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c’est quoi cette france ?

Expulsions au Maroc et à Paris : que cherche le gouvernement ?

mercredi 12 octobre 2005, par Benka

Ceuta, Melita, belleville, paris, sangate : des explusions, des morts, des assassinats de la part des gouvernements marocains et français : pourquoi ?
nous vivons sur une île dorée, au milieu d’un océan de pauvreté. nous utilisons à outrance les ressource de cet océan, il est normal qu’il dmande sa part !

14 octobre : réunion contre les rafles de sarkozy

Depuis juillet une douzaine de rafles se sont déroulées à Paris dans lesquartiers populaires à Château d’Eau Xe, Château Rouge XVIIIe,Ménilmontant XXe, Belleville XIXe-XXe, Stalingrad XIXe.

Le scénario est maintenant rodé Pendant deux heures jusqu’à 100 flics contrôlent les allers et venues dans le métro, sur une place, investissent tous les commerces, cafés et restos du quartier, contrôlent les résidents au bas de leurs immeubles

Des dizaines de travailleuses et travailleurs sans papiers sont arrêté(e)s, certain(e)s finissent par être relaché(e)s, les autres vont en camps de rétention, certain(e)s finissent par être expulsé(e)s

Ces opérations peuvent être ethniquement ciblées, ainsi récemment à Belleville, l’une d’entre elle visait pour l’essentiel la population asiatique.

Ces rafles sont aujourd’hui menées parce qu’elles s’intègrent dans unepolitique plus globale de renforcement du contrôle social qui vise les quartiers populaires. Et c’est donc bien cette politique qui fait système qu’il s’agit de combattre aujourd’hui.

Si actuellement le gouvernement de Villepin en fait des tonnes pour caresser son électorat dans le sens du poil. Cette politique sécuritaire n’est pas seulement celle de Sarko mais de tous les gouvernements. et en pariculier ceux du G5 france allemagne grande bretagne italie espagne

Elle considère que les sans-papiers sont des criminel(le)s, et qu’ils/ellesne sont pas nos égaux. En vertu de cette stigmatisation, on peut trierles gens et en expulser certains.

Des militant(e)s de la Cimade, d’Alternative libertaire, ou encore non organisé(e)s mais ayant été témoins de ces rafles, souhaitent organiser une riposte rapide sur cette question dans l’Est parisien

L’idée est de lancer une initiative en direction de la population des quartiers populaires de Paris et donc de ne surtout pas se limiter aux seuls réseaux militants.

Le but de notre proposition d’intervention dans les quartiers est de demander aux gens de se déterminer par rapport à ce que nous proposons : que tous les gens qui vivent ici sont d’ici et doivent y rester.

C’est pourquoi, nous pensons qu’il faut proposer :
 de recueillir et recouper plus d’infos sur ces rafles
 d’informer
 d’échanger avec la population des quartiers touchés par ces rafles et de voir ce qu’il est possible de faire avec elle
 de s’exprimer publiquement et de pousser à une prise de conscience
 d’organiser une riposte collective en s’appuyant sur les réseaux existants et la population hostile aux rafles
 de structurer un réseau d’alerte et d’action à partir des réseaux existants qui fasse donc le lien avec ceux agissant contre les expulsions
 de développer la désobéissance civile
 de faire le lien avec les mouvements sociaux sur ces questions

Nous vous invitons à venir débattre de ces propositions à l’occasion d’une réunion de travail qui se tiendra VENDREDI 14 OCTOBRE À 20H00, au 92, rue d’Aubervilliers, 75019 Paris, Métro Riquet ou Stalingrad

Messages

  • DRAME DES MIGRANTS SUBSAHARIENS
    APPEL A UN RASSEMBLEMENT

    En dix jours, quatorze migrants africains sont tombés sous les balles devant les murs de la honte des enclaves de Ceuta et Melilla, des centaines d’autres ont été blessés, ceux qui étaient parvenus à passer à Ceuta et Melilla ont été expulsés vers le Maroc qui a procédé à la déportation de quelques centaines de migrants dans le désert à la frontière avec l’Algérie, avant de les abandonner sans vivres ni assistance.

    Nous, organisations signataires, dénonçons le traitement inhumain réservé aux migrants africains par les autorités espagnoles et marocaines.

    Nous appelons l’Union européenne à arrêter de financer la répression contre les migrants notamment par la promesse faite au Maroc de recevoir 40 millions d’euros contre « un engagement fort et clair à lutter contre l’immigration clandestine ».

    De même, nous demandons à l’Espagne d’arrêter immédiatement les expulsions et de procéder à la régularisation de tous les rescapés, ainsi que de renoncer à ériger des murs autour des enclaves de Ceuta et Melilla.

    Nous appelons le Maroc à cesser le harcèlement, les arrestations, les expulsions des migrants et à traiter ce dossier dans le strict respect des différentes conventions internationales relatives au droit d’asile, à la protection des migrants et contre la torture.

    Enfin, nous réclamons la désignation d’une commission d’enquête sous l’égide de l’ONU pour examiner l’ampleur des atteintes aux droits des migrants, et définir les responsabilités dans tous crimes commis, les déportations dans le désert et la non-assistance à personne en danger.

    Les organisations signataires appellent à un rassemblement le vendredi 14 octobre à 17h00 devant l’ambassade du Maroc à Paris 5, rue Le Tass, 75016 Paris Métro Trocadéro

    Premières organisations signataires : ACORT, ATF, ATMF, CIMADE, CNSP, FASTI, FTCR, GISTI, LCR, LDH, MRAP, PCF, PCOT, RACORT, UTIT, VOIX D.

    • Notre cher ministre de l’intérieur vient de le rappeler à la (sa) télé. Son objectif premier : augmenter le chiffre de reconduites à la frontières. A celles et ceux qui voudraient savoir ce que cache cette statistique, en terme de casse humaine, je vous conseille de lire "Bienvenue en France" d’Anne de Loisy aux éditions le cherche midi. Cette journaliste a passé six mois au coeur du centre de rétention de Roissy.
      Selon la loi, un centre de rétention doit offrir aux personnes retenues des conditions d’hébergement "hôtelières". Anne de Loisy témoigne des violences policières, du non-droit absolu, des familles disloquées, des personnes reconduites à l’étranger par erreur, tandis que leurs bagages - qui constituent souvent les seules richesses de ces personnes, photos de famille comprises - sont volontairement détruites. Un livre à lire du début jusqu’à la fin, jusqu’au dégoût.
      Dans le même temps, on organise une vie toujours plus impossible pour les sans-papiers : plus d’accès à la mèdecine, plus d’accès au travail même illégal, plus de scolarité, le risque permanent des raffles organisées pour les belles statistiques de qui vous savez.
      Thierry