Arrivée en Inde - bis

Et voila, je suis de nouveau en Inde... parti en janvier 2004, je reviens en octobre 2005. Franchement, en partant l’an dernier je ne pensais pas revenir, surtout pour un temps si court de 4 semaines.

Les routards rencontrés l’an dernier passaient au moins trois mois, et plutôt 6 en général, sur place. Et des routards, j’en avais croisé pas mal ! Avec leur sac au dos et leurs idées en tête, ils parcourent le pays, poursuivant leur rêves, comme sur une autre planète, ou plutôt les pieds sur terre, mais une Terre si différente de notre quotidien !
Présente sur la même surface terrestre, à 6500 km de Paris, Bombay parait en effet si différente de notre vie française, ou même européenne. Le rêve c’est en partie cela, percevoir cette différence, cette existence là-bas, de l’autre coté du globe.

Et pourtant, le plus grand choc peut être de faire le lien, et de se rendre compte que les rêves d’ici sont en partie ceux de notre société : voiture, paysage, mode de vie occidentale sont une puissante drogue pour oublier ses racines millénaires et penser qu’une société capitaliste, comme le proposent la commission européenne et le parlement européen, peut être une échappatoire à la misère.
Certes, le système de castes, les différents religieux, la place horrible de la femme en Inde doivent évoluer, tout comme l’alphabétisation. Mais, il ne faut pas que les milieux d’affaires locaux trempent si souvent dans la corruption. J’ai cru comprendre hier que le nouvel aéroport de Bangalore n’avait pas été soutenu pas les grandes firmes qui y ont installé centres de Recherche et développement, centres d’appel etc... J’ai trouvé ça particulièrement cynique, quand, de l’autre coté, le gouvernement fait face à une hausse de quelques roupies pour le kilo de riz...

La connexion va s’arrêter, à plus tard...