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tanger, ville culturelle

mercredi 1er décembre 2004, par Benka

ouf ! une journée tres riche aujourd’hui ! j’ai été sur un petit nuage de reverie en faisant le tour historique des lieux culturels de Tanger (au moins quelques uns...)

tout d’abord, je n’ai pas résister hier soir en flanant bd Pasteur, à m’arréter à la librairie des colonnes pour faire mains basses sur 2 bouquins de Paul BOWLES. mort en 1999 ici, il a fait le tour du monde, financé par son activité d’artiste.... peut on réver mieux ?

l’interzone dont il parle doit avoir un lien avec la zone internationale qu’etait Tanger avant l’independance (1923-1956). placé sous l’autorité de qlq nations européennes comme la france, l’angleterre, la belgique, la hollande, l’espagne, le portugal, l’italie, les USA, la suède et du calife marocain, la ville faisait concurrence a Monacco. haut lieu gay (bowles étant bisexuel et sa femme lesbienne), lieu de mixité religieuse (une meme maison pouvait habriter une famille juive et une famille musulmane), lieu de traffic d’armes, point de rencontre de la beat generation... comment la definir ?

PB voyait ses voyages a la fois depuis un aspect de découverte, culturel, mais également comme un élement de connaissance de soi. j’y reviendrait apres l’avoir lu :-)

j’ai visité le musée de la legation americaine, premier batiment americain hors des USA, en 1821. en effet, le croirez vous, le royaume marocain a été le premier a reconnaitre les USA en 1777 (sauf erreur...) c’est tres impressionnant de voir les copies des courriers entre le royaume et G. washington. Les USA recherchent l’appuis des royaumes africains, indiquant qu’ils sont malheureusement trop pauvres pour etre un danger pour ceux ci. ca serait pas mal de leur renvoyer une copie du texte :-)

j’ai du relire deux fois ce texte pour y croire. le maroc a quand meme une histoire diplomatique tres riche. c’est l’un des premiers etats arabes a reconnaitre le droit à un état palestinien, tout en étant également un des premiers a acceuillir un chef d’état israelien.

j’ai visité ce matin la galerie delacroix, juxtaposant le consulat de France. Une collection d’artiste marocain contemporain apporté par une banque était présentée. [1] la reconnaissance d’une culture marocaine par la peinture est importante, afin d’illuster une identité propre, à une période (qui débute dans les années 50) ou la colonisation est encore présente.

ce qui m’étonne dans la mondialisation est cette aspect pervers de la culture occidentale, qui cherche a s’imposer , ou plus souvent est imposée par une minorité éduqué à l’occidentale. ce systeme de "pensée unique" va à l’encontre sur bien des points des ce qu’il nous fait croire : liberté, développement... comme si la necessité de développer des techniques, des systemes d’informations, pourraient etre a ce point unversel.

meme au sein du morvan, en une generation, nous avons perdu notre patois, notre structure familliale, notre mode d’habitation, en tentant de reproduite un modele imaginaire destructeur. des savoirs, une paix interieur, une relation à (notre-la) nature disparait, au profit de quoi, de qui ?

bien sur, tout systeme en place n’a pas a etre conservé en tant que tel en beneficant du statuts d’antériorité. la visite du musée de la kasbah hier soir montrait different objet dans ce qui était le harem. la polygamie serait par exemple un point a discuter.

sur ce je vous laisse. je vais aller voir le film americain i-robot. un peu d’a-culturation pour faire une moyenne :-)


[1un fond de musique des beattles interprété par des instruments traditionnels arabe mettait un fond sonore.