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Tanger, porte de l’Afrique
lundi 29 novembre 2004, par
Ca y est, je suis au Maroc, et donc en Afrique. "Tanger, port de l’Afrique" m’a dit le chauffeur du petit taxi.
La foule tres jeune de la rue impressione. les rabatteurs du port ne semble pas tres pressant comparés à ceux que j’ai croisé en Inde l’hiver dernier. Je suis tout de meme descendu à la pension Altla (voir la breve) pour éviter la medina.
Les marocians rencontré dans le bus depuis Dijon déconseillent en effet de commencer par ce coin qui sert de plaque tournante au traffic hummain (1000 € pour passer le détroit de gibraltar, le salaire moyen d’un marocain est de 3 € par jour).
baptisé l’interzone par william burroughs, la ville a prospere grace a different traffic. pour moi c’est tout l’imaginaire lie a une ville qui a vu toutes les civilisations s’établir ici qui m’attire.
les quelques kilometres de mer qui separent les deux continents representent à la fois une frontière et un pont.
la traversée en ferrie depuis algeciras commence par une vue sur le rocher de gibraltar. un nuage accroché à son sommet semble ce dechirer a ce contact. les immeubles montent a l’assaut de la montagne, tentant de grapiller le moindre espace habitable dans cet espace compressé entre mer, terre et ciel.
on longe ensuite la cote avant de donner un coup de barre au sud et de rentrer dans le port de Tanger. la medina et la kasbah apparaisent, dominant le port. arrivé de nuit, ce sont 1001 lumieres qui scintillent au-dessus des quais de déchargement des immenses ferries.
que signifient les frontières ?
gibraltar, enclave de la protestante angleterre en terre de la tres catholique espagne, ceuta, enclave espagnole en bordure d’un magreb musulman... la grande mosquée de Tanger a été construite quand on s’est rendue compte que l’église anglaise de 1660 avait un cloché plus haut que les minarets existant alors.
dans le ferrie, la police des frontières tamponne le passeport sous le double regard de Juan Carlos et de Mohammed VI, deux rois qui observent cette faune passant d’un continent à l’autre, en pleins 21° siècle :
la discution entre un francais et un hollandais derrière moi, au moment où mon visa de 90 jours était accordé sans sourcillé sur mon passeport européen, portait sur le mariage. ces deux hommes sont ou vont se marrier avec une marrocaine, et ils ont toutes les peines du monde a comprendre commment ils pourront revenir en Europe une fois marrié, alors que pour eux c’est si simple...