Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique - Mot-clé - eauAvenir climat : un voyage en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique à la rencontre du changement climatique, de celles et ceux qui luttent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.2023-12-05T22:33:31+01:00BenKaurn:md5:fc77b4aa9dc24bf48f40fbc0e7263612DotclearQuand la rosée se fabrique à la chaîneurn:md5:94ed6437b992f24f1bf7f9ddc46039c92009-03-26T17:53:00+01:002011-10-19T09:10:08+02:00aurelieInformationseauindericorosée<p>Un article de notre invitée de la semaine, Anne-Gaëlle Rico. Vous pouvez retrouver <a href="https://avenirclimat.info/index.php?tag/rico">tous ces articles</a> et lire sa bio à la fin.<br />
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De l’eau gratuite et inépuisable ? Le physicien français, Daniel Beysens, a trouvé la clé de cette équation. Visite de la première usine de rosée dans le désert de Kutch en Inde.<br />
<br /></p> <p>Ici, le sol est aride, le soleil brûle, et l’air, chargé de poussières, est difficilement respirable. La région de Kutch, dans l’Etat du Gujarat, à l’ouest de l’Inde, s’enfonce dans la désertification. Au milieu de ce paysage désolé, l’école de Sayara ressemble à un petit paradis, hors du temps. De hauts arbustes et des haies de lauriers roses entourent les trois petits bâtiments qui accueillent chaque jour une centaine d’élèves. A midi, le dal, un plat traditionnel de lentilles, est préparé sur une cuisinière solaire. Et dans les carafes scintille de l’eau de rosée.<br /></p>
<p><strong>Des microbilles et du savon</strong><br /></p>
<p>Le secret de ce lieu se niche sur sa toiture. Là, des « condenseurs » permettent de récupérer la rosée du matin pour la boire. La technique a été mise au point par un physicien français, Daniel Beysens : les toits sont recouverts d’un isolant thermique qui contient des microbilles d’oxyde de titane et de sulfate de baryum. Ce revêtement émet un fort rayonnement d’infrarouges qui le refroidit. La surface du condenseur, plus froide de quelques degrés par rapport à l’atmosphère ambiante, atteint ainsi la « température de rosée » à laquelle l’humidité de l’air dépasse 100 et la vapeur se transforme en gouttes d’eau.<br /></p>
<p>Ajoutez à cela un film plastique et une couche de savon alimentaire – insoluble et hydrophile – et le tour est joué : les gouttes de rosée glissent sans souci vers de petites gouttières. Le précieux liquide s’écoule ensuite vers un réservoir où il est filtré puis désinfecté afin d’être potable. On peut ainsi récupérer jusqu’à 0,4 litre par m2 et par nuit. Et ce, cent jours par an, entre octobre et mars.<br /></p>
<p><strong>« Il a crié au miracle »</strong><br /></p>
<p>« Ce n’est pas suffisant, admet Pratap Singh, le directeur de l’école, mais ce système permet d’éviter la fermeture de l’établissement pendant les sécheresses et allège la pression sur le puits du village. » Autre retombée bénéfique : les enfants, souvent astreints à des corvées d’eau, sont beaucoup moins absents. « Je ne suis plus obligée d’aller en chercher tous les jours, se réjouit Pooja, une jeune élève. Quand l’association a équipé notre maison, mon père n’était pas convaincu mais après avoir vu le réservoir plein, il a crié au miracle. »<br /></p>
<p>Car au-delà de l’école, des habitations ont aussi été dotées du système grâce à l’Organisation pour l’utilisation de la rosée (Opur), créée en 1999 par Daniel Beysens. « La rosée constitue une formidable source d’eau potable gratuite et inépuisable, s’enthousiasme le physicien. L’eau récoltée peut se révéler cruciale dans une région qui reçoit moins de 300 millimètres de pluie par an, et où l’écrasante majorité de la population n’a pas accès à l’eau courante. »<br /></p>
<p>Dans le Gujarat, le niveau de la nappe phréatique diminue constamment et l’eau salée pénètre dans chaque pore. De plus, des industries particulièrement polluantes – démantèlement des bateaux, teinturerie, produits chimiques – souillent le sous-sol. « Tous les ans, il fallait creuser un peu plus profond, se rappelle le chef du village de Panjandrum. Alors l’eau de la rosée est une bénédiction, et elle est pure. En quelques années seulement, le nombre de troubles digestifs et d’allergies cutanées a considérablement diminué. »<br /></p>
<p>Ciel dégagé et peu de vent Si la première usine de rosée a vu le jour à Panjandrum, ce n’est pas un hasard. Au c ?ur du désert de Kutch, les conditions sont idéales pour la formation de rosée : la mer se situe à moins de 50 km, le ciel est très souvent dégagé et le vent souffle rarement. Aidée par les habitants du village, l’Opur a mis en place des condenseurs sur le site d’une ancienne mine à ciel ouvert. Les coûts réduits des matières premières et de la main-d’ ?uvre dans le pays permettent d’aménager 1 mètre carré pour seulement 40 roupies (0,62 euro). Ce faible investissement de départ est un atout considérable. C’est sûrement ce qui a motivé des pays comme la Croatie, le Maroc ou la Polynésie à développer des projets similaires.<br /></p>
<p>Le géant Tata dit banco Un litre pour une roupie (1,5 centime d’euro), l’argument a séduit le groupe indien Tata qui va faire poser des condenseurs de rosée sur les toits de sa centrale électrique à Mundra (Gujarat). Pour répondre à cette commande, l’Opur va se transformer en entreprise. Les bénéfices serviront à équiper les maisons de la communauté de Jakhav, où les habitants vivent avec moins de 20 litres d’eau par jour et par personne, soit 8 fois moins que la consommation moyenne d’un Français.<br />
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<em>Qui est Anne-Gaëlle Rico ?</em><br />
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Après avoir fait des études de journalisme à Montréal et débuté ma carrière à Paris, j’ai décidé de partir travailler en freelance pour la presse francophone en Inde. Je suis arrivée il y a un peu plus d’un an sans rien savoir de ce qui m’attendait... Après avoir voyagé pendant quelques mois, j’ai posé ma valise à Bombay à la recherche de quelque chose, à la poursuite d’un rêve, comme la moitié des habitants de cet enfer urbain.<br /></p>
<p>L’Inde n’est pas un pays qui se donne facilement au premier inconnu. Comme une femme qui se fait désirer, elle se laisse observer, admirer, écouter mais sans jamais se dévoiler complètement. Entre attraction et répulsion, elle demeure mystérieuse, fascinante.
En tant que journaliste, il est particulièrement intéressant d’y vivre en ce moment car la société se transforme rapidement : Urbanisation, développement, environnement c’est comme si tous les défis de la planète se jouaient ici.</p>Gestion des déchets et de l'eau à Chypreurn:md5:d1ad9a58bfbbaa1a82af725a56b925a42008-05-12T16:58:00+02:002011-10-19T09:08:24+02:00benkamorvanReportageschypreeauilenicosie <p>Rencontre avec William, un français qui travaille depuis plusieurs année à Nicosie, sur l<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Chypre" hreflang="fr">'île de Chypre</a>. Il explique comment il gère au quotidien ses déchets, comment faire le tri, et les problèmes d'eau auquel doit faire face la population insulaire. Au détour d'un jardin public, il explique comment adapter ses plantation au climat particulier de la méditerranée.
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<br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x5ecix_gestion-de-leau-et-des-dechets-a-ch_travel">Gestion de l'eau et des déchets à Chypres</a>
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L’eau manque aussi à Chypre.urn:md5:6b34aca4103d8b9dbbd8f376a190154d2008-05-11T15:48:00+02:002011-10-19T08:57:53+02:00benkamorvanJournal 71chypreeauilejournalJSLmemoitexte <p><img src="http://farm3.static.flickr.com/2217/2756951054_abe6cf7290.jpg?v=0" alt="" /></p>
<p>J'ai envie de me mettre au vert, après un voyage qui s'est déroulé principalement dans des grandes villes et un voyage au proche-orient le mois dernier dans des zones assez désertiques. J'arrive donc à Troodos. Ce parc naturel chypriote couvert de pins noirs centenaires s'étend sur 1 % du territoire au sommet de l'île, avec le Mont Olympe à 1952 mètres. Quelques jours après mon passage vers la mer morte, je suis au point culminant de mon voyage.<br />
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<img src="http://farm3.static.flickr.com/2378/2492402848_d3b5329d01_m.jpg" alt="" />
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<p>Toutes les personnes rencontrées m'ont parlé des problèmes d'eau. Depuis une trentaine d'année, Chypre connaît un développement important et la population de l'île augmente, notamment en raison du tourisme. Les ressources en eau étant en quantité limité, une partie des habitants ont des coupures d'eau quotidienne. Une des solutions envisagées est de désaliniser l'eau de mer, mais cette solution nécessite beaucoup d'énergie, et il faudrait importer du pétrole, de plus en plus cher.<br /></p>
<p>J'ai regardé le film « la onzième heure » réalisé par Nadia Conners en 2007, avec Leonardo Di Caprio. Des experts interrogés reprennent l'idée que la population mondiale a augmentée grâce à la facilité d'utilisation de l'énergie fossile : charbon, pétrole, gaz. La révolution industrielle puis la période des 30 glorieuses ont bénéficié de cette énergie peu chère et facilement disponible pour augmenter la qualité et donc l'espérance de vie. Mais les nouveaux modes de consommation ne sont plus compatibles avec notre écosystème, et nous modifions maintenant de manière irréversible notre climat.<br />
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<strong>Conseil de la semaine :</strong> Faire la vaisselle à la main demande un peu de méthode. Aller du moins sale au plus sale, en fermant le robinet au moment du lavage permet d’économiser l’eau. Il faut mettre juste ce qu’il faut de nettoyant (écolabelisé bien sûr) pour ne pas polluer les eaux usées ensuite.
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Lien à voir : <a href="http://www.cyprusgreens.org/" hreflang="el">les Verts - Chypre.</a>
Pour lire l'article, <a href="http://farm3.static.flickr.com/2378/2492402848_d3b5329d01_b.jpg" hreflang="fr">cliquez ici.</a><br /></p>Venise, une cité disparaîturn:md5:ca4f9b3c846b5cd259d175e8bb19bd612008-03-17T11:50:00+01:002011-10-19T09:08:24+02:00benkamorvanReportagesaqua altaeauinondationitaliemoseveniseville <div><object height="357" width="420"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x4qt0f&v3=1&related=0" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><br /><strong><a href="http://www.dailymotion.com/video/x4qt0f_venise-une-cite-disparait_school">Venise, une cite disparait</a></strong><br /><em>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/benkamorvan">benkamorvan</a></em></div>
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Je rencontre Christiano GASPARETTO à Venise. il fait partie du <a href="http://www.nomose.info/" hreflang="it">collectif NO MOSE</a> qui s'oppose à la construction de près de 80 portes mobiles qui fermerait la lagune de Venise pour la protéger des Aqua Alta, ces grandes marées qui inonde la place St Marc.Deux nouveaux articles sur Venise et Ljubljanaurn:md5:e46d35e3b264211250819f6f2b2849c62008-02-24T18:52:00+01:002011-10-19T08:57:54+02:00benkamorvanJournal 71eauinondationitaliejournalJSLmemoitextevenise <p><img src="http://farm3.static.flickr.com/2217/2756951054_abe6cf7290.jpg?v=0" alt="" /></p>
<h2>Venise, une cité disparaît sous les eaux</h2>
<p>Cette semaine, je voyage dans deux villes mythiques. J'ai profité de ma dernière journée à Rome pour passer quelques heures au Vatican. Avec 900 habitants, c'est l'un des pays les moins peuplés au monde, c'est aussi le deuxième pays que je visite durant mon voyage. Le lendemain matin, je prends un train qui m'emmène à Venise.
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<img src="http://farm4.static.flickr.com/3169/2308182102_59e9703ea6_m.jpg" alt="" /><br />
Je suis plongé dans mon travail pendant les quatre heures du trajet et en sortant de la gare, j'ai l'impression de changer de monde. Avec plus de 250 000 habitants, Venise est l'une des plus grandes villes au monde sans voiture. J'ai l'impression de pénétrer un labyrinthe avec son réseau de canaux sombres, les grands murs pleins de mauves et de jaunes des maisons et le blanc des palais vénitiens qui se succèdent.
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Venise est constitué d'un ensemble d'îles situées au sein d'une lagune, entre l'embouchure du Pô et au fond de la mer Adriatique. Depuis le Ve siècle, la ville se développe économiquement et politiquement, notamment grâce à sa position entre terre et mer. Lors des grandes marées, appelé aqua alta, une partie de la ville se trouve sous les eaux.
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Cette situation va en s'empirant. Sara et Francesco, deux des six étudiants qui m'hébergent dans leur appartement, m'expliquent qu'ils craignent plus l'affaissement des fondations en argile et en sable que les aqua alta.
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Le creusement des canaux dans la lagune pour le passage des cargos et des bateaux pour les touristes accentue les échanges d'eau salée avec la mer et augmente le niveau des marées. Au XXe siècle, des puits ont été forés pour pomper la nappe phréatique et le sol est en train de s'affaisser. L'expansion du volume de la mer due au réchauffement du climat joue un rôle moins important, mais sans cesse croissant. Venise est condamnée à disparaître.
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<strong>Conseil de la semaine :</strong> remercier la pluie.
L'eau de pluie est un bienfait que l'on peut récupérer à partir des gouttières dans des citernes. Cette eau servira à l'arrosage des plantes, du jardin, ou aux lavages divers.
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Lien à voir : <a href="http://www.nomose.info/" hreflang="it">collectif NO MOSE</a>
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Voir <a href="http://farm4.static.flickr.com/3028/2307375713_00e82f8ff0_b.jpg" hreflang="fr">en plus grand.</a>
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<h2>Ljubljana, petit mais costaud</h2>
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Je me sens tout de suite bien à Ljubljana. J’approche de l’Europe centrale et je touche du doigt les balkans. J’ai un peu plus l’impression de voyager, avec une nouvelle langue et de nouvelles lettres dans l’alphabet qui me font perdre peu à peu mes repères.
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<img src="http://farm4.static.flickr.com/3028/2307375713_00e82f8ff0_m.jpg" alt="" /><br />
Je rencontre <a href="http://sl.wikipedia.org/wiki/Lu%C4%8Dka_Kajfe%C5%BE_Bogataj" hreflang="sl">Lučka Kajfež Bogataj</a> dans son bureau de la faculté de biotechnique. Elle est vice-présidente du <a href="http://www.ipcc-wg2.org/index.html" hreflang="en">groupe de travail en charge de l’étude des impacts, de la vulnérabilité et de l'adaptation au changement climatique</a> au sein du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/GIEC" hreflang="fr">GIEC</a>), un organisme des Nations Unies. Elle a reçu avec les autres membres du GIEC le prix Nobel de la paix en 2007.
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L’impact du changement climatique est fort en Slovénie. Depuis une quinzaine d’année, il y a deux fois moins de neige en hiver, avec comme résultat moins de tourisme dans la partie alpine. Les étés sont plus secs et plus chaud, ce qui réduit les rendements agricoles alors que les paysans représentent la moitié de la population active. Les pluies automnales sont plus importantes et cause beaucoup de dégâts, 6 personnes sont décédées en septembre 2005 alors que le pays connaissait des inondations d’une ampleur inconnue jusqu’alors.
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Mme Bogataj est très pessimiste pour notre avenir. Elle présente le résultat de ses recherches aux hommes politiques du monde entier, mais très peu d’actions sont menées pour répondre aux enjeux du changement climatique.
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Notre modèle de société de consommation s’étend au monde entier. Il faudrait selon elle changer de système de valeurs pour trouver une solution.
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<strong>Conseil de la semaine</strong> : être citoyen
Les représentants politiques doivent écouter les revendications environnementales de chacun : aménagement urbain, projet de loi, politique de développement durable… Il ne faut pas hésiter à faire entendre sa voix, avec civilité et une pointe d’humour.<br />
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Voir <a href="http://farm4.static.flickr.com/3169/2308182102_59e9703ea6_b.jpg" hreflang="fr">en plus grand.</a></p>