Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

Je viens de télécharger une nouvelle vidéo. C'est l'entretien avec Laurenzo Romito, architecte italien, enseignant aux Pays-Bas à l'Université de Deft et membre fondateur du groupe Stalker. Vous pouvez la voir à cette adresse pour le moment : http://www.dailymotion.com/video/x4lpc7_pour-une-ville-ouverte_politics, mais elle rejoindra bientôt l'article en question sur Naturavox.fr, qui vient de faire peau neuve, et affiche en grand le projet Avenir climat !
edit : après 24 h la vidéo n'est toujours pas en ligne. Dailymotion a quelques problèmes. Vous pouvez la voir sur Yahoo : http://video.yahoo.com/watch/2151003/6803387

Je l'avais appris ce matin par la lettre d'Ecolo-info, mais je viens de recevoir un mail de Wikio : je suis classé 18° pour les blogs de la catégorie Environnement, qui vient d'être créée. Voici le mail d'annonce :

Bonjour Benoît,
Wikio inaugure ce mois-ci un classement des blogs dédiés à l'environnement. J'ai le plaisir de vous annoncer que votre blog Avenir Climat figure en 18ème position de ce top 100: http://www.wikio.fr/blogs/top/environnement 
Comment est fait ce classement ?
La position d'un blog dans le classement Wikio dépend du nombre et de la valeur des liens qui pointent vers lui. Ces liens sont dynamiques, c'est-à-dire qu’il s’agit de rétroliens (backlinks) ou de liens postés à l’intérieur des articles.
Les blogolistes (blogrolls) ne sont pas prises en compte et la période de validité des liens se limite aux 120 derniers jours, ceci afin d’être le plus représentatif possible de l’influence actuelle des blogs sachant que le Top des blogs est mis à jour tous les premiers du mois.
De plus, la valeur de chaque lien dépend du classement du blog qui le poste. Ainsi, dans notre algorithme, la valeur d'un lien posté sur un blog du haut du classement est plus importante que celle d'un lien posté sur un blog de moindre autorité.
Je reste à votre disposition si vous souhaitez afficher ce classement sur votre blog.
Cédric Fontana

Merci donc aux nombreux blogs et sites qui me linkent ! Je dois d'ailleurs bosser un peu plus sur ce réseau, pour le rendre plus visible et dynamique. Si vous voulez me filer un coup de main, on peut faire ça à plusieurs.

Je me sauve, mon train Ljubljana - Zagreb part dans pile 1 heure.

J'ai créé trois nouveaux albums sur mon compte de photos FlickR :

• Mestre, la ville de contact de Venise sur le continent
• Bateaux, avec des photos des différents véhicules qui remplacent les camions et voitures dans la lagune
• Burano, le village de pêcheur aux maisons multicolores.

J'ai des problèmes avec le grand angle, qui déforme les parallèles. Il faudrait que je l'utilise avec un appareil bien à l'horizontale, mais je n'arrive pas à me discipliner et j'ai toujours des angles de prise de vue tordus. J'espère que ça ne gâche pas trop les photos.

Venise, une cité disparaît sous les eaux

Cette semaine, je voyage dans deux villes mythiques. J'ai profité de ma dernière journée à Rome pour passer quelques heures au Vatican. Avec 900 habitants, c'est l'un des pays les moins peuplés au monde, c'est aussi le deuxième pays que je visite durant mon voyage. Le lendemain matin, je prends un train qui m'emmène à Venise.


Je suis plongé dans mon travail pendant les quatre heures du trajet et en sortant de la gare, j'ai l'impression de changer de monde. Avec plus de 250 000 habitants, Venise est l'une des plus grandes villes au monde sans voiture. J'ai l'impression de pénétrer un labyrinthe avec son réseau de canaux sombres, les grands murs pleins de mauves et de jaunes des maisons et le blanc des palais vénitiens qui se succèdent.
Venise est constitué d'un ensemble d'îles situées au sein d'une lagune, entre l'embouchure du Pô et au fond de la mer Adriatique. Depuis le Ve siècle, la ville se développe économiquement et politiquement, notamment grâce à sa position entre terre et mer. Lors des grandes marées, appelé aqua alta, une partie de la ville se trouve sous les eaux.
Cette situation va en s'empirant. Sara et Francesco, deux des six étudiants qui m'hébergent dans leur appartement, m'expliquent qu'ils craignent plus l'affaissement des fondations en argile et en sable que les aqua alta.
Le creusement des canaux dans la lagune pour le passage des cargos et des bateaux pour les touristes accentue les échanges d'eau salée avec la mer et augmente le niveau des marées. Au XXe siècle, des puits ont été forés pour pomper la nappe phréatique et le sol est en train de s'affaisser. L'expansion du volume de la mer due au réchauffement du climat joue un rôle moins important, mais sans cesse croissant. Venise est condamnée à disparaître.

Conseil de la semaine : remercier la pluie. L'eau de pluie est un bienfait que l'on peut récupérer à partir des gouttières dans des citernes. Cette eau servira à l'arrosage des plantes, du jardin, ou aux lavages divers.

Lien à voir : collectif NO MOSE

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Ljubljana, petit mais costaud

Je me sens tout de suite bien à Ljubljana. J’approche de l’Europe centrale et je touche du doigt les balkans. J’ai un peu plus l’impression de voyager, avec une nouvelle langue et de nouvelles lettres dans l’alphabet qui me font perdre peu à peu mes repères.


Je rencontre Lučka Kajfež Bogataj dans son bureau de la faculté de biotechnique. Elle est vice-présidente du groupe de travail en charge de l’étude des impacts, de la vulnérabilité et de l'adaptation au changement climatique au sein du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un organisme des Nations Unies. Elle a reçu avec les autres membres du GIEC le prix Nobel de la paix en 2007.
L’impact du changement climatique est fort en Slovénie. Depuis une quinzaine d’année, il y a deux fois moins de neige en hiver, avec comme résultat moins de tourisme dans la partie alpine. Les étés sont plus secs et plus chaud, ce qui réduit les rendements agricoles alors que les paysans représentent la moitié de la population active. Les pluies automnales sont plus importantes et cause beaucoup de dégâts, 6 personnes sont décédées en septembre 2005 alors que le pays connaissait des inondations d’une ampleur inconnue jusqu’alors.
Mme Bogataj est très pessimiste pour notre avenir. Elle présente le résultat de ses recherches aux hommes politiques du monde entier, mais très peu d’actions sont menées pour répondre aux enjeux du changement climatique.
Notre modèle de société de consommation s’étend au monde entier. Il faudrait selon elle changer de système de valeurs pour trouver une solution.

Conseil de la semaine : être citoyen Les représentants politiques doivent écouter les revendications environnementales de chacun : aménagement urbain, projet de loi, politique de développement durable… Il ne faut pas hésiter à faire entendre sa voix, avec civilité et une pointe d’humour.

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Bon, je viens au rapport après mon deuxième jour à Venise ! (très beau temps : brouillard toute la journée et températures les plus basses de l'Italie d'après la TV). Je suis logé au numéro 421 du sestieri Santa Croce. Toutes les rues n'ont pas de nom, ou en tout cas ils ne sont pas tous utilisés. Les maisons sont numérotées et réparties en 6 sestieris, sans que les numéros ne se suivent obligatoirement. Pas facile de s'y retrouver. Sara m'accueille dans son appart, partagé avec 5 autres étudiants.

J'ai pu avancer sur le projet :

• RDV mardi à 9h30 avec don fausto, à Mestre, la ville sur le continent. C'est un curé à la retraite je crois, ancien prof de littérature française à la fac (il a écrit 5-6 bouquins de cours), et qui gère encore des logements pour les jeunes. Bref une figure locale apparemment. Il connait très bien toute l'histoire de Venise, ça va être intéressant !! Il connait aussi le maire de Venise, un philosophe francophone.
• Ce maire a été élu sur sa propre liste, hors des partis politiques de droite ou de gauche. Il m'a été aussi recommandé par V., la copine de Radio France. Elle ne le connait pas directement, mais il est facile d'accès pour la presse. L'une des raisons de son élection, est qu'il est opposé au projet MOSE, la barrière en cours de construction (3,7 milliards d'euros, lancé avec Berlusconi) pour protéger la ville en principe.
• J'ai été recommandé par mail auprès de Legambiente (le FNE italiens je crois) et du collectif NO MOSE. Legambiente est très actif, mais je ne sais pas ce qu'il font ici. J'ai l'impression que le site NO MOSE n'est plus très actif, je ne sais pas ce qu'il en est du collectif.
• J'ai enfin (n°5 quand même) les téléphones d'E., le correspondant de Radio France à Rome. Il peut me donner des contacts sur Venise, mais il veut d'abord savoir mieux qui je suis en discutant avec moi.

C'est pas mal en 36 h, non ?

En même temps, j'ai fait mon article pour le journal de Saône-et-Loire, j'ai posté la vidéo (ça m'a pris tout l'après-midi d'hier sur tubemogul ... 148 Mo de vidéo.) sur les NO TAV, et j'ai fait deux articles pour naturavox : NO TAV et Roms, développé par rapport à ceux du JSL. Je dois encore poster celui sur Venise écrit ce vendredi.

J'ai aussi défragmenté mon disque dur, fait les courses et deux tours dans Venise : un dans le sestieri (arrondissement) de San Polo, le centre de Venise, jusqu'au pont du Rialto, puis retour par le Cannaregio, au nord du grand canal.

Hier soir, j'ai été faire un tour dehors. Ça caillait (=pull + polaire + veste + gant + bonnet) et je suis naze, mais avec le brouillard, le labyrinthe des canaux était encore plus paumatoire que jamais. L'humidité rendait les pavés glissants, c'est toujours marrant au bord des canaux, mais aussi reluisant et transformait les rues. Un mélange entre les reflets des lumière sur les canaux et les pavés, et la ouate du brouillard qui gomme les détails. Une vision assez fantastique de Venise by night, sans personne dans les rues vu les quartiers où j'étais.
Heureusement j'avais une nouvelle carte, plus grande que celle du Lonely Panet. J'ai poussé jusqu'au bout du sestieri Dorsuduro, le plus au sud, jusqu'à San Maria della Salute, une église toute blanche, recouverte de statue, qui garde l'entrée du grand canal.

Il suffit de suivre ce lien pour rejoindre mon classeur de photos d'Italie sur FlickR.

Vous trouverez des albums thématiques sur :

• les camps Roms étudiés entre jeudi 14/02 et dimanche 17/02, Casilino 900, Castel Romano, Salviati, Foro Italico
• ainsi que des photos sur la manif NO VAT du samedi 16/02,
• et mes excursions de touriste de base dans Rome du dimanche 17/02 au au mardi 19/02, ici et là.

Cela me prend beaucoup de temps pour classer, télécharger et commenter les photos. J'espère qu'elles vous donneront une idée de ce que je fais en ce moment.

J'ai fini de monter la vidéo sur les NO TAV, mais je peine à trouver la méthode pour exporter la vidéo, tout ce passe image par image et il faudrait apparemment 8 h pour exporter 20 minutes de vidéo... Même si je cherche à baisser la qualité du son ou de l'image. Je vais laisser tourner le portable quand j'irai au Vatican tout à l'heure, en espérant que ça marche. Il faut ensuite que je le passe dans windows movie maker pour faire les sous-titres et les génériques.
Si quelqu'un peut m'indiquer des tutoriels en ligne ou me fournir une assistance par mail, je suis preneur !

J'ai 30 minutes d'interview avec Lorenzo, un prof qui organise le workshop avec les étudiants dans les camps Roms. Avec les photos et les petites séquences vidéos prises ces derniers jours, ça devrait bien donner.

Je bouge à Venise demain matin en principe, je suis hébergé chez Sara, je suis vraiment très content d'avoir cette chance, tant Venise est devenue un modèle de piège à touristes de manière industrielle.

Le rodage de Février, que j'avais prévu, est plus dur que prévu. Mis à part les piges hebdomadaires pour le journal de Saône et Loire, je n'ai pas encore réussi à envoyer de texte ou de vidéo à Claire de Naturavox, qui commence à s'impatienter. Les chroniques avec Denis Cheyssoux sont aussi en stand-by, j'espère les activer rapidement car il y a quand même de quoi raconter depuis que je suis parti.

Il me faut encore bosser pour finaliser les contacts dans les pays suivants, jusqu'à la fin de la première étape en Turquie en avril. Tous les contacts établis suivant mon premier itinéraire ne me servent pas (Luxembourg, Belgique, Hollande, Allemagne) et je n'ai pas eu le temps de faire ce travail pour les pays méditerranéens actuels.

Purvi est en train de faire ses démarches de visa et passeport, ce qui se révèle aussi compliqué que prévu... Je cherche à faire des lettres de recommandation pour l'aider auprès des autorités.