• Article rédigé par AHMEDAN Maïlys et LAURENT Justine, élèves au Lycée Léon Blum (Le Creusot)


La fonte des glaces du Pôle Nord provoquée par le réchauffement climatique observé depuis quelques années, entraîne une hausse des niveaux d’eau des océans et une désalinisation monstre qui contribue à modifier les courants marins et au final le climat.

Il existe deux types de glaciers aux pôles le premier est l’inlandsis, dont la glace est constituée d’eau douce (formé grâce à la neige). Il s’agit d’un grand glacier situé sur une terre émergé, plus connu sous le nom de calotte polaire ou glaciaire. Le deuxième est la banquise, correspondant à la mer gelée. C’est une eau salée qui en gelant l’hiver se débarrasse de son sel. La banquise est donc constituée d’eau très peu salée.

La fonte de ces glaciers entrainerait une désalinisation, ce qui provoquerait de graves changements dans la circulation d’un grand courant marin appelé Golf Stream.

Le moteur de la circulation thermohaline est la différence de densité due à la salinité et à la température des eaux. Les eaux arctiques sont plus denses car elles sont plus froides et plus salées. Les eaux atlantiques sont moins denses car elles sont plus chaudes et moins salées. D’où la mise en mouvement de ces gigantesques masses d’eau chaudes de l’équateur vers le pôle où elles se refroidissent. Les masses d’eau refroidies de l’arctique plongent sous les eaux plus chaudes en direction de l'Antarctique, créant une aspiration des eaux atlantiques vers le nord.

La plongée permanente du courant de dérive nord-Atlantique contribue à annuellement enfouir un milliard de tonnes environ de CO2 atmosphérique dissous dans les eaux de surface de l’Atlantique nord. Ce CO2 pouvant être piégé dans les couches profondes pour des siècles. Si les courants marins ralentissent, les couches supérieures de la mer s’acidifieront plus rapidement car le CO2 en excès se combine avec l’eau, H2O, pour former de l’acide carbonique H2CO3. Ces mêmes couches d’eau de surface relargueraient par ailleurs une partie de ce CO2, augmentant ainsi les taux atmosphériques de gaz à effet de serre, la température de l’hémisphère nord, ainsi que la fonte des glaciers, et par la suite les apports des eaux douces dans l'Atlantique, ce qui ralentirait encore les courants en produisant un cercle vicieux auto-entretenu.