Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

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Dimanche 19 avril 2009

La mutation de la capitale roumaine est ralentie.

Article non publié dans le Journal de Saône-et-Loire

bucarest maisonJe fais une pause à Bucarest cette semaine, le temps de publier mes articles sur Internet et de préparer la suite de mon voyage. Je suis accueilli par la communauté des français expatriés ici et ils me donnent quelques repères pour comprendre la Roumanie.

L’urbanisme de la ville est étonnant, la folie des grandeurs de Ceausescu a laissé des traces. Il n’a pas hésité à raser une colline et quelques quartiers pour réaliser le palais du peuple. Le deuxième plus grand bâtiment au monde n’était pas terminé à sa mort. Le boulevard de l’unité qui lui fait fasse a été copié sur les champs Élysées, en ajoutant quelques mètres pour être le plus long. Mais l’avenue semble vide et les fontaines de la place en son centre sont à sec.

Dans les quartiers alentours, quelques vielles maisons rescapé égaillent les rues, avec leurs façades sculptées et en couleur. Certaines sont en ruines, d’autres ont été rénovés et servent de magasins, restaurants ou bureaux pour la partie de la population qui voit ses revenus augmenter depuis quelques années.

Signe des temps, les voitures envahissent la ville jusqu’alors développé pour les transports en commun. Les roumains s’endettent pour rejoindre notre modèle de société de consommation. Les principaux biens sont achetés en euros alors que les salaires sont versés en Lei. Avec la crise et la dévaluation de leur monnaie, les roumains ont vue le cout de la vie augmenté brutalement. Résultats : les voitures restent stockées au pied des immeubles sans parking et les transports en communs connaissent un boum.

mercredi 15 avril 2009

Allo la planète, en direct depuis Bucarest

EDIT : Ajout de mon passage en pièce jointe.

Ca y'est c'est fait ! Nouveau passage sur Allo la planète, merci à toute l'équipe, c'est toujours sympa. Je suis naze après une soirée passée à préparer mon départ demain matin pour le delta du Danube et à répondre à des lycéens du Creusot.

J'ai parlé de Ploiesti, une ville industrielle où je suis passé à mon arrivée en Roumanie. Vous pouvez lire mon article en entier au format PDF.

J'ai eu plein de message sur mon profil Facebook, j'ai bien aimé pouvoir vous parler via la radio ! J'ai une liste de diffusion par email si vous voulez suivre mon voyage, inscrivez votre adresse dans la colonne de gauche sur le site ou envoyez moi un mail à benkamorvan (@) gmail.com.

à la prochaine !

Dimanche 12 avril 2009

L'écologie, message difficile à faire passer en Roumanie

Ploiesti, une ville roumaine de 250 000 habitants à 50 km au nord de Bucarest, n'a rien de touristique. Puits de pétrole et raffineries encerclent la ville de toutes parts. Les maisons aux façades sculptées construites à l'âge d'or rappellent que la région a été aussi riche que la Suisse.

Certaines zones industrielles sont maintenant abandonnées, laissant des friches gigantesques. Les raffineries en fonctionnement ont obtenu une dérogation jusqu'en 2012 pour se mettre aux normes européennes. Résultat : une odeur de souffre et une poussière noire envahie jusqu'à l'intérieur des appartements. Tout n'est pas noir pour autant.

J'ai rencontré Sabina et Lucian de la jeune association ZAPODIA. Ils développent la sensibilisation pour préserver le cadre de vie. L'histoire débute il y a trois ans au lycée où une bande de copains décident qu'il n'est pas possible de rester les bras croisés face à toutes ces pollutions, et qu'ils ne doivent pas attendre que la municipalité ou le gouvernement agissent. Les premières actions se répandent d'un lycée aux autres puis aux collèges. Le groupe grandit à une vingtaine de membres actifs et sors des murs des établissements scolaires. Les freins sont cependant nombreux. La dictature de Ceausescu réclamait un quotta de verre et de papier à rapporter pour chaque habitant. Le mot recyclage n'existait par, il s'agissait de réutiliser les ressources disponibles dans un pays fonctionnant en partie en autarcie. La population étaient rationnée et le gouvernement menait des campagnes incitant à économiser l'eau ou le gaz, des ressources disponibles seulement quelques heures par jours.

Cette époque pas si lointaine a laissé des traces dans la mentalité roumaine. Les campagnes actuelles de protection de l'environnement ont un but différent, mais le message reste à peu près le même et il est difficile de le faire passer.

Dimanche 22 juin 2008

Le long du Danube

Le Danube est le deuxième plus long fleuve d'Europe, avec 2 902 km. Il traverse dix pays de sa source en Allemagne jusqu'à son embouchure en Roumaine dans la mer Noire Je suis allé à Russe, le principal port fluvial bulgare, pour essayer de faire du bateau stop et voir de plus près ce grand fleuve.

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Je voudrais remonter le courant jusque vers Bratislava en Slovaquie. Malheureusement la complexité des frontières et des assurances font que les compagnies de fret et les capitaines de péniche refusent de me prendre. Un capitaine bulgare m'explique entre deux verres de vin « maison » que l'état du fleuve à partir de la Serbie est très pollué par les activités industrielles. Selon lui, la période communiste a été néfaste pour l'écosystème. Notre vocabulaire avec une dizaine de mots allemands, italien et anglais est limité et je ne peux pas approfondir la discussion. Je pars en mini-bus pour Bucarest, la capitale Roumaine, où un train de nuit m'emmènera à Belgrade. La capitale Serbe est située le long du fleuve.

J'arrive avec deux heures de retard à Belgrade, le passage de la frontière a pris un peu de temps. Une fois la frontière passée, des Roumains ont débarqué leurs marchandises. Ils vont vendre des chaussures et acheter des cigarettes. Tout un marché s'étend autour de cette première gare Serbe dont je n'ai pu retenir le nom. Je visite la forteresse de Kalemegdan, à la confluence du Danube et de la Sava. Elle domine toujours le vieux Belgrade, steri grad, au sud, et la nouvelle ville, novi grad, qui étend ses quartiers d'immeuble en béton, immenses et rectilignes, au nord. À l'ouest, une petite forêt le long de la rive marque la séparation avec une zone industrielle. Belgrade est surtout célèbre pour ses barges le long de la Sava, qui hébergent cafés, restaurants et boîtes de nuit. Les rythmes retentissent toute la nuit dans une capitale qui mérite le détour.

Kalemegdam : le site de la forteresse est occupé depuis 2300 ans, et fut détruit 44 fois durant son histoire. Elle permet de contrôler la confluence de la Sava et du Danube, et offre toujours un magnifique point de vue sur Belgrade. L'ambassade de France est située face à l'une des entrées de son parc.

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