J'ai laissé ma 10°photocopie de passeport au dernier contrôle de police avant Nouakchott. On s'arrête pour manger vers 13h dans un resto au bord de la route et on demande à quelqu'un dans la rue si c'est possible de faire réparer le retro gauche qui a été fracassé en croisant un camping-car il y a 3 jours. On se retrouve dans un garage (4 murs de moellons, des épaves, un treuil pour sortir les moteurs, 2 cabanes en bois pour les apprentis et 5 ou 6 chèvres). Le chef nous montre un problème de masse sur la batterie : à chaque démarrage ça fait des étincelles. Un coup de clé et c'est bon, mais on en profite pour essayer de trouver une pompe à vide car il n'y a plus d'assistance au freinage depuis hier.
Les réparations prennent du temps et du coup on reste ici pour la nuit. Je pars dans une auberge, fais un peu de lessive à la main, puis part avec 2 suisses et leur "guide" (un jeune qu'ils ont prit sous leur ailes et connait un peu la ville) au port de pêche. Des centaines de pirogues longues d'une dizaines de mètres sont en train de rentrer après une journée en mer. Elles affrontent les rouleaux devant la plage, mais beaucoup se retournent à quelques mètres du bord. Des hordes de jeunes et moins jeunes court chercher le poisson. Les pêcheurs sont sénégalais, les vendeurs mauritaniens. Beaucoup de couleur et de bruit, comme les chants des pécheurs qui poussent à la main leur barque énorme pour les échouer.
Demain départ à 7h, à nouveau du désert, passage de la frontière à Rosso pour le Sénégal, un poste-frontière connus pour ses intermédiaires et ses bakchichs : ça va pas être facile. En plus on arrive un dimanche, ça va être long. On verre où on arrivera demain soir...
Nouakchott, Mauritanie
Par benkamorvan le samedi 6 mars 2010, 23:20 - Lien permanent
Bon, pas de Sénégal ce soir, on est bloqué à Nouakchott depuis 13h.
Départ de Nouadhibou ce matin vers 7h au levé du soleil, on croise le plus grand train du monde en direction du port. L'exportation du minerai de fer est la principale ressource de la Mauritanie. On longe ensuite le parc national du Banc Darguin, qu'on a juste aperçu depuis la route. Toujours du désert au menu, on a croisé quelques maisons mais pas de village sur plus de 400Km. Le sable léger était poussé sur à travers la route et formait des trainées de poussière assez hypnotique quand vous ne voyez que ça durant des heures...
Commentaires
Merci Benoit pour tes photos et commentaires qui nous permettent de te "suivre" et de faire avec toi la route vers des pays et des populations que nous ne connaissons pas.
Impressionnant la sécheresse et la pauvreté que tu nous fait découvrir...Comment demander des efforts pour le climat quand on se bat pour survivre??
Bonne continuation , on t'accompagne et on t'envoie un peu de fraicheur (il gèle encore la nuit...- 5° cette nuit) puisque tu souffres de la chaleur...
Bises de Hte Savoie
MJet JF