Outre de multiples incidents provoqués par des manifestants pro-tibétains, le parcours mondial de la flamme olympique (135 villes des cinq continents en 130 jours) dégagera 9.000 t de CO2, soit autant que deux ans d'émission de Tuvalu, petit Etat insulaire du Pacifique menacé par le réchauffement climatique, affirme l'ingénieur Olivier Carles, co-directeur de la société Objectif Carbone, spécialisée dans les "bilans carbone".

Partie d'Olympie en Grèce le 24 mars, la flamme arrivera 137.000 km plus loin le 8 août à Pékin et effectue ses déplacements d'une étape à l'autre à bord d'un Airbus A330 d'Air China, repeint à ses couleurs et spécialement affrété pour elle. L'A330 va consommer 1,5 million de litres de kérosène pour couvrir les 137.000 km prévus: "En équivalent CO2, cela donne 4.400 t de CO2 pour la combustion du kérosène et autant lié aux traînées de condensation", estime l'ingénieur français qui précise tirer ses informations du site officiel chinois qui lui est dédié.

L'effet de serre de ces dernières, également appelées "contrails", est moins bien connu que celui du dioxyde de carbone (CO2) mais on retient dans les bilans carbone qu'elles doublent peu ou prou les émissions, explique-t-il.

Quant à la flamme elle-même, qui brûle grâce à des recharges de gaz propane, comme un briquet, "elle n'émet guère qu'une centaine de kilos de CO2 pendant son voyage", assure M. Carles.