Un voyage A travers l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique sur le theme du changement climatique - Mot-clé - TemaAvenir climat : un voyage en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique à la rencontre du changement climatique, de celles et ceux qui luttent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.2023-12-05T22:33:31+01:00BenKaurn:md5:fc77b4aa9dc24bf48f40fbc0e7263612Dotclear7500km en cargo pour rentrer en Europe.urn:md5:87a66b75fa88f0330616bf3730e4b3182010-06-15T00:34:00+02:002011-10-19T09:36:28+02:00benkamorvanCarnet de RoutebateaucargoGhanailemoiTematextetransport<p>Voici un texte écrit à bord du cargo Grande Nigeria de la compagnie italienne Grimaldi. Je le publie une fois arrivé à Amsterdam.
<strong>Je passe ce soir (lundi 14 juin, vers 23h15) sur France Inter dans l'émission <a href="http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/allolaplanete/">Allo la planète</a>, à écouter sur votre radio en FM ou sur Internet !</strong></p>
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<p>Bientôt l’arrivée à Amsterdam. Depuis quelques jours je n’ai pas touché terre.</p>
<p>Je suis à bord d’un cargo. J’ai embarqué à Tema au Ghana le 31 mai, nous sommes partis le 1er juin. A part un arrêt le lendemain, nous ne nous sommes pas arrêtés. J’ai choisis ce mode de transport pour rentrer en Europe et terminer un voyage débuté en février 2008. 10 jours de mer pour remonter du 4° parallèle au 52° de latitude nord. La vie à bord est monotone mais je ne m’ennuie pas. Mille et un détails animent cette dernière partie du voyage que j’ai voulu atypique. La Terre est immense, une bonne partie est couverte par les océans que je connais peu et qui sont peu visité. Je me devais de le faire, par curiosité. Je voulais aussi prendre la mesure de ce passage de l’Afrique à l’Europe et découvrir la vie d’un cargo qui commerce avec le continent le plus pauvre au monde.</p>
<p><a href="https://avenirclimat.info/blog/public/IMG/tof/IMG_3370.jpg" title="canary island"><img src="https://avenirclimat.info/blog/public/IMG/tof/.IMG_3370_m.jpg" alt="canary island" style="display:block; margin:0 auto;" title="canary island, juin 2010" /></a></p> <p>Les raisons sont donc multiples, la principales est sans doute la curiosité. Je me suis préparé comme pour une expédition, je n’avais rien d’autre à faire. De longues journées d’attentes à Tema avant l’arrivée du bateau, qui ont fait suite à des semaines de démarche pour trouver une compagnie, acheter un billet et finalement traverser 3 pays pour arriver au pied de la passerelle. Durant mon dernier séjour à terre j’ai acheté des oranges, de la canne à sucre à mâchouiller, des biscuits avec la tête d’Obama dessus, 1kg de nutella fait au Ghana et qui sent le beurre d’arachide, du dentifrice, bref de quoi tenir en autarcie loin de tout. Passer 10 jours en mer, même à bord d’un bateau long de 200m et haut comme un immeuble de 8 étages, c’est comme traverser un désert. J’ai aussi conservé un stock de médicament en cas de diarrhée de dernière minute ou de crises de paludisme à retardement…</p>
<p>En fin de compte ces fruits ne m’ont pas servis, la nourriture est abondante mais peu diverse : pâtes à tous les repas dans ce bateau sous pavillon italien, puis poisson et un énorme morceau de viande, des fois avec des légumes, puis un fruit. Les services sont à 7h30, midi et 18h. Ceux qui ne peuvent être présent ont une assiette couverte de cellophane qui attend à leur place attitrée la fin de leur quart. En tant que passager, je suis à la table d’honneur avec le capitaine et les officiers en second.</p>
<p>27 hommes sont à bord, dont un tiers d’italien et le reste d’indiens. La routine à bord pèse sur ses hommes forcés de vivre confinés sur cet espace somme tout restreint. Les ordinateurs portables et lecteurs MP3 sont leur refuge le soir, une fois leur 8 à 12h de travail terminé. Un passager à bord, peu fréquent dans le sens où je l’ai pris et en général moins nombreux dans les liaisons avec l’Afrique qu’avec les autres continents, est une animation bienvenue même si les contacts sont rares en dehors des officiers que je côtoie à table.</p>
<p>La domination du Nord sur le Sud est toujours présente : les salaires pour les italiens est environ le double de celui des indiens. Le temps passé à bord est aussi différent : 4 mois pour les marins européens, 7 pour les autres. Symbole de la mondialisation, les marchandises transportés sont constitués de produits chimiques ou manufacturés dans le sens Nord-Sud (principalement de vielles voitures trop polluantes pour le Nord, mais aussi des camions, des engins de travaux) et de produits brut dans le sens Sud-Nord (cacao, arbres, légumes).</p>
<p>Je passe mon temps dans ma cabine, à jouer avec un vieux jeu de 1994 récupéré la veille du départ sur Internet. Je fais un peu de photos et de vidéos à bord, édite quelques reportages, lit très doucement le seul roman qui me reste et que j’ai pu trouver au Bénin dans une auberge pour volontaire. La salle de gym du bateau me permet de faire un peu de vélo et de soulever des poids une demi-heure par jour. J’ai aussi des centaines de films sur mon disque dur et j’en regarde plusieurs d’affilé. Tous les jours vers 9h le steward qui fait le service pour les officiers vient faire le ménage.</p>
<p>Dehors le paysage est monotone : une mer de nuages sur un océan aquatique, une variation de bleu qui bouge très lentement, nous avançons à 18 nœuds, ce qui doit correspondre à 32 km/h environ. Nous croisons de rares bateaux lorsque notre route croise les axes de navigations. L’espace à beau être immense, l’organisation du commerce international nécessite toujours de faire les trajets au plus courts et les bateaux suivent des circuits bien définis. Pas d’oiseau dans le ciel, même au passage à proximité des îles canaries au large du Maroc, mais quelques dauphins vus de loin et des poissons volant vu du haut de la passerelle. Nous avons été suffisamment proches pendant quelques heures pour capter le réseau de téléphonies et chacun a passé un appel à sa famille. Par chance, nous avons eu droit au couché de soleil sur les îles, avec un ciel nuageux couvrant ces reliefs dépassant de l’océan atlantique. Comme un cliché, l’eau est devenue dorée, les silhouettes des iles ont virée du bleu profond au noir, et les nuages ont été percés des derniers rayons de soleil inondant cette scène d’une lumière féérique. Voir ce spectacle de la nature depuis le large fut un moment unique que peu de personne ont eu la chance de vivre.</p>
<p>Le ronronnement du bateau est continu. Les vibrations du moteur de ce géant au ventre vide de retour d’Afrique se répandent dans les murs, les meubles et tout ce qui peut bouger, la houle de la haute mer cogne contre la coque, la ventilation souffle tout le temps et le vent du large siffle au dehors. En même temps, les mouvements lent du gîte et du tangage me berce dans mon lit ou me font tituber lorsque je marche. Je n’ai pas le mal de mer, mais je sais qu’en arrivant à terre j’aurais toujours l’impression de marcher sur une eau en mouvement, au moins pendant quelques heures.</p>
<p>J’ai eu droit à deux visites du bateau, sans compter un rapide tour pour la sécurité avec les combinaisons étanches, les bouées et bateau de survie. Un officier italien m’a fait visiter les ponts et un officier indien la salle des machines. C’est grand, parfois sale mais en bon état, et les murs sont régulièrement couvert de d’affiches ou de mots d’ordre pour la sécurité. Des plans du bateau sont accrochés partout avec les différents points d’équipements de secours, d’électricité, d’eau, et je ne sais quoi encore. Le pont, là où les commandes du bateau sont regroupées, est tout en haut, au 13ème étage. L’endroit est clair avec toutes ces vitres panoramiques qui permettent d’observer la mer, et est étonnante avec tout ces cadrans, ces radars, ces manettes et téléphones. De là on commande tout le navire et on communique avec la terre.</p>
<p>Voilà un long récit, vous pouvez continuer à rêver en <a href="http://www.flickr.com/photos/benkamorvan/collections/72157624264108598/">regardant les photos</a> !</p>Toujours à Tema, Ghanaurn:md5:5bfbd30f50abf7a382efa08f9d2a97ef2010-05-29T16:46:00+02:002011-10-19T09:36:29+02:00benkamorvanCarnet de RouteafriquecargoGhanamoiTematexte<p>Je suis au Ghana et je n’en finis plus d’écrire sur mon départ, 3 textes en 3 jours ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Je veux sans doute garder une trace de ces dernières sensations de voyage, tant j’ai l’impression que mon voyage sera terminé une fois débarqué à Amsterdam…</p> <p>Je me brossais les dents il y a un instant, et l’image que le grand miroir de ma chambre me renvoyais est finalement étonnante et illustre ce denier voyage en Afrique. Je porte un pantalon de bazin blanc, acheté et taillé sur mesure au Togo il y a une semaine. C’est un bazin de luxe, un tissu de coton amidonné (en principe du Mali mais j’ai l’impression que le mien vient d’Allemagne) très confortable et agréable à regarder, même en France. Je veux dire que ce n’est pas un tissus tape à l’œil comme les chemises africaines immettable sous nos cieux (mais que j’ai pourtant acheté en nombre... pour les amis sûrement)</p>
<p>La coupe est assez large car j’ai du perdre plus de 10kg depuis mon départ de France le 19 février. Mes joues sont creusés, j’ai l’impression que mon ventre a trop de peau, je peux compter mes côtes et admirer mon épine dorsale. Je ne grignote plus du tout depuis 3 mois et je ne compte plus les repas sautés, les raisons sont nombreuses. La fatigue du soir ou la chaleur du jour ne me pousse pas à la recherche. Il m’est des fois impossible de trouver autres choses que de la cuisine de rue à l’hygiène suspecte : les plats sont vendus sur les trottoirs, séparés de la route (poussiéreuse) par un égout à ciel ouvert. Mon hôte ou mon hôtel ne cuisine pas comme convenu. Le plat est si épicé ou gluant que ne fait que gouter une bouchée…</p>
<p>Je n’ai quasiment rien perdu (à part du poids) depuis mon premier départ en février 2008, mais aujourd’hui j’utilise une brosse les dents achetée dans un supermarché voisin car j’ai oublié la mienne dans l’hôtel précédent. Au début de mon voyage je n’arrêtais pas de faire 3 fois l’inventaire de mon sac mais en fait très peu d’objet sont absolument utile, et la plupart peuvent être remplacé dans le pays où je suis. Même le vol de mon ordinateur et de mon appareillage de prise de vue dans un train en Serbie l’an dernier non pas été trop grave grâce à ma bonne assurance (Filia MAIF) et à mes sauvegardes sur un disque dur externe.</p>
<p>Même la musique que j’écoute sur mon ordinateur alors que je tape ce texte me ramène à cet univers de voyage, ce monde différent dans lequel je vis pour le moment. Jimi Hope, un artiste togolais, chante une espèce de blues en ewe ou dans une autre langue inconnue et incompréhensible. Son album a été réalisé dans les pays du Nord et je l’ai vu en concert au Centre Culturel Français de Lomé au Togo. J’ai assisté à plusieurs spectacles dans les CCF à travers l’Afrique de l’ouest où ils jouent un rôle important tant il est difficile de trouver des salles de concerts corrects pour les artistes. Tant pis pour le rôle néo-colonial de l’ex-pays dominateur, que se retrouve promoteur d’une culture locale disponible pour une élite et bien différente de la soupe synthétique et réductrice qui se déverse dans les rues.</p>
<p>Je vais maintenant quitter ma chambre d’hôtel moyen de gammes pour essayer de visiter le port, sans doute le principal point de contact entre le Ghana et le monde extérieur. J’ai utilisé hier l’air conditionné pour la première fois tant l’air était moite après un orage. Mais le bruit du vieil appareil était trop fort et j’ai éteint. Le ventilateur au plafond n’a plus qu’une vitesse et branle dangereusement en tournant. L’unique lampe de la chambre a un verre a moitié cassé et joue à cache-cache avec les pales du ventilo, donnant un aspect stroboscopique désagréable. Les détails s’enchainent : le sommier à lattes disparates et pleins de trou qui vous casse le dos, les planches de la porte découpé à la hache et qui ferment difficilement, le beau carrelage de la salle de bains concassé pour faire rentrer la chasse d’eau des toilettes dans un espace trop étroit…</p>
<p>Dernier coup d’œil dans la classe avant de partir. Ah oui, penser à trouver un coiffeur ! Le dernier n’avait pas l’habitude des cheveux de blanc. D’habitude il se contente de raser les têtes noires. Moi il m’a taillé aux ciseaux. Mieux vaut garder une casquette sur la tête pour cacher le massacre pour le moment.</p>Mes derniers instants en Afriqueurn:md5:be9ff19bad1f1a66562937d22c8227062010-05-29T14:45:00+02:002011-10-19T09:36:29+02:00benkamorvanCarnet de RouteafriquecargoGhanamoiTematexte<p>Je pars demain. Je ne sais pas à quelle heure. Mon contact à la compagnie Grimaldi doit m’appeler : « demain ! ». Le cargo arrive de Lagos, mais impossible de savoir à quel moment il aura un quai de libre pour accoster. Je profite donc de mes derniers instants en Afrique pour parcourir cette ville inconnue d’où je vais embarquer pour 14 jours de mer. 14 jours, peut-être plus, ça dépend de l’état de la mer…</p>
<p><br />** En fait mon départ est repoussé de vendredi à dimanche car le cargo n'est pas encore arrivé**</p> <p>Téma, aucun guide de voyage n’en parle. Apparemment il n’y a rien à visiter ici quand je pose la question. Je pars donc pour une de mes activités favorite : faire le tour du marché et comprendre l’organisation de mon quartier. Il n’y a pas d’urbanisme comme en Europe, mais le marché est toujours le point central. Je trouve à côté la poste et les bureaux de change. J’envoie quelques cartes postales, les premières depuis mon arrivée il y a 3 mois en Afrique je crois. Je change des dollars américains acheté au marché d’Antakya (Antioche) en Turquie il y a 2 ans et qui ne m’ont jamais servit, j’achète des euros pour avoir de l’argent de poche à bord de mon cargo. J’achète aussi un peu de cedies, la monnaie du Ghana, car mes achats de dernières minutes m’ont couté plus que prévus et je ne veux plus utiliser ma carte Visa.</p>
<p>Quand je me ballade dans les marchés, ou leur équivalent du monde arabe, les bazars, je n’achète que des petits trucs à grignoter car c’est assez difficile de marchander avec la foule qui vous presse. Un marché est un monde à part, c’est le centre d’une galaxie. Les villageois qui viennent ont parfois l’air d’extraterrestre, avec leurs vêtements différents ou leur appréhension face au trafic routier. Vous trouvez les fruits et légumes produits à quelques kilomètres à la ronde, mais aussi tout ce qu’une grande ville peut récupérer : chaussures et habits de seconde main, des appareils électriques…</p>
<p>Au milieu de tous ces stands construits avec 4 planches ou simplement délimité par un bout de tissus posé à même le sol, les cantines sont à peine moins mouvementées. Les femmes sortent de grandes bassines remplis de riz, fufu, manioc, ignames. Les sauces arachides ou tomates sont dans de petits ports et sur un coin de tables trône le poisson séché noircis par la fumée, les brochettes de bœufs et les cuisses de poulet rougis par l’huile dont elles sont badigeonnées. Trop de monde, trop de regards vers le blanc, je n’ose jamais sortir mon appareil photos.</p>
<p>Du Ghana en Europe, je vais mettre 14 jours. A l’époque du commerce triangulaire, les négriers mettaient 2 à 3 mois pour faire le chemin inverse. Sur l’ensemble du parcours, 30 à 40% de l’équipage pouvait décéder, et 10 à 20% des esclaves. J’aurais la belle vie à bord de mon cargo avec cabine personnelle et TV satellite (parait-il), mais je prévois quand même quelques courses :</p>
<ul>
<li>des chocos pour mon petit-déj, et une pâte comme du Nutella, trouvé dans un supermarché.</li>
<li>une quinzaine d’orange, toutes vertes et moins bonnes que celle du Maroc.</li>
<li>un peu de corned-beef pour me faire un sandwich au cas où et quelques biscuits avec la tête d’Obama dessus.</li>
</ul>
<p>En rentrant à mon hôtel je trouve un magasin de produit locaux, j’en profite pour acheter du schnaps, qui sert pour les rites vaudou et pour les mariages, et des biscuits secs. Il y a aussi du beurre d’arachide et de chocolat, mais c’est trop lourd pour mon sac. J’ai droits à 100kg de bagage à bord, mais après il me faudra tout transporter du port d’Amsterdam jusqu’à la maison quand même. Je m’arrête encore une fois en route pour manger une saucisse grillé et un verre de liqueur de chocolat puis je rentre me mettre à l’abri. Un orage arrive et je n’ai pas envie de me noyer à cause d’une pluie tropicale.</p>Retour en Europe : 14 jours en cargourn:md5:119a272752e2dda1d2eff46450ed9c472010-05-27T14:54:00+02:002011-10-19T09:36:29+02:00benkamorvanCarnet de RoutecargoEuropeGhanaTematransport<p>Je viens d’arriver à Téma, une ville portuaire à 25 km à l’est d’Accra, la capitale du Ghana. Ces derniers jours ont été remplis de bus, taxi, tro-tro et zemidjan : mon départ de Cotonou au Bénin a eu lieu il y a moins de 10 jours et entre temps je suis passé par Lomé au Togo puis Accra et j’ai aussi visité Cape Coast et la forêt primaire de Kakum au Ghana.</p> <p>Je dois rentrer maintenant pour les mariages de mon frère puis de ma sœur et ça sera la fin de mon voyage. Depuis le 9 mai je prépare mon retour en France. Ce n’est pas rien de terminer une aventure démarré en février 2008 mais dont l’idée date de novembre 2006. J’aurais plus de 60 000 km au compteur sur des routes et des mers qui vont du cercle polaire au tropique du cancer, du détroit de Gibraltar à la mer rouge… En distance c’est l’équivalent de deux tours du monde mais sans avion, à la rencontre de centaines de personnes impliquées dans la lutte contre le changement climatique.</p>
<p>Je ne veux pas rentrer en quelques heures en France en faisant un saut en avion, c’est contre l’un des principes de mon voyage (plusieurs d’entre vous me l’ont rappelé…) qui est de prendre le temps de découvrir les variations des paysages et des cultures, mais aussi d’éviter un mode de transport parmi les plus polluants (mis à part le char d’assaut ou la Formule1 peut-etre).</p>
<p>Je ne peux pas non plus reprendre la route en sens inverse : traverser le Sahara à cette époque vous transforme en saucisse grillé, sans compter la fatigue de deux à trois semaines de bus et les frontières à passer.</p>
<p>Et puis j'ai envie de prendre le temps de faire une transition en l'Afrique et l'Europe, réfléchir a la fin de ce voyage, commencer un bilan de ces années de vadrouille dans plus de 30 pays... et parfaire mon bronzage un peu aussi.</p>
<p>Il reste donc une dernière solution (la télétransportation mise à part) : le bateau. Il y a peu de compagnies qui effectuent le transport de passager entre l’Afrique de l’ouest et l’Europe. Suite à un message que j’ai posté sur mon Facebook, Arnaud Contreras(a360.org si je ne me trompe pas) me donne le contact du Club Cargo, un groupe de voyageurs sur Paris, et mes recherches sur Internet démarrent.</p>
<p>Depuis la fin de l’esclavage et l’invention de l’aviation, il ne reste plus que les cargos pour transporter les quelques fous qui veulent voyager par la mer entre l’Europe et l’Afrique. Au bout d’une vingtaine d’emails avec un certain Carlo à Naples, j’ai acheté mon billet avec la compagnie Grimaldi. Il me coûte 3 fois plus cher que l’avion et je mets autant de temps que le bus pour rallier le pays de la sainte trinité (pain-vin-fromages). Je serai à bord du Grande Nigeria, un roulier de 214m de long transportant jusqu’à 2km de véhicules et quelques conteneurs.</p>
<p>Il me reste moins de 48h à passer à Téma. J’en profite pour faire laver mes habits, faire quelques provisions complémentaire pour tenir le coup 14 jours à bord (mais peut-être plus en fonction de l’état de la mer) et passer chez le coiffeur. J’arrive vers le 13 juin à Amsterdam où j’ai prévus de rester 3-4 jours avant de rentrer vraiment à la maison.</p>
<p>Il me restera 1 ou 2 livres a ecrire, des expositions et conferences a preparer et qui devraient, je l'espere, m'occuper au moins jusqu'en mars 2011. Plus des tas d'histoires a raconter a des tas d'amis que je n'ai pas vu depuis des annees (j'ai quelques bouteilles de Bourgogne mises de cotes pour eviter de nous desecher la gorge...).</p>
<p>N’oubliez pas notre RDV le 6 juillet à 20h à la salle des fêtes d’Auxy (71) pour revivre ce voyage avec moi. En attendant, il y a quelques photos disponibles sur mon flickr : http://www.flickr.com/photos/benkamorvan/. Je n’ai pas eu le temps ou le courage de monter la dizaine d’interviews réalisées au Togo et au Bénin, ça sera fait durant l’été</p>Ghanaurn:md5:04de823007447228908885cee4ba1b562010-05-23T12:45:00+02:002011-10-19T08:59:05+02:00benkamorvanLes PaysAccraafriqueCape CoastGhanaKakumpaysTema<p>Date d'arrivée au Ghana : 23 05 10. Départ le 02 06 10<br />
<img src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/19/Flag_of_Ghana.svg/120px-Flag_of_Ghana.svg.png" alt="" /><br />
Présentation du Ghana sur <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ghana">Wikipedia</a> et sur <a href="http://wikitravel.org/fr/Ghana">Wikitravel</a>.</p>
<p><img src="http://farm5.static.flickr.com/4055/cols/72157624012134339_82f2822dba_l.jpg" alt="" /><br />
Toutes mes <a href="http://www.flickr.com/photos/benkamorvan/collections/72157624012134339/">photos</a> du Ghana</p>
<p>Tous les billets de ce blog sur le <a href="https://avenirclimat.info/index.php?tag/Ghana">Ghana</a>.</p> <p>Info tourisme</p>
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<p>Formalités:</p>
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