Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

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vendredi 30 janvier 2009

Appel pour un camp climat en France

camp climat UK Notre Dame des Landes, le Larzac d’aujourd’hui !

Proche de Nantes, les terres de Notre Dame des Landes sont prévues pour un nouvel aéroport totalement inutile (l’aéroport de Nantes-Atlantique suffit très largement). Dans le contexte mondial où la poursuite du « toujours plus » (pour les mêmes) aboutit aux inégalités, destructions, pollutions extrêmes actuelles, ce lieu est un symbole fort de la nécessité de nouvelles logiques. Aujourd’hui, sur plusieurs continents, il est vital de conserver des terres pour pouvoir se nourrir. Dans les pays du nord et "développés", il est urgent d’arrêter de détruire, de bétonner, de polluer, d’épuiser et de réchauffer la planète. Demain, dans ces pays, l’enjeu sera peut-être aussi d’avoir encore des terres à proximité des villes pour pouvoir nourrir les femmes et les hommes.

Vous êtes engagé pour la mise en place de nouvelles logiques, pour un monde vivable demain. Se retrouver une semaine en Camp climat en août 2009 à Notre Dame des Landes permettra des synergies (une étape dans la préparation de Copenhague – décembre 2009 notamment) et aussi, localement, de renforcer nos moyens de pression pour empêcher la réalisation du projet absurde de nouvel aéroport.

Un camp climat est basé sur quatre grands principes :

  1. une empreinte écologique minimale ;
  2. une ou des actions importante(s), à fort impact ;
  3. une éducation écologique (ateliers, débats…) ;
  4. le développement de réseaux.



Les objectifs majeurs celui de Notre Dame des Landes sont la communication sur l’absurdité du projet de nouvel aéroport et l’implication grandissante des populations. Le Camp Climat de Notre Dame des Landes se tiendra du 3 au 8 août 2009 sur les terres menacées par ce projet.
Merci de diffuser largement ce message !

COLLECTIF CAMP CLIMAT NDL

En savoir plus : site de l’ACIPA : http://acipa.free.fr http://www.campclimat.org
Contact : Dominique Fresneau 06 71 00 73 69 acipa.info (@) free.fr

Pour un liste des Camps climat dans le monde : http://avenirclimat.info/index.php?post/Climatecamp

Dimanche 24 août 2008

Agrocarburants, la fausse solution

Je suis de retour en France après 200 jours de voyage.

J'ai rencontré Morgane ODY à Hamburg en début de semaine. Elle travaille pour Via Campesina, une organisation internationale de paysans auquel adhère la confédération paysanne en France. Elle était à Bali en Indonésie en décembre 2007 lors de la convention de l'ONU sur le changement climatique. À cette occasion, elle a rencontré les adhérents locaux de son organisation qui lui ont fait part de leur problème. Les communautés paysannes vivent sur des terres coutumières sans droits de propriété. Le gouvernement indonésien les a chassés pour louer les terres à une entreprise privée qui va déforester le terrain puis planter des palmiers à huiles qui serviront à produire des agrocarburants. Ce système de confiscation des terres puis de déforestation pour produire des agrocarburants a propulsé en quelques années seulement l'Indonésie en tête des pays émetteurs de gaz à effet de serre.

Les paysans ont expliqué que dépossédé de leurs terres, ils sont forcés de fuir en ville pour essayer de trouver un revenu pour se nourrir. Ils perdent le rapport à la terre, sont séparé de leur communauté et dépendent des autres pour se nourrir, ce qui est un changement complet de leur mode de vies. Certaines familles sont forcées d'envoyer une de leur fille au Moyen Orient comme domestique pour nourrir la famille.

Pour Morgane, les agrocarburants sont une des fausses solutions pour le climat. Elle ne comprend pas que l'on puisse préférer nourrir une voiture européenne plutôt qu'une famille indonésienne. C'est également selon elle une forme d'agriculture dangereuse pour le climat qui est exporté du modèle Européen. Le modèle européen conduit selon elle à une surproduction et à une surconsommation d'eau et d'énergie, car les paysans sont devenus des exploitants agricoles, obligeant la terre à produire plus qu'elle ne peut le faire naturellement.

Lundi 18 août 2008

Action "Reclaim your market"

L'action de cet apres midi en photo est disponible en photo sur l'album flickR,

Nouvelles photos du klima camp a Hamburg





Vous pouvez théoriquement suivre l'actu du klima camp sur le blog dédie, mais il est plutôt vide pour le moment...

samedi 16 août 2008

photo du klima camp, hamburg

retrouvez mes photos de la manif de ce tantôt et des préparatif du camp sur mes albums FlikR :




Introduction au camp climat, Hamburg

Après 6 mois de voyage en Europe et au Moyen-Orient pour rencontrer le climat, et avant de rentrer en France pour 1 mois afin de rencontrer écoles et partenaires, je pose mon sac pour quelques jours à Hamburg. C’est dans cette ville industrielle au Nord de l’Allemagne que les réseaux associatifs, activistes et politiques se sont donnés rendez-vous pour demander « un autre climat ».

La culture libertaire transparaît dans l’organisation du camp. La préparation a été réalisée par des groupes de travail, fonctionnant comme autant de groupes affinitaires autonomes et non-hiérarchisés, qui préparent ensemble les conditions de rassemblement de 2500 personnes pendant une dizaine de jours.

Une véritable ville temporaire est sortie du champ.

Un réseau d’eau alimente la cuisine et une construction abrite les douches. Un groupe de menuisier en herbe qui se forme sur le tas monte une espèce de scène entourée de bâches. Une heure est réservée aux femmes, puis aux hommes et une autre enfin pour les groupes mixtes. Les timides ou ceux militants pour l’égalité des sexes y trouvent leur compte.

Les toilettes chimiques côtoient des rangées de toilettes sèches. Vous devez jeter une poignée de copeaux de bois après avoir fait votre offrande à la nature, et le résultat sera recueilli pour un compostage futur. Encore une fois, il s’agit de structures temporaires en bois très fonctionnelles, et qui sentent moins mauvais au bout de quelques jours que leurs voisines chimiques.

La cuisine est animée par un collectif qui dispose de suffisamment de matériel pour nourrir tout ce petit monde. Des marmites immenses servent à faire cuire la soupe de légumes, qui est accompagnée de pain complet tartiné d’une préparation maison que je n’ai pas encore identifié. Des hamburgers végétariens (nous sommes à Hamburg n’est-ce pas) étaient préparés jeudi soir pour l’équipe investie dans les premiers préparatifs. Le café ou le muesli du petit déjeuner peut être complété par du lait de soja. La cuisine est donc bio, forcément, et végétarienne, pour répondre aux habitudes alimentaires de nombreux activistes. Végétariens ou anti-spécistes, ils militent pour les droits des animaux.

Les tentes voisines servent aux médias. Une radio associative diffuse musiques et interviews dans le camp et au-delà, sur la bande FM et sur internet : les activistes créent leurs propres médias pour s’affranchir des journaux, radios et télévisions financés et gérés par les multinationales dont ils dénoncent les agissements.

Les journalistes sont d’ailleurs forcés de se présenter à la tente « presse » située à l’entrée du camp. Les reportages ne sont autorisés que de 11 h à 13 h, accompagnés d’un membre du groupe média. Les personnes filmées ou photographiées doivent avoir données leur accord au préalable. Les mêmes règles s’appliquent pour les habitants du camp, sauf qu’ils ne sont pas accompagnés. Certaines personnes ne souhaitent pas être reconnues dans les médias, d’autres redoutent un fichage par la police.

Une dizaine d’ordinateurs fonctionne sous Ubuntu, une des distributions de Linux, qui permet de s’affranchir de logiciels propriétaires. Le système d’exploitation et les logiciels sont libres, c'est-à-dire qu’ils peuvent être copiés, adaptés et diffusés librement. Il ne manque plus que la connexion à Internet qui est encore difficile à configurer. Les activistes pourront partager leur expérience quotidienne sur un blog collectif, diffuser leurs photos et monter leurs vidéos.

Une dernière tente abrite le système permettant à une dizaine de panneaux solaires de fournir en électricité tout ce matériel, tout en évitant le rejet de gaz à effet de serre.

Encore loin de ces préoccupations, les enfants jouent aux pirates sur une structure en bois en forme de bateaux ou s’abritent du soleil dans un des tipis qui leur est réservé. Parents et militants viennent animer des jeux à tour de rôle sans qu’un programme soit établi.

Il y a encore un bar bio, qui sert à financer le camp en plus des donations, des tentes pour les ateliers et débats, et un immense chapiteau prévu pour l’assemblée générale quotidienne.

L’AG quotidienne fait le point sur l’organisation fonctionnelle et politique du camp. Les groupes affinitaires créés pour la préparation du camp et sa construction sont auto-dissous à l’ouverture du camp, et chaque participant est appelé à s’investir quelques heures par jours dans les différents groupes de travail.

Cette ville temporaire et autogérée est organisée en barrio, c'est-à-dire en quartier. Chaque barrio est spécialisé. Il y a les espaces communs décrits ci-dessus, et qui sont regroupés sur un côté du camp. Au centre, les tentes d’infos servent à regrouper et diffuser l’actualité du camp et les consignes, comme le plan incendie. Des panneaux d’affichages sont couverts de cartes pour les actions prévues en ville, de plannings pour les différents ateliers, d’annonces de covoiturage…

Les barrios d’habitations servent aux groupes qui se rassemblent par affinités : anarchistes-écolos, groupes de jeunesses politiques des Verts ou de Die Linke, attac, anti-fa, anti-nucléaire, ou qui se sont organisés pour se déplacer depuis différents coins de l’Allemagne.

mercredi 13 août 2008

German climate action camp : about power plants

Interview of the media group from the german climate action camp, about power plants.

mercredi 6 août 2008

German Klima camp 2008, Hamburg

Interview of two activist who prepare the German Climate Action Camp in Hamburg for august 2008.
Video ; Benoit. Realisation : Purvi.