Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

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Dimanche 30 novembre 2008

De retours sur la route. Direction : la Pologne

Je suis rentré de la première partie de mon voyage fin août. Durant 7 mois j'ai recueilli une cinquantaine de témoignages en Europe et au Moyen Orient.



Je me suis rendu compte que des personnes sont actives dans chaque pays pour lutter contre le changement climatique, en développant la sensibilisation des habitants ou en conseillant leur gouvernement. Bien souvent, une catastrophe naturelle très médiatisée est nécessaire pour que tout un pays prenne conscience de l'impact du changement climatique et décide d'agir. Malheureusement, les programmes d'actions n'ont pas encore l'ampleur nécessaire. Il est nécessaire d'agir tous ensemble ! Je pars aujourd'hui pour 4 semaines en Pologne. Ma première étape est Poznan. Je vais participer à la réunion de négociation des Nations Unies pour le protocole de Kyoto. Au sein de la délégation d'une association, je vais filmer certains de leur membre venant d'Afghanistan, de l'Inde, du Népal, du Cambodge mais aussi du Maroc. Mon but est d'observer leur découverte de ce moment particulier où 6 000 personnes du monde entier, et autant de journaliste, viennent préparer le futur de notre climat. J'ai prévu ensuite de pénétrer au cœur de la forêt de Bielowieca, la plus ancienne forêt encore naturel d'Europe. C'est un parc unique au monde avec les derniers bisons en liberté. Je devrais avoir la chance de pénétrer au cœur de la zone protégé ou seuls les scientifiques ont l'autorisation de circuler. C'est pour moi un pas vers l'inconnu : comment vit une forêt que l'homme n'a jamais exploitée ?

Je suis de retour en France en janvier, le temps d'obtenir mes visas pour partir vers l'Asie, la deuxième partie de mon voyage. Au programme : 17 nouveaux pays, près d'un an pour recueillir de nouveau témoignages et plus de 35 000 km. Toujours en me déplaçant sans avion pour limiter mes émissions de gaz à effet de serre et pour profiter au maximum des différentes cultures que je rencontrerai.

vendredi 21 novembre 2008

Le mot du début pour la COP 14 avec le sécrétaire général de l'UNFCC



Yvo de Boer est le secrétaire générale de la Convention cadre des Nation Unies sur le changement climatique. C'est le personnage clés qui orientera les débats de la 14° conférence des parties à Poznan, Pologne, du 1er au 12 décembre. Un an avant les négociations du post-Kyoto, qu'elles sont ces priorités ?


UNFCCC Executive Secretary on COP 14 - Poznan

jeudi 7 août 2008

Regional Geographic

Interview avec Gregoire POPEK, membre fondateur du magazine Regional Geographic à Bydgoszcz, en Pologne.

mardi 5 août 2008

Regional Geographic, un magazine de jeunes pour découvrir la région de Bydgoszcz

Voici un texte écrit en français par Grégoire POPEK, membre fondateur de l'Association Juvenkracja et du magazine Regional Geographic, situé à Bydgoszcz, au centre de la Pologne. L'association souhaite développer l'initiative des jeunes et le journal permet de découvrir les richesses naturelles et humaines de la région : pourquoi aller voir plus loin en voiture ou en avion des paysages magnifiques qui sont à portée de roues de vélo ? Je vous laisse découvrir le texte ci-dessous, le temps que je finisse de monter la vidéo.

Régional Geographic est un magazine crée par les jeunes inspire du National Geographic.

C'est le seul magazine de ce type dans la région de Kujawsko-pomorskie, à 300 km au nord ouest de Varsovie. Il est destine a ceux qui veulent passer leur temps libre de manière active dans des endroits intéressants.
Il parait une fois tous les trois mois (revue trimestrielle). Il est édité par l'Association Juvenkracja en 600 exemplaires en profitant de l'aide de la ville de Bydgoszcz et de l'école supérieure d'économie. Nous avons pour but de faire découvrir notre région à la population locale et extérieure.



Les reportages de lieux exceptionnels, les récits de voyages locaux, les descriptions vérifiés de trajets pédestres, cyclistes ou pour kayak, ce n'est qu'une petite partie de ce que vous pouvez lire dans le Regional Geographic. Nous présentons aussi des personnes intéressantes actives au niveau du tourisme, de la géographie, des voyages, de la photographie ou des sports extrêmes.

Tous les articles sont accompagnés par les informations pratiques qui aident à suivre la route décrite pour trouver l'endroit recommande. Ainsi on trouve dans le Regional Geographic les itinéraires, les horaires de départs de bus et de train, le prix de billets, les directions GPS et les cartes d'orientations. Mais surtout ce qui est caractéristique du Regional Geographic ce sont les belles photographies prises par nos reporters.
Dans le magazine il y a aussi une rubrique spéciale ou l'on trouve des informations pratique et technique sur la photographie, l'analyse des photos envoyées par les lecteurs et aussi une galerie photo de la région.



Regional Geographic est anime par des jeunes, des étudiants et des lycéens qui assurent les articles comme bénévole. Nous encourageons aussi les différentes institutions et écoles des petites villes et départements qui engagent leurs élèves comme correspondants locaux. Ainsi est réalisée par exemple la coopération avec le centre éducatif ferme pour les mineurs de Szubin ou les adolescents défavorisés peuvent développer leurs centres d'intérêts. Le magasine est distribué pour le moment dans les lycées, écoles supérieurs, universités, points d'information touristique et aux musées de Bydgoszcz.

Regional Geographic existe depuis l'année 2006. Il a été fonde a Bydgoszcz, la capitale régionale de Kujawsko-pomorski, une ville agréable traverse par la rivière Brda. Il faut dire que notre région n'est pas assez connue par les touristes et même par ses habitants. C'est dommage parce qu'elle contient beaucoup de recoins magnifiques, idéals pour tout type de tourisme.

  • La région de Kujawsko-pomorski a vu naitre l'état polonais.
  • Elle peut se flatter de la présence de Biskupin, le plus ancien site préhistorique habite de Pologne, surnommé la "Pompéi polonaise».
  • Nous avons Torun, la ville de caractère gothique qui est classe au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est la deuxième capitale de la région. Là-bas est ne Nicolas Copernic, le célèbre astronome.
  • Quant à la nature, nous avons des grands forets et les parcs paysagers avec des jolis lacs. Il y a aussi deux rivières connues pour leurs conditions idéales pour le kayak, la Brda et la Wda.
  • Prés de Bydgoszcz il y a aussi la jolie vallée de la Vistule, le principal fleuve de Pologne, avec des points de vue, des vergers et des trajets pour les cyclistes.
  • Il y a aussi beaucoup d'agrotourisme ou les familles peuvent essayer la vie à la campagne.



Dans tous ces endroits Regional Geographic envoie ses photoreporters pour récolter les informations intéressantes, les vérifier et les présenter à travers des photographies et reportages. Ceux qui veulent visiter notre région peuvent prendre notre magazine comme souvenir et guide touristique. Ceux qui y habitent peuvent l'emporter avec eux dans leurs voyages à l'étranger et le montrer comme une carte de visite de l'endroit ou ils habitent.

Amitié Franco-Polonaise, mon passage à Bydgoszcz

J’ai rencontré Grégoire POPEK à BYDGOSZCZ, lors du mariage de son frère. C'est une belle histoire que je voudrais raconter avant de vous faire découvrir la présentation du Regional Geographic, le magazine animé par Grégoire et une équipe de jeunes motivés pour faire découvrir les richesses naturelles et humaines de leur région au centre de la Pologne.



Nos parents se connaissent depuis le milieu des années 1980.

Dès la fin des années 1970, Jean et Georges venaient depuis la Pologne communiste jusque dans le Beaujolais pour les vendanges. Les quelques semaines de vendanges équivalaient à plusieurs mois de salaires de ces deux jeunes ingénieurs.

Lors leur premier séjour  en France,  hormis l'attente des visa un peu longue, la sortie du pays s'est bien passée. Mais Jean et Georges sont arrivés avant la publication des bans de vendanges alors, en bon polonais croyant, ils ont demandé au curé du village s'il pouvait leur donner l'hospitalité en attendant le début des vendanges.

Quelques années plus tard, ce prêtre quitte le Beaujolais parce qu'il est nommé dans l'Autunois et dès la première année, Jean et Georges viennent lui rendre visite, à la fin des vendanges avant de rentrer en Pologne. C'est alors que le Père Pierre propose à mes parents de les rencontrer, un Kubiak, ça vient de Pologne et, de plus, mon père connait le polonais !

L'amitié s'installe et nous nous retrouverons tous les ans en septembre, quelquesfois Georges et Jean viennent avec leur femmes, une guitare ou des numéros de Solidarité, ce nouveau syndicat libre et autogéré (c'est à dire non contrôlé par le PC Polonais).



Ces visites annuelles ont représenté pour moi le contact avec la Pologne, pays d'origine de ma famille paternelle mais que je n'avais jamais connu. Lorsque j'étais enfant, de ces amis polonais, nous avions tous les ans un cadeau : une représentation d'une hache de Zakopane, la Chamonix polonaise, des décalcomanies pour les fêtes de Noël ou de Pâques, des cahiers décorés de motifs traditionnels, des livres d'histoires... Au cours des veillées à la maison, Jean chantait en français ou en polonais, accompagné de sa guitare et ma mère nous emmenait nous coucher pendant que la bouteille de whisky se vidait...

Lorsque j'ai commencé à faire les vendanges, juste avant ma première rentrée à la fac en septembre 1996, j'ai naturellement retrouvé les deux compères dans le Beaujolais.

Mais, la vigne est devenue une industrie, possédée par des groupes financiers, et le niveau de vie en Pologne avait un peu augmenté. Les vendanges ne représentaient plus autant d'intérêt pour eux. Je me souviens quand même d'une étudiante qui payait ses frais de scolarité à l'université grâce à sa paye de deux semaines de vendanges.

Lors de ma journée de pause, j'ai accompagné nos deux amis polonais à travers la Saône-et-Loire pour retrouver mes parents à Auxy, j'étais passé du côté des adultes !

Au cours des années suivantes, c'est la deuxième génération qui s'est retrouvée, à l'occasion des voyages de Vojtech et de Grégoire en France, pour les vacances ou des camps catholiques.

Et, cette année, à l'occasion de mon voyage, nous avons enfin fait le voyage en sens inverse pour retrouver la famille de Georges et de Jean en Pologne. Malheureusement, Jean est décédé et nous n'avons pas eu le joie de le revoir. Peut-être qu' Evelyne, sa fille, m'accompagnera sur un bout de chemin dans le Transsibérien en fin d'année. Elle a déjà pas mal voyagé en Europe et connait un peu le Russe ce qui serait utile pour ce voyage dans le train mythique.

De plus, c'est grâce à Georges que Purvi à pu obtenir son visa Shengen, il en a fait toutes les démarches, si longues et compliquées 

Il nous a en même temps invités au mariage de Vojtech, son fils aîné. Nous avons assisté à la cérémonie dans une immense église de Bydgoszcz puis au repas de mariage dans un restaurant au décor typiquement polonais, au milieu d'un parc. Les murs étaient peints de motifs traditionnels représentant des fleurs, les plafonds étaient décorés de mobiles avec des fleurs de papier, un immense poêle de masse en faïence trônait dans un coin de la pièce, recouvert de vieux ustensiles de cuisine.

Pour le repas de noce, les plats sucrés et salés se sont suivis à un rythme infernal durant toute la nuit, accompagnés des petits verres de vodka glacée.





Quelques jours plus tard, nous sommes revenus à Bydgoszcz. J'ai passé deux jours avec Grégoire qui m'a fait découvrir sa ville et son activité avec le Régional Géographic. Pour poursuivre cet article, vous pouvez regarder les photos de l'album Bydgoszcz ou lire l'article de présentation du magazine.

samedi 2 août 2008

Poland: Wieliczka and Auschwitz

I have been travelling through Poland now for almost 2 weeks with Ben’s family. I am getting used to Europe, I think; its difficult in a fun sort of way realising the intensive meat culture here where its just as tough to find chicken in a normal restaurant they way finding beef in India seems like a wild goose chase.

Wieliczka 1 Photo From Wikipedia

Yesterday I visited the salt mines at Wieliczka near Krakow and the Auschwitz and Birkenau concentration camp. We visited the salt mines first and I was being kindly informed about the salt mines by Benoit while I peered outside the window hoping to catch a glimpse of the water body nearby. Much to my surprise we stopped around a school like structure. It was then I realised that it was an underground salt mine. Led by tour guide who in her uniform looked a Russian army chief straight out of the latest Indiana Jones movie, it definitely seemed like I was taken back in time. The strong Eastern European accent gave an all around effect to entire visit.

So after going 150 m underground (the other 150 m being unavailable for the tourists) and losing count of the steps we were using to cover this distance it seemed ages till we reached the salt mine and what a breathtaking sight it is. The walls yet covered in rock salt gives an eerie effect on the setting, with dim lights leading us from one chamber into another. The elaborately carved underground rooms, the beautiful opaque chandeliers made from salt just like the floor and the ceiling is an absolutely stunning sight. The Cathedral inside also has various recreations of the Bible, the Last Supper etc. The salt floor felt like marble to touch and the structures has a dim porcelain glaze.

Wieliczka 2 Photo From Wikipedia

The tour guide led us from one chamber to another explaining the function of each room and the life and the history of miners and the mine as we went around recreating history in our minds. She even mentioned that there were miners who spent their lifetime working in the mines without ever seeing the daylight again. She explained that according to folk story as salt was not available in Poland it was Queen Kinga from Hungary (later married to King Boleslaw of Poland ) threw her engagement ring in Maramures salt mine of Hungary and which miraculously travelled through to be found in the mines of Wieliczka.

The Wieliczka salt mine proudly boasting of being a World Heritage site is a must see for all visiting Poland. It had been until 2007 in continuous operation, producing table salt, since the 13th century. It was one of the world's oldest operating salt mines (the oldest being in Bochnia, Poland, some 20 kilometres distant from Wieliczka). Active mining was discontinued in 1996 due to low salt prices and mine flooding. The mine on an average attracts around 1.2 million tourists annually. Indeed, I would definitely recommend it as a once in a lifetime visit for everyone. Being used to looking at the salt heaps in India, the Wieliczka salt mine will definitely be an experience I would wish to revisit.

By the time we left the salt mine it was early afternoon with our stomach eager for some food. Food, Europe and I don’t seem to be going well together. Chicken and seafood being the only kind of meat that I eat, it was difficult, considering I found all other possible animals on the menu except chicken. Animals ranging from deer, rabbit, cow, pig, duck etc seem to be a staple diet for everyone living there. So I just got accustomed to eating an oily potato pancakes which were quite popular here. So after my not very thankful meal we headed to Auschwitz.

Auschwitz 2 Photo From Wikipedia

Auschwitz- Birkenau concentration camp was one of the largest Nazi concentration camps. Situated a mere 50 kms away from Krakow, this place takes you away from the big city atmosphere to that of pain, suffering and torture, expanding your minds to the horror human mind, spirit and body is capable of suffering against how its capable of torturing helpless victims of civilization forgetting humanity.
The name Auschwitz is taken from nearby village called Oswiecim and Birkenau refers to the birch trees surrounding the area. Around 3 million people are known to have died within this camp.

It is a nerve chilling moment as you walk through gates "Arbeit macht frei" translated into English as ‘work makes (one) free’. The cobbled street and bricked barracks each around 2 floors high seem shy to give out its secrets. It’s as you walk around through each of these severe looking buildings that the intensity hits you of life for those who lived to die here without hope. The exhibitions in each barrack are devoted to each country/region from were prisoners were brought in. Auschwitz 1 was were the Nazis opened the first concentration camp for men and women and used Zyklon B to conduct experiments and mass extermination of Jews. Located within this premise was Block No 11-‘the block of death’, the standing cells and the starvation cells.

Auschwitz 1 Photo From Wikipedia

The exhibitions share poignant stories of bravery, those who dared to fight and those who perished, of those who lived to tell and those who died with the secrets of their death. The pictures, the innumerable lists of people, the ruin and remains of the space the barracks , the barbed fences, the worn out uniforms of the prisoners speaks out the heinous and downright disgusting part of history that they were made to suffer.

It is not for me to tell more about this place as I don’t think I can do justice to it as a mere spectator. I think for each one Auschwitz is a personal experience of learning and understanding humanity. Just to learn more about their life and get a perspective on yours it is definitely worth a visit to understand Poland and its history.

I came back to our hotel with a new found appreciation for life.

Dimanche 20 juillet 2008

14 000 km en transport en commun avec Avenir climat

Je passe ma troisième semaine en Pologne. Je voyage depuis plus de 160 jours et j’ai plus de 14 000 km au compteur. J’ai utilisé la voiture (en covoiturage uniquement), le camping car à Rome, le ferry en Grèce, le bateau de pêche à Venise, le bus un peu partout et notamment dans le désert en Jordanie, le taxi-limousine à Bethléem, les trains de nuits, les minibus déglingués des Balkans, le tram de Sofia, le métro de Bucarest et l’autostop en Pologne : rien que des transports en communs accessible à tous.

J’ai pu traverser 18 pays et j’ai dormis dans 48 villes ou villages dans des hôtels, chez des amis ou des personnes rencontrés sur la route. J’ai rencontré des centaines de personnes parlant des dizaines de langues et écrivant avec l’alphabet latin, hébreu, grec, arabe ou cyrillique. Heureusement, avec un peu d’anglais et quelques mots d’allemands j’ai pu me faire comprendre partout. Il reste tout de même les menus des petits restaurants en dehors des zones touristiques, ils ne sont pas traduits et les plats qui arrivent sont souvent une surprise. J’ai eu une soupe de tripes en Bulgarie qui était en fait très bonne.

J’ai passé quelques moments sous le niveau de la mer morte à – 400 mètres, et le point culminant doit être à 1 952 m avec le Mont Olympe sur l’île de Chypre. J’ai parcourus deux continents entre l’Europe et l’Asie (avec le Moyen Orient) et nagé dans 3 mers : la mer méditerranée, la mer rouge puis la mer baltique. Les emballages plastiques sont la principale pollution, ils sont visibles partout. Il est vraiment nécessaire d’en acheter moins et de ne pas les jeter dans la nature.

J’ai pu réaliser plus de 55 reportages sur le changement climatique, dont 25 vidéos sont déjà en ligne. La consommation d’énergie et le transport sont les principaux sujets abordés car ce sont les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre et responsables du changement climatique. Les témoignages sont sur le site web du projet http://avenirclimat.info

  • Conseil de la semaine : Les lingettes produisent 3 à 6 fois plus de déchets que les produits traditionnels comme une éponges ou un torchon et coutent plus cher. Les objets jetables ne sont en général pas très écologique, préférez ceux qui durent.

samedi 19 juillet 2008

Des infos depuis Varsovie

Je suis de retour à Varsovie. Depuis 2 semaines je voyage avec ma famille à travers la Pologne et j'ai peu de temps pour bosser.... Mais bon, j'ai pu faire 2-3 trucs quand même.

Nous avons commencé le montage de quelques vidéos avec Purvi :

  • en français, une vidéo sur Planète D, un couple de français qui voyage en tandem autour du monde depuis 2 ans que j'ai rencontre a Sofia. On parle de leur mode de déplacement, de leur panneau solaire et des déchets rencontrés durant leur voyage.
  • en anglais, une vidéo de Jennifer, une écossaise rencontrée à Varsovie et qui prépare le 3° Climate Action Camp qui aura lieu en août vers Londres.
  • une interview des Amis de la Terre - Hongrie sur leur campagne de sensibilisation.
  • une présentation d'un quartier centenaire de Budapest, construit comme un village - modèle et qu'un groupe d'habitant veut maintenant adapter aux enjeux du changement climatique.



J'ai envoyé un article à Farid, qui anime une nouvelle revue militante à Chalon-sur-Saône. Il sera sans doute réduit ou publié en deux parties. Je mets le texte dans un autre billet. J'ai écrit à Sylvain Ndjendole, un ami de Centrafrique. Il est enseignant-chercheur en climatologie à l'université de Bangui, on s'est connu au labo de climatologie de l'université de Dijon quand je préparais ma maîtrise et lui sa thèse. Mon voyage ne passe pas en Afrique, alors je lui ai envoyé une interview par mail. Sa réponse sera publiée sur mon blog et le site de Naturavox.fr.

J'ai entrepris aussi de mettre à jour la carte Google de mon voyage et mes photos sur mon compte FlickR. Je crois que mon album photo n'est plus à jour depuis la Bulgarie... Ça fait un paquet de photos à charger et commenter, je vais sans doute en mettre moins qu'avant.

Purvi est partie vers la Belgique pour une semaine. Des amis communs d'Anvers faisaient une fête avant de partir étudier 2 ans à Dehli en Inde, et elle a été les retrouver. Elle fera leur interview aussi, en tant qu'activistes bossant en Inde et en Belgique. On se retrouve le week-end prochain à Berlin. Nous serons ensuite le 2 août à Prague pour son anniversaire, un quart de siècle quand même ! La semaine suivante nous rendons visite à ma sœur et Fabian à Augsburg en Bavière. Ils m'ont beaucoup aidé pour le voyage, notamment pour la relecture ou la traduction. Nous prévoyons de faire un stop de près de 2 semaines en Autriche fin août. Jusqu'à maintenant je n'ai fait que des interviews d'une personne sur son activité. J'aimerai maintenant faire une vidéo avec différents témoignages sur un sujet. On cherche donc un spot où se poser et enquêter en Autriche : faites nous part de vos idées.

Je rentre en France en Septembre pour faire un break , et tirer un premier bilan de mes 7 mois de voyages et 20 000 km de routes. Purvi sera en Italie et me rejoint vers la mi-septembre. Nous avons prévu d'être à Nevers le mardi 16 septembre dans un collège puis à la Mairie pour présenter le projet dans le cadre de la Semaine Européenne de la Mobilité avec Dominig BOURBAO. Nous serons aussi à l'Université de Dijon le 17 ou le 18 devant les étudiants en géographie grâce à Yves RICHARD. Christophe MIGUET attend de connaitre son emploi du temps en septembre pour nous faire intervenir au lycée Léon Blum du Creusot et j'ai envoyé des mails aux amis et partenaires de Dijon et Autun pour préparer d'autres interventions. Je crois que le collège St Exupéry de Montceau les Mines et Christine BOBIN nous prépare une rencontre avec les collégiens.

Le 21 septembre, Purvi sera dans l'avion qui la ramènera à Bombay, et je repartirai sur la route en direction de Moscou pour prendre le transsibérien en direction de Pékin, où je pense arriver fin octobre.

Dimanche 13 juillet 2008

Zakopane, une station de montagne traditionnelle.

Je continue mon voyage à Zakopane, une ville du Sud de la Pologne. Elle est la capitale des Tatra, les montagnes les plus hautes du pays et qui font partie de la chaîne des Carpates, à la frontière avec la Slovaquie

Sa situation est un argument touristique depuis plus de 150 ans. Un prête a conseillé aux paysans d'aménager une partie de leur grange en pension, avant que Tytus CHALUBINSKI, un médecin, recommande la région aux malades de la tuberculose et incite les musiciens traditionnels à animer les restaurants. Au début du 20° siècle, Stanislaw WITKIEWICZ est l'homme qui a marqué Zakopane. Cet écrivain voulait faire face au développement régulier de la région et éviter qu'elle ne perde son identité.

Il s'oppose à un style de construction inspiré du Tyrol ou de la Suisse et propose ce qui devient le « style Zakopane» ». Il adapte l'architecture locale pour des maisons à étages, avec des toits pointus et des rebords au-dessus de chaque rangée de fenêtres. Les huisseries, les poutres et les balcons peuvent êtres sculptées. Chapelle de Jaszczurówce est construite dans ce style qui donne un cachet unique à cette station de montagne qui utilise avec bonheur le bois, une ressource locale et écologique, pour son développement. Depuis les années 1990, la géothermie est encouragée par la municipalité pour remplacer le charbon grâce à des prêts à taux zéro.

Le parc qui s'ouvre à la sortie de la ville est lié à l'histoire locale. La chasse aux marmottes et aux chevreuils est interdite à partir de 1869 : les touristes s'ajoutent à la chasse vivrière et menacent l'écosystème. L'idée de préserver les forêts autour de Zakopane est née en 1885 mais il faut attendre 1947 pour que le parc naturel des Tatra soit créé. Les voitures sont interdites dans le parc. Une carriole à cheval, encore coutante dans la région, est menée par un conducteur en tenue traditionnelle et permet de relier les départs des randonnées.

  • Conseil de la semaine : Le bois est un matériau naturel qui permet de stocker du carbone et de limiter le changement climatique, contrairement à d'autres matériaux de construction. Choisissez de préférence des essences locales, sinon exigez un label FSC, qui garantit que la forêt est gérée avec une méthode proche de la nature. Ce label est soutenu par les associations de défense de l'environnement.

Dimanche 6 juillet 2008

Avenir climat, un projet Franco-indien

Depuis samedi dernier, le projet Avenir climat s’est internationalisé avec l’arrivée à Varsovie de Purvi MAKWANA, une indienne de 25 ans habitant Bombay. J’ai connu Purvi en 2004, lors de mon premier voyage en Inde. Elle travaillait à Dahannu, au nord de Bombay, avec des communautés de pécheurs, agriculteurs et les habitants d’un bidonville pour demander la fermeture d’une centrale à charbon implantée dans une zone naturelle.

Nous sommes restés en contact grâce à Internet et lorsque j’ai eu l’idée de voyager pendant plus d’un an pour rencontrer les témoins du climat en Europe et en Asie, je lui ai demandé si elle souhaitait participer. Notre idée est de comparer nos points de vue et nos expériences pour mener un vrai projet de coopération entre Nord et Sud.

Les pays du Sud sont souvent des ex-colonies qui doivent faire face aux multiples problèmes d’accès à l’éducation, à l’alimentation et à la santé pour une large partie de leur population. C’est la première fois que Purvi quitte son pays. Venant d’une grande ville comme Bombay, elle ne ressent pas de choc culturel, même si les rues lui semblent incroyablement vides. Il y a par contre une grande différence entre les campagnes européennes et indiennes. Ici, tout lui semble propre et bien organisé, et les gens sont polis et bien élevés.

La différence vient plus de la solidarité, les européens lui semblent individualistes et superficiels par rapport à la solidarité des indiens. Cela se traduit selon elles dans les politiques misent en place au niveau européen, qui visent plus à développer la compétition économique qu’à aider les pays pauvres.

L’Inde, tout comme l’Union Européenne, doit faire face à ses responsabilités pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Elle est fière de la constitution indienne, mais la corruption est un problème. En appliquant la loi et en garantissant les besoins vitaux de la population, son pays pourrait éviter un développement inégal et polluant.

Nous serons en France, et notamment en Bourgogne, à la mi-septembre, sa dernière étape avant de regagner l’Inde. Il est incomparablement plus facile d’obtenir des visas si vous êtes porteur d’un passeport européen plutôt qu’indien. Notre coopération d’un an est pour le moment réduite à ces 3 mois en Europe. Purvi m’aidera pendant cette durée à éditer des vidéos et à tenir un carnet de route en anglais sur le site internet http://avenirclimat.info.

  • Conseil de la semaine : Vous partez en vacances ? Prenez le temps de voyager et éviter l’avion, le véhicule le plus polluant par passager transporté. Si vous ne pouvez pas faire autrement, compenser vos émissions de gaz à effet de serre. Vous pouvez faire un don à une association spécialisé qui financera un projet écologique : http://www.co2solidaire.org/

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