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arrivé à belgrade
samedi 24 juillet 2004, par
Belgrade, le 24-07-04
bonjour,
je suis bien arrive à Belgrade après avoir attendu 1 heure de chaque coté de la frontière, nous sommes entrés en Serbie vers 3 h du mat, pas très frais. j ai voyagé avec maxigas d indymedia Hongrie et nous étions dans un bout d’un wagon lit car il n y avait plus de place dans le wagon normal.
Arrivé à 7 h du mat. maxi a besoin de changer des forints hongrois dans une banque parce que ce n’ est pas accepté au bureau de change de la gare. il faut ensuite qu il répare une vis de sa claie de portage qui a lâché, et on est enfin parti trouver le tram 9 puis les bus. 71 dinars yougoslave pour 1 euro, 10 dinars pour un ticket de tram et 80 pour le café dans la gare ( ça
fait cher !)
un immeuble de la ville est encore en l’ état avec l impact des bombes, les voitures sont = vielles qu à Budapest, les immeubles ne sont pas comparables. Des barres d immeubles inimaginables qui me font penser a l’univers de Bilal, avec des étages à n’en plus finir et avec une forme générale de pyramides. On a l impression de voir une ville en un seul bâtiment.
j ai acheté un plan de la ville et juste à voir l emprise au sol des bâtiments j’image la démesure de certains quartiers d’habitat collectif. Des tagues dans les rues qui nous emmènent à jajinci se réclament des -united forces- suivis de la croix gammes, un vieux au milieu de la rue porte un t shirt - white power- ambiance ambiance.
Pourtant les gens dans le bus nous indiquent quelles voies prendre, où descendre, y compris en anglais, et ce ne sont pas des étudiants pourtant ! je suis toujours impressionné par la culture de ces pays de l’est qui peuvent vous situer Avignon sur une carte, suivre une conversation en allemand et en anglais ou en français...
Belgrade a été reconstruite 40 fois en 2300 d existence depuis que les romains se sont installés à la confluence de la sava et du danube. J ai aperçu des bidonville semblables à ceux de Bombay en arrivant, à deux pas de l hôtel intercontinental. C’est de cet hôtel de luxe que les journalistes ont relaté une grande partie de la guerre.
maxigus ne veut pas parler hongrois. Il y à quelques mois, des enfants et des habitants du NE de la Yougoslavie et originaires de Hongrie (avant la recomposition de l’ après guerre vers 1945) se sont fait battre et restent maintenant chez eux. j ai été surpris d apprendre la part importante de la population d’origine hongroise vivant en Roumanie ou en yougoslavie. par exemple la garde frontière serbe qui a tamponné mon passeport à Subotica parle le hongrois...
Ici le camp pour la 3 conférences du PGA www.pgaconference.org démarre plutôt bien. accueil en trois langues, inscriptions prenant en compte le niveau de vie des pays ; 10 euros pour la bouffe + les conférences si hongrois, 40 pour la France, 45 pour la GB et l’Allemagne. En effet, on a retrouvé une nana des wombles http://www.wombles.org.uk/news/home.php et un allemand dans le bus qui nous a amenés. il y avait aussi un groupe de Malte à la gare avant que l’on parte et un polonais nous a accueilli au centre de media ici...
Les douches et les toilettes fonctionnent, ainsi que les repas, semblent ils. Les feuilles d’information sont nombreuses pour les différents ateliers et se repartir les taches. les prises de décisions se font au consensus, afin d éviter de voter et qu’une minorité ne soit pas comprise dans les processus.
Les système de sécurité et médicale sont assurés de la même manière participative, un espace féministe non-mixe et un autre pour les transsexuels est mis en place, le centre des media dispose déjà de liaisons radio WI-Fi entre les différents sites, le premier journal quotidien est sorti... une assemblée générale est organisée tous les soirs à 20h pour discuter de la coordination et prendre les décisions.
Les réunions de ce type ont lieu avec un facilitateur qui anime la réunion, afin de repartir selon une discrimination positive les tours de paroles, de permettre aux différents groupes de traduction de faire leur travail, de s’assurer que l’on suit l ordre du jour.
S il n y a pas consensus, un groupe de discutions se détache de l’assemblée avec un participant de chaque groupe affinitaire, c’est à dire 10-20 personnes venant d’une même organisation, du même lieu...il revient faire une proposition à l’assemble générale et ainsi de suite.
On peut approuver, désapprouver, s’opposer, souligner les redites des personnes par quelques gestes codifiés qui évitent les bourdonnements. Avec un peu d’apprentissage, on peut prendre ainsi 10 à 20 décisions à 400 personnes en moins de 2 heures.
je vais aller bientôt manger.
A+ Benoit