Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

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mercredi 6 août 2008

German Klima camp 2008, Hamburg

Interview of two activist who prepare the German Climate Action Camp in Hamburg for august 2008.
Video ; Benoit. Realisation : Purvi.

Climate Action Camp, England, 2008

Interview of an activist from Scotland who prepare the 3rd Climate action camp in England
Video ; Benoit. Realisation : Purvi.

Lundi 4 août 2008

Ceci n'est pas un choc pétrolier

Un article paru dans les ECHOS sur le thème de la déplétion du pétrole.


22/05/08

A plus de 130 dollars le baril, le pétrole dépasse l'entendement. Au moins l'entendement des experts. Quand le baril a atteint 50 dollars en octobre 2004, ils affirmaient que c'était pour mieux retomber à 30 dollars. Quand il a franchi les 80 dollars à l'automne 2007, ils expliquaient que le ralentissement de l'économie américaine allait remettre de l'ordre dans tout ça. A 100 dollars début 2008, c'était bien sûr la faute des « usual suspects », les vilains spéculateurs. Et aujourd'hui ? Maintenant que les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites, soutenait le célèbre sapeur Camember. Les experts de la banque Goldman Sachs, parmi les premiers à avoir osé affirmer que le baril vaudrait un jour plus de 100 dollars, fixent la nouvelle frontière à 200 dollars dans les prochains trimestres. A plus long terme, Patrick Artus, l'économiste en chef de Natixis, avait avancé dans une note publiée en 2005 un prix de 380 dollars le baril en 2015.

Il y a, bien sûr, les tensions au Nigeria, les rodomontades du président Chavez au Venezuela, les raffineries américaines vieillissantes, les troubles en Irak, le refus de l'Opep d'augmenter la production, les fonds en quête de placements affriolants, une filière de l'exploration en pleine surchauffe, les ouragans à venir dans le golfe du Mexique et mille autres petits tracas qui font flamber la reine des matières premières. Mais rien de tout cela n'est vraiment nouveau. D'où vient alors ce choc sur ce fichu marché de l'or noir ? Il y a en réalité trois erreurs d'appréciation qui nous empêchent de comprendre ce qui se passe.

D'abord, ceci n'est pas un choc pétrolier. Cette affirmation pourrait prêter à sourire si elle figurait en légende de n'importe quel graphique montrant les prix du pétrole, ressemblant à une vaste plaine suivie d'une montagne aux pics vertigineux. Les cours ont plus que décuplé en moins d'une décennie ! Oui mais... la hausse a été progressive. Au cours de la dernière année, les cours ont « seulement » doublé et c'est le rythme de progression le plus rapide depuis qu'ils ont quitté la zone des 30 dollars en 2003. Rien à voir avec le « vrai » choc de 1973. A l'époque, les prix avaient quadruplé en trois mois. En 1979, ils ont triplé en huit mois. Un tel choc pousse les producteurs de pétrole à investir massivement, comme le firent par exemple les Britanniques en mer du Nord - ce qui a fait baisser les prix quelques années plus tard.

La hausse du prix du pétrole force les consommateurs à adapter immédiatement leur mode de vie. Et elle incite les gouvernements à prendre des mesures... énergiques. En France, ce fut les fameuses campagnes « anti-gaspi » et le coup d'accélérateur au programme nucléaire. Rien de tel cette fois-ci. Les économies d'énergie ont un étrange parfum de désuétude et le « retour du nucléaire » tient d'une triste fatalité que l'on s'efforce vaguement de repousser, plus que du projet exaltant. Pas de choc, pas de réflexe antichoc.

Ensuite, il y a un vrai choc... du côté de la demande. On continue de penser le monde pétrolier comme si l'Amérique en constituait toujours le coeur. Et il est vrai que les Etats-Unis consomment encore le quart du pétrole produit sur la planète, une proportion qui n'a pratiquement pas changé depuis deux décennies. Par conséquent, une récession américaine affaiblirait la demande mondiale. Mais sans pour autant la faire reculer, à l'inverse de ce qui s'est passé lors des chocs des années 1970. En 1974, la consommation mondiale de pétrole a baissé et les Etats-Unis avaient causé les quatre cinquièmes du repli. En 1980, l'Amérique a provoqué la moitié de la baisse. Cette fois-ci, les Américains remplissent moins leurs énormes réservoirs et la demande des pays développés diminue depuis deux ans... mais la demande mondiale continue d'augmenter ! C'est ici, évidemment, que l'on retrouve la Chine et l'Inde. Lors du dernier choc pétrolier, ces géants consommaient à eux deux 4 % du pétrole mondial. Depuis, cette part a triplé. Ils brûlent maintenant la moitié de ce que brûlent les Américains. Et ils sont dans la phase du développement la plus énergétivore, celle de l'envol de l'industrie, de la construction et des transports. Autrement dit, la demande mondiale de pétrole va sans doute continuer de monter pendant des années.

Face à ce choc de la demande, un vrai choc apparaît aussi du côté de l'offre. Souvent méconnu, il se résume simplement : les pays producteurs ont désormais une vision de long terme - du moins ceux qui ont les plus grandes réserves. A vrai dire, il y a clairement deux types de pays. Les premiers pompent tout ce qu'ils peuvent. Cette fuite en avant s'explique souvent par la volonté de survie du régime politique en place. C'est le cas par exemple de la Russie, qui aura épuisé ses réserves en moins d'une décennie si elle continue d'exploiter ses gisements au rythme actuel. Les investissements passent ici au second plan.

Et puis il y a les autres pays, ceux qui ont plusieurs décennies de réserves devant eux, comme l'Arabie saoudite, le Venezuela ou l'Iran. Ceux-là semblent être entrés dans une logique de la rente. Ils cherchent d'abord à remettre la main sur leurs ressources, au détriment des majors occidentales qui n'ont plus accès qu'au dixième des gisements recensés dans le monde. Ils s'efforcent ensuite d'exploiter leur rente au mieux. En limitant leur activité, ils gagnent sur tous les tableaux. Chaque baril valant plus cher, ils accroissent leurs recettes à production égale. En restreignant les ponctions sur leurs gisements, ils en prolongent la durée d'exploitation. Et ils étalent les investissements dans le temps. Autrement dit, ils appliquent la règle d'Hotelling, un économiste qui a décrit en 1931 ce que devaient faire les détenteurs d'une rente pour en tirer le maximum. Dans son modèle, le prix devient tellement élevé quand les hommes extraient les dernières quantités disponibles d'une ressource naturelle non renouvelable que la demande disparaît complètement... La mécanique marche à condition qu'il n'y ait pas de choc susceptible d'entraîner un chamboulement des habitudes - ce qui a été le cas jusqu'ici.

Bien sûr, le pétrole n'est pas condamné à valoir de plus en plus cher. Il pourrait même rechuter à 50 dollars le baril. Mais dans un monde où des économies aussi massives que la Chine et l'Inde s'affirment, où les pays producteurs pensent à long terme et où se profile l'épuisement des gisements, une matière première aussi vitale que l'or noir a sans doute moins de chances de connaître un vrai contre-choc que par le passé.

JEAN-MARC VITTORI est éditorialiste aux « Echos ». Les Echos 2008

Dimanche 3 août 2008

Les marchés spéculent désormais sur une pénurie de pétrole en 2016

Un article de presse également reçu sur ma boite mail.


LEMONDE.FR | 22.05.08 | 11h05 • Mis à jour le 22.05.08 | 11h09

Le baril de light sweet crude pour livraison en juillet a atteint 133,17 dollars, mercredi 21 mai, sur le New York Mercantile Exchange (+ 4,10 dollars), tandis que le Brent de la mer du Nord terminait la séance à Londres à 132,70 dollars (+ 4,76 dollars). Le baril a dépassé 135 dollars, jeudi 22 mai au matin, dans les échanges électroniques en Asie. Les marchés ont peu apprécié la chute des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis la semaine dernière et la baisse du dollar. Mais c'est une inquiétude plus générale et plus sourde sur la capacité des pays producteurs à répondre à la demande future qui alimente la flambée pétrolière et menace gravement la croissance mondiale.

Mardi, le brut avait fortement progressé, notamment en raison des propos pessimistes tenus par T. Boone Pickens. Enrichi dans l'or noir avant de créer un fonds d'investissement, le milliardaire américain prédit un baril à 150 dollars fin 2008 – une perspective encore peu envisagée il y a quelques mois. "85 millions de barils par jour, c'est tout ce que le monde peut produire, et la demande est à 87 millions. C'est aussi simple que cela", avait-il déclaré, la veille, sur la chaîne CNBC.

Pas de détente des cours en vue Les raffineries ne souffrent pas de ruptures d'approvisionnement. Pour autant, les spécialistes n'envisagent pas de détente des cours, comme en témoigne l'envolée des futures depuis le 1erjanvier. Dans la seule journée de mardi, le prix d'un baril livrable en 2016 (l'échéance la plus longue) a augmenté d'environ 8,50 dollars pour atteindre 139,50 dollars. Du jamais vu de mémoire de traders! Ces barils, livrables au cours de la prochaine décennie, se renchérissent plus vite que ceux livrables dans le mois à venir : depuis janvier, les premiers ont augmenté d'environ 60% et les seconds de 39% "seulement".

Patrons de groupes pétroliers, experts ou financiers, tout le monde s'inquiète de l'offre à moyen terme. Peu de dirigeants de majors croyaient aux données optimistes de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui prévoyait une production quotidienne de 116 millions de barils en 2030. Comme d'autres pétroliers, le directeur général de Total, Christophe de Margerie, répétait qu'il serait très difficile, voire impossible, de dépasser le seuil de 100 millions de barils.

Défenseur des intérêts des pays consommateurs de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'AIE semble revenir à plus de raison. Elle va fortement réviser à la baisse ses prévisions d'augmentation de la production, indique jeudi le Wall Street Journal. Ce resserrement de l'offre, au moment où les pays émergents (Chine, Inde, Golfe persique, Russie…) consomment de plus en plus de pétrole, s'explique par le déclin des grands champs pétrolifères (Arabie saoudite, Russie, Mexique…) et le manque d'investissements dans de nombreux pays producteurs. Ainsi, au Moyen-Orient (deux tiers des réserves mondiales), l'avenir n'est pas assuré. Notamment en Iran, où la production stagne, et en Irak, qui dispose des troisièmes réserves mondiales. Toujours dans l'attente d'une loi sur le pétrole, les investisseurs ne se risquent pas dans ce pays qui est loin d'être stabilisé. Cet avenir n'est pas mieux assuré en Russie ou au Mexique.

Le renchérissement des matières premières, des équipements et de la main-d'œuvre a fait exploser les coûts des projets et réfréné l'ambition des pétroliers. "Ces coûts sont devenus un des nouveaux fondamentaux orientant les prix du pétrole", expliquait récemment Daniel Yergin, le président du Cambridge Energy Research Associates (CERA). Selon l'index des coûts en capital des projets d'exploration-production établi par les experts de cet organisme réputé, ces coûts sont restés stables entre 2000 et 2004, avant de doubler entre 2005 et 2008. De nombreux projets ont été retardés pour des raisons financières et techniques, accroissant les tensions sur l'offre à venir.

Jean-Michel Bezat

mardi 25 mars 2008

Rencontre avec le raid Paris - Calcutta à Tirana


Raid Paris-Calcutta à Tirana
envoyé par benkamorvan.

Je rencontre le raid Paris-Calutta lors de leur étape à Tirana. Je les avais déjà rencontré sur leur stand au festival du film d'aventure de la Guilde européenne du Raid à Dijon. à bord d'une rosalie solaire créée spécialement pour eux ils parcourent les routes d'Europe et d'Asie pour faire la promotion de l'écomobilité.

Dimanche 9 mars 2008

Zagreb, aux portes de l’Europe.

Le train m’emmène de Ljubljana à Zagreb en longeant la Sava. Je traverse de magnifiques forêts, des collines enneigées et des chalets en bois qui compose un paysage magnifique. En quittant la Slovénie, je quitte aussi l’Union Européenne. Mon passeport devient indispensable pour entrer en Croatie, et le garde frontière y appose le premier tampon de mon voyage.



J’ai rendez-vous avec Daniel Rodnik, de l’association pour un futur durable. Elle regroupe des représentants de la société civile et des experts dans le domaine de l’énergie. Les croates ont encore du mal à se sentir concerné par le changement climatique : le pays n’est sorti de la guerre qu’en 1995, et les associations sont peu nombreuses et souvent très jeunes.

L’association à été primé en 2007 pour son site mojaenergija.hr. C’est une mine d’information pour tout type de public avec une rubrique pour l’actualité nationale et internationale. Une librairie est aussi en ligne avec des documents téléchargeables pour les écoles ou les artisans.

L’association travaille aussi sur un programme européen pour permettre aux 500 campings croates d’utiliser le soleil plutôt que l’électricité pour chauffer l’eau sanitaire. La demande en énergie est très forte dans ce pays en pleine transition, et le tourisme est la principale activité sur la côte de dalmatie. Un programme informatique de simulation des coûts d’installation permet de calculer le retour sur investissement.

Conseil de la semaine : Le chauffe-eau solaire couvre entre 40 et 80% des besoins selon l’emplacement des capteurs et de la région, voire 100% en été. Il se rentabilise facilement et ne rejette pas dans l’atmosphère le moindre gramme de CO2. Pour des informations sur les aides financières, appelez l’Espace Info Energie.


Pour lire l'article, aller ici.