Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique - Mot-clé - tereos - CommentairesAvenir climat : un voyage en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique à la rencontre du changement climatique, de celles et ceux qui luttent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.2023-12-05T22:33:31+01:00BenKaurn:md5:fc77b4aa9dc24bf48f40fbc0e7263612DotclearRevue de presse écrite sur le camp action climat. - Benkaurn:md5:ebf1ded0cc5346ca15b4de87b803f0132010-08-17T13:43:02+02:002010-08-19T07:39:36+02:00Benka<p>Suite à l'article paru dans le Courrier Cauchois (<a href="http://www.flickr.com/photos/benkamorvan/4882585084" title="http://www.flickr.com/photos/benkamorvan/4882585084" rel="ugc nofollow">http://www.flickr.com/photos/benkam...</a>) Patrick Sadones a envoyé un texte au journal qui démonte l'argumentaire du lobby de l'éthanol.</p>
<p>Je constate que Bernard Chaud est désormais le porte parole de la " Collective du Bioéthanol", cette nouvelle officine de propagande de l'éthanol-carburant. Je connais Monsieur Chaud depuis 2006. Il était à l'époque chef du bureau Biomasse, Biocarburants, Bioénergie, Biomatériaux au MAP, avec la haute main sur l'instruction des dossiers de demandes d'agréments des industriels des agrocarburants. Auparavant, il avait été chef du bureau du sucre.</p>
<p>Vous trouverez en PJ <a href="https://avenirclimat.info/blog/public/PDF/Agrocarburant_071106.pdf" rel="ugc nofollow">le compte rendu de la réunion </a>qui s'est déroulée dans le bureau de Bernard Chaud le 7 novembre 2006, au cours de laquelle Monsieur Chaud a tenté ( et presque réussi) de contrer un calcul que j'avais fait dénonçant le coût exorbitant pour le budget de l'Etat du plan Prost E85. Ce n'est que dans le train au retour, reprenant mes notes que j'ai compris comment Bernard Chaud m'avait entourloupé dans son calcul. J'ai fait circulé ce compte rendu au MAP et ailleurs, ce qui a rendu Bernard Chaud complétement furieux.</p>
<p>J'ai retrouvé Bernard Chaud 2 ans plus tard au comité technique de l'étude ADEME Bio IS 2ième phase, où il défendait les intérêts de Téréos. Ce monsieur, après avoir très bien servi Téréos en agrément pour l'éthanol - carburant, est en effet parti pantoufler comme chef de projet chez ces braves gens, pratique paraît-il courante dans notre démocratie exemplaire. Il m'a donné beaucoup plus de fil à retorde que Georges Allard présent lors de la première phase de l'étude ADEME - Bio IS.</p>
<p>Monsieur Allard était déjà le représentant de Téréos dans le comité technique de l'étude ADEME-DIREM 2002 ( dont j'ai été un des premiers à contester la validité), et, sans opposition, y avait fait merveille. Mais, en 2008, ce brave Monsieur Allard est tombé sur un os de 2m07 de haut, et s'est cassé les dents...</p>
<p>Bernard Chaud s'est montré plus résistant, car plus intelligent, ne sous -estimant pas un adversaire contre lequel il s'était déjà frotté. Son dossier est néanmoins indéfendable, et ce n'est que grâce à ses appuis au ministère qu'en manœuvrant en coulisse il a pu obtenir un rapport à peu près présentable pour sa société. Le bureau d'études Bio IS a resisté autant qu'il lui était possible, ménageant dans son rapport des éléments sur lesquels je peux m'appuyer pour contester ses conclusions. C'est l'accord que j'avais conclu avec Eric Labouze, PDG de Bio IS, lors de ma rencontre avec lui le 23 novembre 2009. Face à la pression du cabinet de Bruno Le Maire, il a dû néanmoins céder au delà de ce dont nous avions convenu ensemble. Je lui conserve néanmoins mon estime: chaque mois, il lui faut trouver l'argent pour payer ses 35 collaborateurs...</p>
<p>Je reconnais la rhétorique de Bernard Chaud. Il assène des contre-vérités avec un aplomb formidable. Le premier paragraphe, quel culot de la part d'un salarié d'une société qui développe en Afrique et en Amérique du Sud sa production d'éthanol de canne à sucre ( la seule qui soit rentable), au détriment des milieux naturels, des cultures vivrières et des systémes agraires traditionnels, délaissant progressivement la France, au point que ses actionnaires ( pardon, ses adhérents, il s'agit d'un groupe coopératif), commencent à s'inquiéter.</p>
<p>L'éthanol produit à Lillebonne ne permet en aucun cas de réduire les émissions de GES de 35%. Mais ça n'a aucune importance de toute façon: cette usine était en fonctionnement au 31 janvier 2008, la directive européenne l'exonère de toute obligation de résultat en matière de réduction des émissions de GES jusqu'en 2013 !</p>
<p>Il est exact que l'utilisation des drèches en alimentation animale permet d'économiser un peu de changement d'affectation des sols. Mais comme le montre le calcul présenté dans le <a href="https://avenirclimat.info/blog/public/PDF/Courrier_CT_151109.pdf" rel="ugc nofollow">document joint</a>, dernier courrier envoyé aux membres du Comité Technique, un hectare de blé passant d'un usage alimentaire à un usage énergétique génère tout de même du changement d'affectation des sols indirect sur 0,4 Ha environ, ce qui plombe un bilan effet de serre déjà mauvais.</p>
<p>Je m'étonne que B. Chaud fasse référence au séminaire organisé par France Nature Environnement à l'Assemblée Nationale. J'y étais, et je puis vous dire que ce séminaire a conduit à la déconfiture de Diester Industrie et de Téréos, incapable de réfuter autrement que par des effets de menton, ou des manoeuvres dilatoires les arguments qui leur étaient opposés.</p>
<p>A la régulière, ni SOFIPROTEOL, ni Cristal Union, ni Téréos sont en mesure de démontrer que les usines à gaz qu'ils ont construites sont d'intérêt général, justifiant l'effort financier que la Collectivité consent. Pendant toute la durée de l'étude, première et deuxième phase, j'ai toujours porté à la connaissance du Comité Technique mes observations, analyses et calculs. S'il y avait une faille dans mes arguments, les équipes d'ingénieurs de SOFIPROTEOL, Téréos et Cristal Union l'auraient trouvée.</p>
<p>Je vous renouvelle ma proposition d'organiser un débat citoyen sur la question des agrocarburants, plus précisément sur l'éthanol de blé produit à Lillebonne, le site se trouvant dans la zone de diffusion du Courrier Cauchois. J'accepte un débat à un contre deux, avec Bernard Chaud et François Fihue, président de la Chambre d'Agriculture de Seine Maritime, qui se vante d'avoir souscrit un contrat de livraison de blé chez Téréos ( 50 tonnes par an pendant 5 ans, au prix minimum garanti de 90€ la tonne).</p>
<p>Il va de soi que je reste à votre disposition pour tout complément sur cette question.<br />
Bien cordialement,</p>
<p>Patrick Sadones - EDEN<br />
Responsable du groupe de travail Agrocarburants - Energie à la Confédération paysanne</p>