Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique

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mercredi 11 mars 2009

Sensibiliser les pays au changement climatique semble être une tâche bien difficile !


Benoît KUBIAK chargé de mission « Développement durable » dans une collectivité territoriale autunoise voyage autour du monde pour établir un bilan sur les conséquences du changement climatique, grâce à des témoignages d’acteurs qui luttent contre ce fléau. Parti au printemps 2008, il nous livre déjà ses premières impressions.

Quels sont les pays qui se mobilisent le plus pour l’écologie ? Ce sont les pays les moins développés qui sont les plus écolos ! C’est dans mon passage en Bulgarie que j’ai pu voir le plus de véhicules roulant au GPL, en Ex-Yougoslavie les chauffes eaux solaires se remarquent sur les toits alors qu’ils sont rares en région PACA en France (ou le soleil est largement présent). Les pays en développement choisissent plus facilement les moyens économiques et écologiques.

Les hommes politiques sont ils plus ou moins sensibles au changement climatique que les citoyens ? Les hommes et femmes politiques sont élus par les citoyens et devraient donc se faire l'écho des désirs des citoyens. Les politiques des états et les actions individuelles des citoyens sont des champs d'intervention différents (publique et privé) et n'ont pas la même ampleur. Les personnes rencontrées dans les différents pays sont très critiques sur les politiques nationales. En effet, Mme BOGATAJ en Slovénie est de plus en plus pessimiste sur la prise en compte des changements climatiques par son Pays. Melle MANIOU directrice du cabinet d'un chef de parti de gauche et écologique en Grèce, avoue que le climat est très peu présent dans les débats du parti. Melles OBEID au Liban, BOTAR en Hongrie et ATICI en Turquie travaillent pour des ONG et demandent à leur gouvernement d'agir plus pour lutter contre le changement climatique. MM GASPARETTO à Venise et PERINO dans le Val de Susa s’opposent à des projets techniques qui déséquilibreraient les écosystèmes. M. NICOLINO, écrivain, et les membres du syndicat agricole « Via Campesina » critiquent les agrocarburants (biocarburants) avec des termes très durs. Ce sont quelques exemples, je n’ai pas cherché à traiter exclusivement des exemples de réussites dans les pays que j’ai traversés. En effet, la plupart des Etats sont très en retard : les objectifs du protocole de kyoto ne seront pas atteints par de nombreux Etats signataires (Le Protocole de Kyoto vise à lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz carbonique).

Quels sont les citoyens qui vous semblent plus particulièrement mobilisés par des actions individuelles ? En règle générale, ce sont les jeunes (moins de 30 ans pour être large) qui semblent les plus concernés. Selon les observations de Benoît Kubiac, il existe un fossé important entre les générations. Il est beaucoup plus difficile pour des personnes qui travaillent et qui ont des responsabilités d'arrêter de polluer ou de changer leurs habitudes. La remise en question est plus importante.

Dimanche 18 mai 2008

L'efficacité énergétique, une solution vitale pour le climat

J'ai rendez-vous à Istanbul avec Hilal ATICI, la chargée de campagne pour le climat de Greenpeace en Turquie. Cette campagne était axée sur la sensibilisation, mais l'été 2007 a permis à tous les turcs de se rendre compte par eux-mêmes de l'impact du changement climatique : la capitale, Ankara, s'est retrouvée sans eau potable pendant plusieurs semaines du fait de la sécheresse.


Greenpeace International a reconstitué l'arche de Noé sur le Mont Ararat lors de la dernière réunion du G8 pour signifier qu'il ne reste pas beaucoup de temps pour agir, et que les Etats ont une responsabilité.

A l'actif de Greenpeace également : une pétition qui a recueilli 200 000 signatures en un mois et 10 000 personnes qui manifestent à Istanbul pour réclamer une action de la part de l'Etat, ce qui est assez rare en dehors des manifestations politiques.

Pour Hilal, un grand pas a été accompli, car elle peut maintenant travailler sur la réduction des gaz à effet de serre. La Turquie est le plus mauvais élève de l'OCDE, avec une augmentation de 72 % des émissions depuis 1990. Le secteur de l'énergie (transport, électricité) est en grande partie public, et les politiques peuvent donc avoir un impact majeur.

Une loi sur les énergies renouvelables existe depuis 2005, favorable pour l'éolien mais pas assez pour l'énergie photovoltaïque. Un autre pas a été franchi en 2007 avec une loi sur l'efficacité énergétique, mais qui a besoin d'être améliorée. Enfin, la Turquie a déclaré être prête à rentrer dans les négociations du protocole de Kyoto. Pour Hilal, l'enjeu est « d'arriver à découpler le développement du pays de la consommation d'énergie ».

Conseil de la semaine : Proscrire les lampes halogènes. Une grande partie de l'énergie est dissipée sous forme de chaleur, inutilement. Elles sont très gourmandes (330 à 500 W) soit autant qu'une vingtaine de Lampes à Basses Consommations de 15 W.

Climat en Turquie

Interview d'Hilal ATICI, chargé de campagne pour Greenpeace Méditerranée, à Istanbul en Turquie. Elle raconte en français les campagnes menée par Greenpeace pour lutter contre le changement climatique et l'action menée l'an dernier avec la construction de l'arche de Noé sur le mont Ararat pour sensibiliser les leaders du monde à agir tout de suite.