J’ai rencontré Ali ELTAKI ce vendredi matin à Tirana. Ancien professeur et journaliste, il a appris l’anglais de manière autodidacte lorsqu’elle était interdite : c’était la langue de l’impérialisme américain. Il préside le club écologique albanais, qu’il a créé en 1992 pour empêcher la coupe à blanc des forêts d’olivier plantées durant la période communiste.


Forte de plus de 3 000 membres dans tout le pays dans les années 90, l’association ne compte plus qu’une vingtaine d’adhérents. L’une des raisons de cette désaffection est le manque de moyen. L’Albanie est le pays le plus pauvre d’Europe.

Ali souhaite créer un éco-centre pour accueillir enfants et adultes. Fonctionnant avec des éoliennes et du biogaz, issus de la fermentation des eaux usées notamment, il voudrait que ce lieu permettent de créer d’autres initiatives ailleurs dans le pays. Malheureusement, malgré ces participations à de nombreux colloques en Europe, il n’a toujours pas trouvé de financements. Selon lui, les aides vont en Asie ou en Afrique, et l’Albanie est oubliée.

Un autre problème, que j’ai vu avec lui en parcourant les magasins de Tirana, est de trouver le matériel adéquat pour réaliser les digesteurs qui produiront le biogaz. Le matériel n’est pas disponible, et certaines pièces devraient être importées.

Pour Ali, seules les expériences concrètes font l’écologie, et il est las des discours. La réalisation de ce projet serait un bel exemple de production locale d’énergie. Il permettrait aussi de faire passer le message pour économiser l’énergie.

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