des informations.

La rubrique Initiative couvre régulièrement mon voyage Avenir climat, et j'ai rédigé un texte pour expliquer mes tours et détours.

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samedi 27 juin 2009

Interview pour la Semaine de résistance. 4/4

Géronimo de No pasaran m'a demandé une interview pour présenter mon voyage dans une revue qui sera publié à l'occasion de la Semaine de résistance à l'aéroport de Notre Dame des Landes et du 1er Camp Action Climat en France.

Cette quatrième et dernière partie traite de la façons de travailler hors de la riche Europe de l'ouest puis de la solidarité entre les peuples pour la lutte contre le changement climatique.

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vendredi 26 juin 2009

Interview pour la Semaine de résistance. 3/4

Géronimo de No pasaran m'a demandé une interview pour présenter mon voyage dans une revue qui sera publié à l'occasion de la Semaine de résistance à l'aéroport de Notre Dame des Landes et du 1er Camp Action Climat en France.

Cette troisième partie traite des liens entre réchauffement climatique et la situation sociale et économique puis sur les impacts différents entre Europe de l'ouest et de l'Est. La suite et fin sera publié samedi.

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jeudi 25 juin 2009

Interview pour la Semaine de résistance. 2/4

Géronimo de No pasaran m'a demandé une interview pour présenter mon voyage dans une revue qui sera publié à l'occasion de la Semaine de résistance à l'aéroport de Notre Dame des Landes et du 1er Camp Action Climat en France.

Cette deuxième partie présente 3 initiatives recueillis en 2008 au Liban avec une activiste, en Allemagne avec un paysan de Côte d'ivoire et en Slovénie avec une scientifique du GIEC. La suite sera publié par épisode jusqu'à samedi.

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mercredi 24 juin 2009

Interview pour la Semaine de résistance. 1/4

Géronimo de No pasaran m'a demandé une interview pour présenter mon voyage dans une revue qui sera publié à l'occasion de la Semaine de résistance à l'aéroport de Notre Dame des Landes et du 1er Camp Action Climat en France.

La première partie de l'interview présente le projet Avenir climat et fait le point après 1 an et demi de voyage. La suite sera publié par épisode jusqu'à samedi.

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jeudi 18 juin 2009

Présentation du programme Adopt a negotiator

Voici un message de présentation envoyé à La revue durable. Peut-être seront ils intéressé pour présenter cette initiative dans leur numéro de septembre sur les négociations de la COP15 ou sur leur site http://www.leclimatentrenosmains.or... ?

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Dimanche 26 avril 2009

Voyage au milieu du delta du Danube

Je suis parti depuis plus d'un mois pour mon deuxième voyage Avenir climat. J'ai suivi le chemin naturel du Danube qui s'écoule vers l'est sur plus de 2 800 km depuis l'Allemagne jusqu'en Roumanie. Avant de se jeter dans la mer noire, le Danube se répand dans un delta, le deuxième plus grand d'Europe.

Petre Vassiliv a toujours habité à Crisan, un village posé sur une langue de terre au milieu du delta. Je le rejoins après 3 heures de bateau car il n'y a pas de route ici. Une fois mon sac déposé chez lui, nous partons sur sa barque explorer les innombrables canaux des alentours. Nous sommes à mi-chemin entre l'équateur et le pôle Nord, autant dire un carrefour incontournable pour les oiseaux. Les plus remarquables sont sans doute les groupes de pélicans qui nous survolent. Entre roseaux et saules, je découvre peu à peu la richesse naturelle de la région.

Pourtant, tout ne va pas pour le mieux dans ce paradis. La zone est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO mais les habitants doivent se débrouiller eux-mêmes pour la gestion des déchets. En attendant la collecte promise par l'administration, chacun brûle sa poubelle sur le peu de terre émergé entre la maison et le Danube. La plus grande roselière au monde est un filtre naturel très efficace pour dépolluer, mais son action est limitée face aux détergents ou aux polluants industriels venants de l'amont, me dit tristement Petre.

Il se sent démuni face aux risques d'inondations et de hausse du niveau de la mer à cause du changement climatique. Il vit au milieu de l'eau et ne peut monter la digue de protection des crues indéfiniment. Il espère que chacun apprenne à vivre en harmonie avec la nature et la respecte pour la léguer aussi intact que possible à nos enfants.

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